mercredi 5 février 2020

Defendor

                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Peter Stebbings. 2009. U.S.A/Canada/Angleterre. 1h41. Avec Woody Harrelson, Elias Koteas, Michael Kelly, Sandra Oh, Kat Dennings, Clark Johnson, Lisa Ray.

Sortie en Dvd France: 11 Mai 2010. Salle limitée U.S: 26 Février 2010

FILMOGRAPHIEPeter Stebbings est un acteur, réalisateur et scénariste canadien, né le 28 février 1971 à Vancouver, en Colombie Britannique. 2010 : Defendor. 2013 : Empire of Dirt.


Modeste série B passée inaperçue à sa sortie si bien qu'en France il est directement commercialisé en Dvd, Defendor aborde les codes du film de super-héros sous couvert thérapeutique eu égard des déficiences d'Arthur Poppington interrogé par sa psychiatre durant sa détention en prison. C'est de cette manière dépouillée que le récit débute avant de nous illustrer ses bravoures punitives puisque délibéré à appréhender un éminent trafiquant de drogue qu'il surnomme le "capitaine entreprise" et qu'il accuse commanditaire de la mort de sa mère. D'ailleurs, le réalisateur en profitera via flash-back d'évoquer son enfance meurtrie, faute de démission maternelle. Sans jamais daigner transcender le genre, Peter Stebbings opte donc pour un parti-pris humaniste en la solide présence de Woody Harrelson plutôt sans fard à nous attacher à son personnage d'olibrius fermement convaincu de nettoyer la délinquance urbaine dans le corps pugnace du Defendor.


Tout du moins, et pour se donner une raison d'exister en y aidant son prochain, c'est sa ferme conviction d'endosser cette double personnalité dans sa risible panoplie de super-héros ébène (il est affublé de vêtements noirs et d'un casque protecteur) arpentant les quartiers malfamés à l'aide de gadgets de fortune (projectiles de billes ou de guêpes après s'être échappées d'un verre et batte de baseball qu'il empoigne pour intimider ses adversaires à défaut d'arme à feu qu'il répugne). Ainsi, sans jamais céder à une action homérique (raison probable pour laquelle il fut banni des salles dans divers pays), l'intrigue nous retranscrit avec facétie ses tentatives infructueuses d'alpaguer cette sphère criminelle avec l'aide amiteuse d'une junky qui parvint plus tôt à le sauver lors d'une altercation avec un flic ripou et ses complices. Et c'est bien là le point le plus intense de l'intrigue quant à leur relation amicale fondée sur la simplicité des sentiments de par leur solitude commune à se confier sur leurs tourments parentaux. Et donc, à travers le thème de la démission parentale,  Defendor parvient à faire vibrer la corde sensible avec une modeste émotion empathique. Et ce même si le dénouement tranché s'avère très émouvant dans la retranscription de leurs sentiments à la fois torturés et éplorés sous l'impulsion d'un jeu d'acteurs modérément affecté.


Divertissement bonnard modestement attachant grâce à la complémentarité du duo Woody Harrelson / Elias Koteas, Defendor y retranscrit avec simplicité, tendresse, humour, émotion puis une certaine gravité ces profils marginaux en quête de catharsis de par leur trauma infantile destitué de pivot familial. 

*Bruno
2èx

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