jeudi 22 octobre 2020

La carapate

                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Gérard Oury. 1978. France. 1h40. Avec Pierre Richard, Victor Lanoux, Raymond Bussières, Jean-Pierre Darras, Yvonne Gaudeau, Jacques Frantz, Claire Richard. 

Sortie salles France: 11 Octobre 1978

FILMOGRAPHIE: Gérard Oury (Max-Gérard Houry Tannenbaum) est un réalisateur, acteur et scénariste français né le 29 avril 1919 à Paris, décédé le 20 Juillet 2006 à Saint-Tropez. 1960: La Main Chaude. La Menace. 1962: Le Crime ne paie pas. 1965: Le Corniaud. 1966: La Grande Vadrouille. 1969: Le Cerveau. 1971: La Folie des Grandeurs. 1973: Les Aventures de Rabbi Jacob. 1978: La Carapate. 1980: Le Coup du Parapluie. 1982: L'As des As. 1984: La Vengeance du Serpent à Plumes. La Joncque (inachevé). 1987: Levy et Goliath. 1989: Vanille Fraise. 1993: La Soif de l'or. 1996: Fantôme avec chauffeur. 1999: Le Schpountz.

Maître de la comédie populaire, Gérard Oury n'a point égaré sa motivation avec La Carapate réalisé en 1978. A l'arrivée, 2 923 257 entrées en France, si bien qu'il se hisse 8è au box office au grand bonheur des fans. Ainsi, cette énième aventure rocambolesque réunissant pour la 1ère fois à l'écran le duo impromptu Victor Lanoux / Pierre Richard parvient donc à se renouveler de par le savoir-faire d'Oury épaulé d'un sens du montage calibré si je me réfère aux nombreuses cours-poursuites et bastonnades qui empiètent l'intrigue. Car à travers un trépidant road movie truffé de rebondissements, quiproquos et revirements inventifs; La Carapate conjugue action, cascades, humour, romance et tendresse avec une efficacité factuelle. Outre la prestance toujours aussi sémillante du gaffeur Pierre Richard en otage juridique, Victor Lanoux demeure étonnamment à l'aise pour se prêter au jeu de la déconnade avec une spontanéité frétillante eu égard de sa posture délinquante tantôt héroïque. Gérard Oury se gaussant par ailleurs de la classe bourgeoise avec, en background, la révolution sociale de Mai 68 que notre duo témoignera malgré lui en esquivant les CRS. 

Le récit s'articulant autour de la folle carapate d'un avocat (Pierre Richard) et de son client, un condamné à mort (Victor Lanoux) étant parvenu à s'évader lors d'une émeute. Multipliant à eux deux les larcins de véhicule afin de fuir la police, ils sont entraînés dans un concours de circonstances aussi infortunées que prospères, avec, au bout de leur course, une éventuelle grâce présidentielle sous la mainmise du Général de Gaulle (que l'on entrevoit en sosie). Gérard Oury, jamais à court d'idées à la fois grotesques et débridées, enchaînant les situations les plus folingues pour divertir son public. Et ce sans se répéter en dépit de la redondance des vols de voitures soumises aux poursuites champêtres lors d'itinéraires vertigineux ou catastrophiques. Ce qui nous vaut d'ailleurs en préambule une séquence polissonne anthologique à travers le streaptease d'une catin à moitié nue que des automobilistes reluquent par la vitre de leur véhicule. Il est donc étonnant de constater qu'Oury s'adonne ici à l'érotisme folichon dans sa pluralité des genres si bien qu'à une seconde reprise (la scène de la grange convergeant vers la ferme avec l'arrivée de l'époux cocu) il se permet d'y renouer avec une dérision encore plus comique.  


Comédie fulminante traversant sans accroc les épreuves du temps, la Carapate suscite une bonne humeur et un rire galvanisants de par son rythme échevelé et la complémentarité des acteurs très impliqués dans leur fonction de trublion pugnace. 

*Bruno
3èx

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