lundi 15 août 2011

ALIEN, LA RESURRECTION (Alien: resurrection)



de Jean Pierre Jeunet. 1997. U.S.A/Angleterre. 1h44. Avec Signourney Weaver, Winona Ryder, Dominique Pinon, Ron Perlman, Gary Dourdan, Michael Wincott, Kim Flowers, Dan Hedaya, J.E. Freeman, Brad Dourif, Raymond Cruz.
Sortie en salles en France le 12 Novembre 1997. U.S.A: 26 Novembre 1997.

FILMOGRAPHIE: Jean Pierre Jeunet est un réalisateur et scénariste français né le 3 Septembre 1953 à Roanne, Loire.
1978: l'Evasion (court), 1980: Le Manège (animation de marionnettes), 1981: Le Bunker de la dernière rafalle (court 26 mns coréalisé avec Marc Caro), 1984: Pas de repos pour Billy Brakko (court), 1989: Foutaises, 1991: Delicatessen (coréalisé avec Marc Caro), 1995: La Cité des Enfants perdues (coréalisé avec Marc Caro), 1997: Alien, la Résurrection, 2001: Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, 2004: Un Long Dimanche de Fiançailles, 2009: Micmacs à Tire-larigot.

                                    

Cinq ans après le 3è opus christique façonné par David Fincher, c'est au tour d'un metteur en scène français d'imposer sa patte personnelle à l'univers ombrageux d'AlienDeux cent ans après la mort de Ripley, des généticiens ont finalement réussi à cloner le lieutenant en croisant son Adn avec celui de l'alien enfanté. Subitement revenue à la vie, Ripley leur informe que les monstres issus de leurs manipulations génétiques sont une menace létale insoluble à éradiquer. Avec l'arrivée inopinée d'un groupe de mercenaires, la situation va redoubler de dangerosité depuis que l'un des aliens eut réussi à s'échapper du laboratoire expérimental.


Dès le générique d'une beauté diaphane dans la mosaïque d'images macabro-charnelles, Jean Pierre Jeunet insuffle radicalement le ton organique de ce nouvel opus centré sur la personnalité hétéroclite de Ripley. Pour cause, depuis qu'elle est revenue à la vie par la cause de généticiens sans vergogne, une bribe de son psyché ainsi que sa chair corporelle ont été modifiés par l'Adn d'un Alien créant ainsi une femme hybride. Une mutante douée de force surhumaine, insensible à la souffrance physique, viscéralement habitée par l'emprise d'une forme extra-terrestre véreuse. Durant cette traque haletante entreprise avec une bande de mercenaires réfugiés en interne du vaisseau spatial, les états d'âme de Ripley semblent scindés entre l'attirance maternelle pour ces nouveaux monstres génétiquement modifiés et sa dignité vertueuse de sauver malgré tout la race humaine. Ce quatrième volet tire donc son originalité et se distingue de ses prédécesseurs par le profil interlope de notre héroïne. Notamment cette symbiose biologique permettant à Jeunet de donner lieu à d'audacieuses séquences baroques d'une beauté funèbre viscérale. Comme cette séquence au cours duquel Ripley se laisse envahir par la compagnie d'Alien enlacés autour d'elle. Une séquence organique au pouvoir de fascination sensuel que n'aurait pas renié David Cronenberg !


Entre des séquences d'action superbement coordonnées (la séquence oppressante de poursuite aquatique  !) et des rebondissements impromptus assénés au profil mesquin de certains personnages,  Jeunet mise surtout sur l'efficacité de son récit rondement mené. En accordant notamment une grande importance à l'ambiance glauque dépeinte avec poésie sensuelle (le laboratoire rempli de monstres difformes digne des exactions d'un Dr Frankenstein ou l'accouchement final d'une nouvelle race d'Alien, mi monstre-mi humain !). En outre, il y a un moment aussi terrifiant que poignant lorsque Ripley assiste impuissante à l'agonie de son double génétiquement modifié dans un amas de chair, là où les membres de son corps se démembrent puis se recomposent ! Nouvelle posture et nouvelle coupe de cheveux, Sigourney Weaver porte le film sur ses épaules et transcende à nouveau une interprétation fluctuante beaucoup plus ambiguë que ces compositions antérieures. Proprement habitée par son rôle de clone asservi par des savants perfides, elle réussit en prime de provoquer l'empathie vers son point d'orgue dramatique. Spoiler ! C'est à dire lorsqu'elle assiste désespérée, mais assumant son acte de trahison, à la mort de son rejeton tout en lui invoquant de la pardonner. Fin du Spoil. La présence gracile de Winona Ryder étonne agréablement par son jeu naturel dont la personnalité humaine et artificielle présente une certaine similitude avec la versatilité de Ripley. Dominique Pinon apporte la touche de légèreté pittoresque lors de ses réparties adressées à ses pairs et Ron Perlman lui partage la vedette dans une posture de guerrier au charisme trapu. Enfin l'inquiétant Brad Dourif endosse le rôle d'un généticien azimuté dans ses ambitions délurées de daigner domestiquer des Aliens opiniâtres.

                            

Une résurrection organique !
Superbement photographié dans de dantesques décors rubigineux, Jean Pierre Jeunet réussit avec habileté le difficile cap d'honorer une suite à succès. Et même si ce quatrième opus se révèle moins substantiel que ces ascendants, le rythme échevelé des nombreuses péripéties et son climat glauque emportent aisément l'adhésion. Mais c'est surtout le profil imputé à la nouvelle matriarche Ripley qui avive la fascination, car nous offrant un superbe portrait de femme bâtarde à la croisée du Mal !

Dédicace à Luke Mars.
15.08.11
Bruno Matéï. 4

Les critiques des autres opus:
Alien, le Huitième Passager: http://brunomatei.blogspot.fr/2012/04/alien-le-huitieme-passager.html
Aliens, le retour: http://brunomatei.blogspot.fr/…/aliens-le-retour-aliens.html
Alien 3: http://brunomatei.blogspot.com/2011/09/alien-3.html
Note: Cet opus reçut un excellent accueil critique et public en Europe mais les réactions furent plus mitigées outre-Atlantique, notamment en ce qui concerne l’apparence de l’alien mi-humain.
Une des scènes les plus marquantes du film reste le passage filmé sous l’eau avec deux aliens qui nagent agilement vers un groupe de passagers tentant de quitter le vaisseau en passant par les cuisines inondées. Cette scène a été une des plus compliquées à tourner du fait que l’actrice Winona Ryder est ablutophobe (elle qualifie cette expérience de tournage comme « la pire de sa vie ») et qu’un grand nombre de prises a dû être réalisé. La préparation et le tournage ont demandé plus d’un mois de temps et cette séquence a été la première à être réalisée pour le film, comme on le découvre dans le making-off de la séquence, sur les bonus du DVD « Édition Prestige ».

Les effets spéciaux de cet épisode furent réalisés en majeure partie par une équipe française : la compagnie de Pitof, Dubois.


samedi 13 août 2011

LA PLANETE DES SINGES: LES ORIGINES (Rise of the Planet of the Apes)


de Rupert Wyatt. 2011. U.S.A. 1h46. Avec James Franco, Tom Felton, Freida Pinto, Andy Serkis, Brian Cox, John Lithgow, Tyler Labine, David Hewlett, Sonja Bennett, Chelah Horsdal, David Oyelowo.    

Sortie en salles en France le 10 Aout 2011. U.S.A: 5 Aout 2011

FILMOGRAPHIE: Rupert Wyatt est un réalisateur et scénariste anglais né le 26 Octobre 1972.
2001: Subterrain. 2008: Ultime Evasion. 2009: Birdsong. 2011: La Planète des Singes: les Origines

                                       

ATTENTION !!! IL EST PREFERABLE D'AVOIR VU LE FIM AVANT DE LIRE CE QUI VA SUIVRE !

D'après le roman de l'écrivain français Pierre Boule, la saga La Planète des Singes fut un succès planétaire autour de cinq volets issus des années 70. Si au préalable, le chef-d'oeuvre de Franklyn J. Schaffner fut passé à la moulinette du remake (superficiel) par Tim Burton, Rupert Wyatt s'attelle à relancer la franchise avec cette préquelle dont les singes sont aujourd'hui digitalisés en performance capture. Un procédé numérique risqué mais toujours plus novateur de la part de l'éminente société Weta Digital de Peter JacksonDans un laboratoire scientifique, des chercheurs ont trouvé un traitement contre la maladie d'Alzheimer grâce à l'expérimentation d'une femelle chimpanzé. Les effets psychologiques sur l'animal sont stupéfiants, son activité cérébrale étant décuplée. Mais à la suite d'une violente rébellion d'avoir protégé la vie de son bébé, elle est abattue par le service d'ordre. Le chercheur Will Rodman décide d'éduquer en cachette le bébé primate en le ramenant dans sa demeure où loge également son paternel infirme. Rapidement, il s'aperçoit que le jeune chimpanzé est lui aussi doué d'une intelligence supérieure, ce qui l'amène à expérimenter en désespoir de cause le traitement sur son père souffrant d'Alzheimer. 

                                         

Après l'annonce prometteuse d'un trailer jouissif, voici la préquelle tant attendue par les fans curieux d'assister à l'insurrection de primates digitalisés. De prime abord, je tiens à acclamer l'exploit technique réalisé par la "performance capture" qui atteint ici un degré de réalisme aussi stupéfiant que le remake miraculeux de Peter Jackson, King-Kong ! La physionomie expressive des chimpanzés, gorilles ou orangs-outans, ainsi que la texture de leur fourrure poilue sont si réalistes qu'elle permettent "naturellement" de les humaniser avec une trouble acuité. La première partie illustrant la phase d'évolution de César éduqué par le chercheur Will Rodman (James Franco) face au témoignage médusé de son père, donne lieu à un florilège de séquences intimistes laissant libre cours à l'humanité craintive d'un chimpanzé doué d'intelligence supérieure. A titre d'exemple, sa manière de reluquer par la fenêtre de sa chambre la vie civilisée des êtres humains évoluant dans leur milieu urbain émeut le spectateur fasciné par son regard étrangement innocent et susceptible. Sa bonhomie altruiste de prêter main forte au paternel infirme (remettre à l'endroit une fourchette de table saisie à l'envers) ou encore les rapports affectueux entretenus avec son maître nous touche avec une vraie pudeur. L'empathie qu'il réussit à exercer à travers son comportement bienveillant nous captive irrémédiablement à chacune de ses apparitions. Durant le cheminement évolutif de César, le réalisateur va démontrer à quel point le sentiment d'injustice, la maltraitance et la soumission peuvent gravement concourir à changer un individu vers des pulsions vindicatives. Il démontre à quel point l'homme, instinctivement arrogant dans son estime de supériorité, souhaite dominer l'être inférieur au profit de sa cupidité et mégalomanie.

                                          

En ce qui concerne la révolte des singes, Rupert Wyatt nous entraîne dans une bataille frénétique à couper le souffle si bien que des centaines de primates pugnaces ont décidé de s'unir en force pour démontrer leur capacité physique et intellectuelle à s'opposer à notre dictature. Mais avant cet ébauche d'action, il y a les prémices où Caesar, belliciste, organise sa révolte par le langage des signes avec l'aide d'un orang-outan. A ce titre, il y a un moment clef particulièrement éloquent lorsque César dicte à ses confrères le premier mot vocal: "nooooooon" à l'asservissement ! Sa manière d'acclamer de façon virulente sa protestation contre le despotisme des hommes  (préalablement mis en cause par un gardien sadique) et d'engager une houleuse sédition se révèle aussi intense que poignante. Sachant que durant l'émeute, un accident mortel est (involontairement) perpétré à l'un des gardiens par Caésar, subitement conscient du dommage collatéral d'une riposte irréversible. Leur arrivée impromptue en pleine agglomération urbaine donne lieu à des séquences explosives incroyablement coordonnées chez la hiérarchisation des singes. Sans verser dans la violence brutale, ce point d'orgue très spectaculaire enchaîne des séquences d'actions virtuoses et nous suggère en sous-texte social un message pacifiste. Comme en témoigne l'épilogue auquel Caesar et ses comparses, à nouveau réfugiés dans la forêt, invoquent à Will leur désir de vivre en communauté au sein d'un environnement écolo, et donc à l'écart de l'homme et de leurs mégalopoles. Outre son excellente distribution, James Franco extériorise avec sensibilité un profond humanisme dans son affection allouée à la cause animale mais aussi à celle de son père atteint d'une maladie incurable. A moins de jouer aux apprentis sorcier pour tenter de le sauver d'Alzheimer ! John Litgow endossant le rôle de ce paternel infantile avec une vérité poignante dans sa conscience dégénérative.

                                     

Réflexion sur le pouvoir, sur l'instinct belliqueux de l'homme et sur l'inégalité des ethnies, La Planète des Singes: les Origines demeure un époustouflant spectacle homérique où l'émotion exponentielle est reine. Outre sa faculté à passionner le spectateur à travers ses thèmes profondément humanistes, il doit également sa réussite à des effets spéciaux ahurissants de réalisme afin de rendre crédible les singes numérisés. Du grand et beau cinéma d'une belle dignité et d'une intelligence mature au sein du Blockbuster habituellement lisse et formaté.    

13.08.11
Bruno Matéï.


Box-office:
Selon Box office mojo le film a réalisé 19,7 millions USD le premier jour d'exploitation et 54 millions de dollars pour son premier week-end. Il se classe premier devant Les Schtroumpfs et Cowboys vs Envahisseurs .
Au box office international pour son premier week-end, il arrive en 4e place avec 23,8 millions de dollars de recettes. En France lors de sa sortie il est premier avec 3 938 entrées devançant Green Lantern.
Il enregistre le 5e meilleur démarrage de 2011 devant pirate des caraïbes 4
Mondial: 120,790,607 US$

États-Unis : 77,375,919 $
International : 43,414,688 $
France: à Venir

 

vendredi 12 août 2011

La Proie


d'Eric Valette. 2011. France. 1h40. Avec Albert Dupontel, Alice Taglioni, Sergi Lopez, Stéphane Debac, Natacha Regnier, Caterina Murino, Zinedine Soualem, Serge Hazanavicius, Jean-Marie Winling.

Sortie en salles en France le 13 Avril 2011.

FILMOGRAPHIE: Éric Valette est un réalisateur et scénariste français né en 1967 à Toulouse.
2001: Dégustation (court). 2003: Maléfique. 2008: One Missed Call. 2009: Une Affaire d'Etat. 2010: Hybrid. 2011: La Proie

                                   

Eric Valette m'avait bien surpris avec Maléfique sorti en 2003, huis clos horrifique à l'ambiance d'inquiétude plutôt bien retranscrite. Mais là, avec son p'tit dernier focalisé sur l'actionner bourrin et le suspense haletant, je reste plutôt sur ma faim et assez déçu. Le PitchA deux mois de sa liberté, un braqueur de banque s'échappe de ses barreaux pour courser son ancien compagnon de cellule, un pédophile malencontreusement affranchi de sa culpabilité et ayant kidnappé sa fille. Les forces de l'ordre sont lancés à ses trousses. Ok pour la trame qui promet en interne des métropoles urbaines une intense partie de chasse à l'homme entre les forces de l'ordre, notre braqueur contrarié et un psychopathe licencieux. Mais dommageablement, les quelques invraisemblances et incohérences qui émaillent l'intrigue bondissante vont venir discréditer l'ensemble de l'entreprise. De surcroît, l'élément le plus répréhensible à souligner est encore plus gênant et s'oriente plutôt vers l'interprétation d'ensemble, aussi solide que semble présager des valeurs sures comme Albert Dupontel, Sergi Lopez ou Natacha Reigner. En effet, Eric Valette dirige maladroitement une direction d'acteurs pris en otage par leur maitre à penser. Un réal plus préoccupé à diriger d'excellentes scènes d'action joliment chorégraphiées et maintenir un suspense échevelé plutôt que de tenter de convaincre des enjeux dramatiques émanant des interprètes au destin fustigé. L'excellent Albert Dupontel semble cette fois-ci mal à l'aise dans la peau du braqueur au grand coeur et s'évertue tant bien que mal à offrir le minimum syndical dans ces agissements désespérés contre ses oppresseurs (flics et tueur). Alors que le pédophile interprété par Stéphane Debac plombe sérieusement la crédibilité de l'ensemble dans le stéréotype d'un psychopathe (intello à lunette à l'apparence docile) qui ne laisse aucunement transparaitre son côté délétère et insidieux. A contrario, Alice Taglioni assure une excellente composition musclée de femme flic vaillante, la seule comédienne adroite et naturelle (avec peut-être la présence secondaire de Sergi Lopez qu'on a connu largement plus persuasif !) réussissant à tirer son épingle du jeu.

                                   

Pour les amateurs d'action ludique du samedi soir, La Proie peut malgré tout trouver son public en faisant abstraction des grosses ficelles, incohérences et direction d'interprétation hasardeuse qui empiètent le récit. Car le divertissement, parfaitement rythmé et rondement mené réussit malgré tout à maintenir l'intérêt, d'autant plus que la violence rugueuse de certaines scènes surprend pas sa brutalité (le prologue dans la prison pendant l'évasion). Et même si une fois encore, le dénouement final prévisible, est assez téléphoné.

Pour l'anecdote subsidiaire: le générique de fin est superbement conçu dans une texture carminée stylisée.      

12.08.11
Bruno

                                    

mercredi 10 août 2011

RAMBO (First Blood)


de Ted Kotcheff. 1982. U.S.A. 1h33. Avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Brian Dennehy, Bill McKinney, Jack Starrett, Michael Talbott, Chris Mulkey, John Mc Liam, Alf Humhreys, David Caruso.

Sortie en salles en France le 2 Mars 1983, U.S.A: 31 Octobre 1982.

FILMOGRAPHIE: Ted Kotcheff est un réalisateur, producteur, acteur et scénariste canadien d'origine bulgare, né le 7 avril 1931 à Toronto (Canada). 1974: l'Apprentissage de Duddy Kravitz, 1978: La Grande Cuisine, 1982: Rambo, 1983: Retour vers l'Enfer, 1988: Scoop, 1989: Winter People, Week-end at Bernie's, 1992: Folks !

                                          

Réalisateur touche à tout, Ted Kotcheff explose le box-office en 1982 avec un film d'action révolutionnaire mettant en scène un vétéran du Vietnam de retour dans son pays mais rejeté par sa société. Le phénomène Rambo est né et son personnage iconique interprété par un Stallone en pleine ascension (la même année sort Rocky 3 !) va influencer un nombre incalculable d'ersatz à travers le monde. Retour sur un modèle du film d'action aussi jouissif et trépidant que sa première sortie officialisée le 31 Octobre 1982 ! SynopsisJohn Rambo est un ancien béret vert de retour dans son pays après avoir combattu la guerre du Vietnam. Sur le sol américain, l'homme gratifié d'une médaille d'honneur est pris à parti avec un flic irascible et raciste. La tension entre les deux hommes va rapidement s'envenimer à tel point que le shérif décide de l'appréhender pour vagabondage et port illégal d'arme blanche. Au commissariat, après avoir été battu et maltraité, John Rambo parvient à s'échapper de ses assaillants pour prendre la fuite à moto en direction de la forêt montagneuse. Une chasse à l'homme est sommairement engagée !

                               

Lorsque l'on revoit 40 ans plus tard pour la énième fois cet illustre film d'action, on se rend compte à quel point ses ressorts de suspense, de tension et d'action échevelée étaient coordonnées à leur paroxysme. Parce que Rambo constitue un concentré d'émotions fortes, de par son rythme vigoureux d'une efficacité optimale. En y combinant l'aventure, le film de guerre, le survival, l'action et l'analyse sociale, Ted Kotcheff trouva la formule magique pour créer un nouvel archétype du divertissement moderne. Car sous argument social de la difficile réinsertion des soldats du Vietnam de retour dans leur pays, le réalisateur livre une impitoyable chasse à l'homme, faute d'une Amérique hostile envers l'étranger, car réfutant les marginaux d'apparence interlope. Après un prologue jubilatoire pour les rapports conflictuels entre un flic orgueilleux et notre briscard arrêté pour vagabondage, la première partie nous converge de plein fouet à l'haletant survival. Une traque improbable auquel un fugitif devra user de subterfuge et traquenards belliqueux pour sauver sa peau contre une armée de 200 soldats lancés à ses trousses. La mise en scène impeccablement maîtrisée rivalise d'adresse et d'efficacité en terme de courses poursuites incessante à travers bois d'une forêt montagneuse, transcendant ainsi la sauvagerie de ses paysages dantesques lors d'un saut dans le vide anthologique ! John Rambo, sévèrement rebelle contre l'hypocrisie condescendante des flicards, renoue donc avec son instinct guerrier pour reproduire la même situation de guérilla dans son pays dit civilisé. Pièges artisanaux, cachettes et camouflages de guerre sont savamment façonnés par un soldat à nouveau en guerre contre sa propre patrie.
                                    
Ce fantasme viril de l'homme inéquitablement traqué contre une armée réussit ici le prodige de contourner ses invraisemblances parmi l'agencement de situations censées et la conviction de la prestance humainement fouillée de Sylvester Stallone. En outre, les séquences d'action rondement menées et techniquement bien orchestrées éludent habilement l'outrance dans lequel elles auraient pu facilement se vautrer. A contrario, les péripéties endiablées et cascades impondérables vont louablement servir le cheminement de l'histoire avant que ne culmine un règlement de compte pyrotechnique au sein d'une urbanisation réduite à feu et à sang. Pour le coup, la chasse à l'homme inverse les rôles lorsque notre héros échappé d'une mine désaffectée décide de mener une véritable guérilla urbaine au coeur de sa paisible bourgade. Ce baroud d'honneur survitaminé déploie généreusement des séquences explosives toujours aussi spectaculaires et intenses avant de nous émouvoir lors d'un épilogue particulièrement bouleversant si bien que Stallone extériorise tout son potentiel dramatique. Un moment d'intimité névralgique démontrant en un laps de temps les stigmates de l'horreur inhumaine de la guerre, du traumatisme et des séquelles irréversibles assénés aux soldats du front. Ainsi, en pourfendeur contre l'autorité intolérante de son pays (les flicards sont constamment ridiculisés de par leur machisme primaire et arrogance déloyale), Ted Kotcheff recourt à la sobriété pour débattre son réquisitoire contre l'abus de pouvoir, l'injustice et la haine de l'autre.

                                   
Phénomènes à part entière dans le domaine du cinéma d'action contemporain, Rambo, le film, et Stallone, l'acteur, auront définitivement marqué la décennie 80 en renouvelant l'actionner sous couvert d'étude sociale. Ultra efficace et spectaculaire, haletant en diable, intense et bouleversant, Rambo confine au chef-d'oeuvre sans jamais perdre de vue l'humanité déchue de son personnage emblème. Un héros chevronné moralement blessé par l'irrévérence de sa terre d'accueil n'ayant aucun crédit pour la bravoure de ces anciens combattants. Inoubliable.

A Pascal, mon frère de sang...

Rambo 2: http://brunomatei.blogspot.com/2011/12/rambo-2-la-mission-rambo-first-blood.html

mardi 9 août 2011

La Forteresse Noire / The Keep


de Michael Mann. 1983. U.S.A. 1h36. Avec Scott Glenn, Alberta Watson, Jurgen Prochnow, Robert Prosky, Gabriel Byrne, Ian Mc Kellen, William Morgan Sheppard, Royston Tickner, Phillip Joseph.

Sortie en France le 2 mai 1984, U.S: 16 Décembre 1983.

FILMOGRAPHIE: Michael Kenneth Mann est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 5 Février 1943 à Chicago. 1979: Comme un Homme Libre, 1981: Le Solitaire, 1983: La Forteresse Noire, 1986: Le Sixième Sens, 1989: LA Takedown, 1992: Le Dernier des Mohicans, 1995: Heat, 1999: Révélations, 2001: Ali, 2004: Collatéral, 2006: Miami Vice, 2009: Public Enemies.

                                   

Deux ans après Le Solitaire, Michael Mann transpose en 1983 le roman de Francis Paul Wilson, The Keep, récit fantastique illustrant la dualité du Bien et du Mal sur fond d'occupation nazie. Néanmoins, La Forteresse Noire, initialement prévu à l'origine pour avoisiner une durée conséquente de 3 heures, se voit réduire de moitié par la production, faute d'un budget malingre. En outre, quelques incidents techniques tels la mort du superviseur des effets-spéciaux, le climat hivernal rigoureux et les toquades de certains comédiens vont encore compromettre une oeuvre ambitieuse à la réputation maudite. Aujourd'hui, La Forteresse Noire est enfin reconnue par une communauté de fans transis d'émoi pour sa  fulgurance formelle et son impact musical résolument obsédant. Si bien que quelques décennies après sa sortie, ce diamant noir malmené par la vicissitude reste d'une acuité ensorcelante ! Le pitchAvril 1941, Europe de l'Est. Dans les montagnes rocailleuses d'un village des Carpathes, une armée d'officiers nazis sont dépêchés sur les lieux d'une mystérieuse forteresse. 108 croix en nickel sont scellées dans les murs en interne de cette prison. Deux soldats un peu trop fureteurs s'empressent de dérober l'un des crucifix en libérant incidemment une force occulte au pouvoir démoniaque. Rapidement, les officiers allemands craignent que des partisans du village ont commandités ces meurtres. Au même moment, un nouvel escadron de SS régi par un capitaine castrateur vient de pénétrer dans l'enceinte du hameau.

                            

S'il fallait prouver l'indéniable pouvoir d'envoûtement et de lyrisme conféré à la Forteresse Noire, il suffit simplement de jeter un oeil dès le générique d'ouverture s'attardant inlassablement sur un plan séquence vertigineux. La caméra surplombant un ciel nuageux pour débouler ensuite vers une végétation d'immenses sapins avant de finalement se focaliser sur la venue de véhicules militaires pilotés par de vaniteux nazis. C'est avant tout le score prégnant de Tangerine Dreams qui exacerbe ces images d'un onirisme baroque, accentuées en intermittence d'effets de ralenti limpides. En cinq minutes chrono, Michael Mann nous immerge de plein fouet dans la campagne isolée d'un état roumain que le 3è reich est venu conquérir par mégalomanie. C'est avec la découverte insolite de cette immense forteresse occupée par les nazis que les forces du Mal vont pouvoir s'extraire de leur geôle avec comme unique dessein d'annihiler la terre.

                           

Ainsi, à un florilège d'images flamboyantes scandées d'une partition électronique lancinante (l'arrivée des nazis au sein du village, la traversée maritime crépusculaire, l'échange torride des deux amants en étreinte sexuelle, la relation paternelle de l'historien avec sa fille), l'atmosphère d'étrangeté qui y émane (la visite de la forteresse narrée par le prêtre à l'officier, la première rencontre avec Glaeken, les offensives surnaturelles perpétrées en pleine nuit contre les soldats, le climax apocalyptique sous un épais brouillard) hypnotise les sens du spectateur immergé dans un univers gothique étrangement indicible ! Les décors blafards et brumeux découlant d'une scénographie opaque héritée du vampirisme nous bordant vers une dimension onirique d'une rare vigueur émotive. Ainsi, à travers l'agissement délétère d'un golem voué à l'achèvement du monde, Michael Mann juxtapose cette menace au spectre du nazisme afin de sous-entendre une réflexion sur l'instinct du Mal et son hypocrisie mécréante. Hormis les carences du budget, l'esthétisme formel qui en découle et le soin conféré à la physionomie de la créature, impressionnante de robustesse, nous confrontent à une odyssée funèbre que nos protagonistes arpentent avec mélancolie existentielle ! Notamment si je me réfère aux tendres rapports entre le père impotent et sa fille retenus prisonniers dans la forteresse. Là encore, la puissance émotionnelle découlant de leur désagrément ou d'orgueil (pour les nazis intraitables) contraste avec la menace perfide d'une créature protéiforme instinctivement impérieuse. Opera majestueux de sons et lumières vapoteuses, La Forteresse Noire constitue une expérience cinégénique singulière en dépit de ses carences et de ses imperfections facilement pardonnables pour qui est sensible à l'invitation au Fantastique charnel.

                            
Ad vitam aeternam
A la fois hypnotique, lyrique et envoûtant de par son élégance aussi bien formelle que mélomane, La Forteresse Noire transfigure l'affrontement du Bien et du Mal par le biais d'une élégie somme toute sensorielle. Tant auprès de la mise en scène prodige de Mann, créateur d'images ténues, de l'exceptionnelle partition de Tangerine Dreams que du talent des comédiens au charisme buriné (ou autrement sensuel). Scott Glenn, Gabriel Byrne, Ian Mc Kellen, et dans une mesure charnelle Alberta Watson s'affrontant avec une sobre expressivité d'amertume. Quintessence du fantastique moderne à la sensibilité envoûtée, on quitte alors ce rêve obscur avec l'ivresse mélancolique de l'avoir rompu un peu trop brièvement (1h36 en tout et pour tout pour explorer son univers funéraire). Car bien au-delà de la projection, La Forteresse Noire perdure son emprise émotive pour nous hanter à jamais à travers sa convocation au gothisme folklorique surgi de nulle part. 

*Bruno
09.08.11
14.04.23. vostfr (5è x)

                                           

vendredi 5 août 2011

POLTERGEIST 3


de Gary Sherman. 1988. U.S.A. 1h44. Avec Tom Skerritt, Nancy Allen, Heather O'Rourke, Zelda Rubinstein, Lara Flynn Boyle, Kipley Wentz, Richard Fire, Nathan Davis, Roger May, Paul Graham, Meg Weldon.

Sortie Salle en France le 10 Aout 1988. U.S.A: 10 Juin 1988.

FILMOGRAPHIE: Gary A. Sherman est un réalisateur, scénariste et producteur américain né en 1943 à Chicago dans l'Illinois.
1972: Le Métro de la mort, 1981: Réincarnations, 1982: Descente aux enfers, Mystérious Two (TV film), 1984: The Streets (TV film), 1987: Mort ou Vif, 1988: Poltergeist 3, 1990: Lisa, After the Shock, 1991: Murderous Vision (TV film).

                           

Bruce et Patricia Gardner ont recueilli leur nièce, la petite Carol Anne, afin de lui faire oublier les visions de cauchemars qui la hantent. Mais la peur progresse au fur et à mesure que des événements étranges se produisent dans la tour où habitent les Gardner. Carol Anne voit resurgir son sinistre persécuteur, le prêcheur Kane, qui l'invite à le rejoindre dans l'au-delà. La fidèle Tangina, dotée de quelques pouvoirs surnaturels, tente de secourir la fillette.

                           

Pour faire concis, Poltergeist 3 est un mauvais film encore plus probant qu'à l'époque de sa sortie. Après un second volet assez médiocre, mais néanmoins sympathique par son esthétisme soigné, quelques scènes chocs impressionnantes et surtout le personnage iconique du pasteur véreux, Gary Sherman (inoubliable réal du Métro de la Mort, Vice Squad et surtout Réincarnations) prend la relève pour tenter de renouer avec la qualité du 1er volet. Après une première demi-heure quelque peu attrayante dans son ambiance gentiment inquiétante, le film va peu à peu se discréditer et s'empiéter dans une intrigue vaine complètement éculée malgré la bonne idée des miroirs déformants et d'une condition climatique glaciale matérialisée par les forces de l'au-delà ! L'idée couillue que l'enfer n'est plus qu'un royaume de glace était néanmoins beaucoup mieux exploitée dans le sympathique 976 Evil de Robert Englund. Les 40 dernières minutes vont enfoncer le clou dans ses maladresses imposées, faute d'un scénario inepte de "ouh fais moi peur" de pacotille avec une partie de cache-cache redondante et rébarbative entre les forces du Mal et nos héros piégés en interne d'une gigantesque tour de verre. Les excellents comédiens Tom Skerritt et Nancy Allen se demandent eux mêmes ce qu'ils sont venus foutre dans cette galère tant leur jeu risible sombre dans la parodie implicite, sans oublier certains personnages stéréotypés (l'hypnotiseur ou la médium naine, Zelda Rubinstein, d'ailleurs sélectionnée aux Razzy Awards). La scène réfrigérante de l'assaut des voitures congelées, coursant notre couple dans un parking souterrain, est sans doute le moment nanardesque le plus impayable du film. Malencontreusement, le score musical apathique donne l'impression lui aussi d'enfoncer le clou du rythme monocorde. A sauver, quelques scènes d'angoisse assez réussies dans sa première partie, l'interprétation toujours convaincante de la petite Heather O'Rourke et des FX ambitieux du plus bel effet.

                          

Une suite complètement à côté de la plaque donc, faute d'un scénario archi convenu (Sherman y est crédité parmi deux comparses !) et d'une mise en scène jamais inspirée, même si largement défavorisée par des conditions de tournage excécrables. Ce qui, du coup, permet de rehausser le niveau trivial du second volet.

In memoriam: Heather O'Rourke mourra peu après la fin du tournage d'un choc septique causé par la maladie de Crohn, à l'âge de 12 ans.

06.08.11
Bruno Matéï.

jeudi 4 août 2011

POLICE ACADEMY


de Hugh Wilson. 1984. U.S.A. 1h35. Avec Steve Guttenberg, Kim Cattrall, G.W. Bailey, Bubba Smith, Donovan Scott, George Gaynes, Andrew Rubin, David Graf, Leslie Easterbrook, Michael Winslow.

Sortie en salles en France le 5 Septembre 1984. U.S.A: 16 Mars 1984.

FILMOGRAPHIE: Hugh Wilson est un réalisateur, acteur et scénariste américain né le 21 Aout 1943. 1984: Police Academy1985: Rex le Magnifique. 1987: Pie Voleuse. 1994: Un Ange gardien pour Tess. 1997: Le Club des Ex. 1999: Allo, la police ?!. 2000: Première Sortie. 2007: Mickey

                                      

Spécialiste de la comédie tous publics, Hugh Wilson n'a pu prévoir qu'il allait engendrer avec son premier long une franchise lucrative répertoriant 6 suites. Une saga commerciale très inégale qui s'étalera une décennie durant (1984/1994). A sa sortie, le succès mérité de Police Academy est immense si bien qu'il engrange plus de 80 millions de dollars de recettes pour un budget de 4,5 millions. Hélas, les épisodes suivants régresseront en terme d'inventivité burlesque au point de lasser un public fatigué de subir des gags aussi gras. Mais il serait dommage d'occulter ce premier volet proprement hilarant et mené à un rythme effréné au point de la considérer comme un classique de la comédie américaine. Le pitchDans une académie policière, les règles de déontologie pour s'y inscrire viennent d'être édulcorées. Ainsi, des volontaires sont enrôlés afin de suivre un stage de quelques semaines et pouvoir exercer leur métier dans un avenir prochain. Mais la nouvelle équipe recrutée sera une lourde labeur pour le lieutenant castrateur Harris, pourtant déterminé à les recadrer avec une ferme autorité !

                                        

D'un argument saugrenu inspirée de faits réels (!?), la réussite de Police Academy doit sa franche réussite à cette idée improbable poussée ici à son paroxysme (aucun examen d'entrée n'est acquis pour s'inscrire dans l'académie), permettant d'y déployer abondamment une galerie de personnages tous plus débridés, incongrus et aliénés les uns que les autres. Le film se distingue en deux parties toutes aussi loufoques et hilarantes l'une que l'autre. C'est dans un premier temps la phase d'entraînement exercée par nos recrus qui nous ait illustré lors d'un florilège de scènes délirantes avoisinant en moyenne un gag à la minute. Puis vient l'entrée en action des nouveaux flics chevronnés car entraînés dans la discipline de fer d'un lieutenant aussi drastique que ballot. Le caractère hautement sympathique de ces policiers novices et l'ambiance survitaminée de défouloir qui émane de leurs bévues parviennent à rendre cette comédie gentiment effrontée et irrésistible !

                                     

Tant auprès de Mahoney (Steve Guttenberg), play-boy obtus, arrogant et désinvolte, adepte de la drague et de la flânerie, de Larvell Jones (Michael Winslow) capable d'imiter à la perfection à l'aide de sa bouche des bruitages extravagants, d'Eugene Tackleberry (David Graf), véritable clone de l'inspecteur Harry en mode psychopathe car obsédé par les armes à feu et maladivement addict à appréhender les gangsters les plus malfamés, de Moses Hightower (Bubba Smith), homme afro à la taille disproportionnée décuplant sa force physique de manière prodigieuse, que de la timorée Laverne Hooks (Marion Ramsey), petit bout de femme afro, discrète et anémique, à l'instar de sa voix chétive ! Enfin, je ne peux aussi manquer d'évoquer Debbie Callahan (Leslie Easterbrook) dans le rôle d'une capitaine de charme dominatrice, tendance SM, ou encore la charmante Karen Thompson (Kim Cattral, inoubliable compagne de Kurt Russel dans Les Aventures de Jack Burton...), future petite amie docile du dragueur invétéré Mahoney ! Ainsi, cette galerie de personnages haut en couleurs rivalise de stupidité à commettre les situations à risque les plus improbables qui soient. D'ailleurs, dans le domaine des gaffes les plus répréhensibles, leurs exactions se clôturent sur un épilogue pétaradant lorsque nos équipiers maladroits et froussards feront preuve de courage face à l'ébullition d'une émeute urbaine ! Action, poursuites et gags s'enchaînant jusqu'à la fameuse célébration d'une procession de récompense ovationnées pour nos héros malgré eux. Une remise de médaille d'honneur potentiellement méritante, du moins pour certains de nos officiers les plus retors.

                                   

Surtout ne les appelez pas quand vous êtes dans la M... !!!
Mené à 100 à l'heure sous l'impulsion hystérisée d'une troupe de comédiens sémillants à travers leur pitreries impayables, Police Academy peut sans conteste se targuer d'être l'une des meilleures comédies des années 80. Car sans doute influencé par l'immense succès des frères Zucker, Y'a t'il un pilote dans l'avion, on retrouve ici ce même esprit débridé inspiré du cartoon lors d'une pléthore de gags défilant en moyenne toutes les 30 à 60 secondes ! 

04.08.11.    .
Bruno Matéï.