mardi 6 octobre 2020

Le Chasseur

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"The Hunter" de Buzz Kulik. 1980. U.S.A. 1h38. Avec Steve McQueen, Eli Wallach, Kathryn Harrold, Richard Venture, LeVar Burton.

Sortie salles France: 14 Janvier 1981. U.S: 1er Aout 1980

FILMOGRAPHIEBuzz Kulik est un réalisateur et producteur américain né le 23 juillet 1922 à Kearny (New Jersey), décédé le 13 janvier 1999 à Los Angeles. 1949 : Kay Kyser's Kollege of Musical Knowledge (série TV). 1950 : Ford Star Revue (série TV). 1957 : Gunsmoke (série TV). 1958 : Collector's Item (TV). 1959 : Rawhide (série TV). 1961 : Les Accusés (série TV). 1961 : Le Jeune Docteur Kildare (série TV). 1961 : The Explosive Generation. 1962 : Kings of Broadway (TV). 1962 : The Nurses (série TV). 1963 : The Yellow Canary. 1964 : Ready for the People (TV). 1967: Campo 44 (TV). 1967 : La Nuit des assassins. 1968 : Sergeant Ryker. 1968 : Villa Rides. 1969 : La Mutinerie. 1970 : A Storm in Summer (TV). 1971 : Vanished (TV). 1971 : Owen Marshall, Counsellor at Law (TV). 1971 : Brian's Song (TV). 1972 : To Find a Man. 1972 : Crawlspace (TV). 

Film testamentaire de Steve McQueen si bien qu'il meurt 3 mois après son exploitation en salles, Le Chasseur emprunte quelque peu le cheminement de l'Inspecteur Harry à travers une traque infernale que s'oppose notre héros contre les méchants. L'intrigue linéaire s'attardant à nous décrire la quotidienneté musclée de "Papa", chasseur de prime anachronique conduisant maladroitement une vieille voiture faute de son inexpérience routière. Qui plus est, pour ajouter à un peu de piment à l'intrigue (futile), un inconnu vindicatif lui averti qu'il le tuera prochainement au moment même où la compagne de "papa", sur le point d'accoucher, tente de le raisonner pour y fonder une famille. Probablement déprécié par les critiques lors de sa sortie (je ne suis pas allé vérifier en ne comptant que sur mes vagues souvenirs), Le Chasseur ne mérite pas le discrédit aussi mineur soit son contenu surfant sur le succès de la saga Harry Callahan. Car misant sur un humour cocasse à travers des situations saugrenues et sur le jeu décomplexé de Steve McQueen tentant de nous arracher les sourires avec tranquillité, Le Chasseur nous fait passer un agréable moment de détente sous l'impulsion de quelques scènes d'actions assez impressionnantes. 

Car aussi étonnant que cela puisse paraître, la dernière demi-heure beaucoup plus sombre injecte au récit une violence assez brutale à travers ses poursuites urbaines (l'incroyable traque à bord et en externe du métro, la poursuite dans les champs à l'aide d'une moissonneuse batteuse !) et fusillades sanglantes engendrant les dommages collatéraux. Cette brusque rupture de ton nous donnant presque l'impression de se retrouver dans un autre film plus intense, palpitant et impoli (notamment à travers ses seconds-rôles erratiques). Toute juste efficace, le récit soutenu nous esquive la torpeur en compagnie amiteuse d'un Steve McQueen parfois poignant puisque trainant la pate avec un naturel faussement jovial. C'est d'ailleurs peut-être ce qui fait le charme de cette oeuvre d'exploitation de réunir une ultime fois à l'écran un monstre sacré du cinéma d'action au charisme buriné (pour ne pas dire sclérosé du haut de ses 50 ans et de sa grave pathologie cancéreuse) mais néanmoins encore persuasif à travers son sens professionnaliste. D'autant plus que l'acteur adopte une ultime fois le parti-pris de ne pas se prendre au sérieux pour invoquer ses adieux au grand public. 

A tes amours ! 
Curiosité policière aimablement sympathique à travers son cocktail d'humour, d'action et de romance (Kathryn Harrold est d'ailleurs d'une ravissante élégance à travers son naturel sans fard), Le Chasseur nous laisse un léger goût de douce mélancolie à travers l'ultime apparition de Steve McQueen motivé à contenter ses fans avec une poignante anicroche physique. A découvrir, en gardant notamment en mémoire cet émouvant plan final (allégorique) d'un bambin en éveil existentiel alors que son géniteur s'y fige sereinement avec un sourire rassuré.

Dédicace à Thierry Savastano

*Bruno

FILMO (suite): 1972 : L'Homme qui vint dîner (TV). 1973 : Incident on a Dark Street (TV). 1973 : Le Fauve. 1973 : L'Homme qui s'appelait Jean (TV). 1973 : Pioneer Woman (TV). 1974 : Remember When (TV). 1974 : L'Inquiétant Ronald (TV). 1975 : Cage Without  Key (TV). 1975 : Matt Helm (TV). 1975 : Babe (TV). 1976 : L'Affaire Lindbergh (TV). 1977 : The Feather and Father Gang (série TV). 1977 : Never Con a Killer (TV). 1977: Corey: For the People (TV). 1977 : Kill Me If You Can (TV). 1978 : Ziegfeld: The Man and His Women (TV). 1979 : Tant qu'il y aura des hommes (série TV). 1980 : Le Chasseur. 1983 : Rage of Angels (TV). 1984 : George Washington (série TV). 1985 : Kane and Abel (feuilleton TV). 1986 : Prisonnières des Japonais (TV). 1987 : Her Secret Life (TV). 1988 : Trop jeune pour jouer les héros (TV). 1989 : Le Tour du monde en quatre-vingts jours (mini-série TV). 1990 : Poker d'amour à Las Vegas. (série TV). 1992 : Cadeau d'adieu (TV). 

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