jeudi 6 décembre 2018

Dracula et les Femmes Vampires

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site ecranlarge.com

de Dan Curtis. 1973. Angleterre. 1h38. Avec Jack Palance, Simon Ward, Nigel Davenport, Pamela Brown, Fiona Lewis, Penelope Horner, Murray Brown.

Diffusion France TV: 12 Mai 1976. U.S: 8 Février 1974.

FILMOGRAPHIE: Dan Curtis est un producteur, scénariste et réalisateur américain, né le 12 Août 1927 à Bridgeport, Connecticut (Etats-Unis), décédé le 27 mars 2006 à Brentwood (Californie). 1966: Dark Shadows (série TV). 1970: La Fiancée du Vampire. 1971: Night of dark shadows. 1973: Dracula. 1973: The Night Strangler (télé-film). 1975: La Poupée de la Terreur. 1976: Trauma. 1977: Dead of Night. 1977: La Malédiction de la veuve noire (télé-film). 1992: Intruders (télé-film). 1996: La Poupée de la terreur 2 (télé-film).


Réalisé par Dan Curtis, un des maîtres du Fantastique jamais reconnu à mes yeux (on lui doit tout de même le chef-d'oeuvre Trauma et bien d'autres pépites parmi lesquelles The Night Strangler, La Fiancée du Vampire, la Poupée de la Terreur et la Malédiction de la Veuve noire); Dracula demeure une sympathique adaptation télévisuelle du roman éponyme de Stoker. Car sans révolutionner le mythe séculaire, Dan Curtis possède suffisamment de savoir-faire et d'affection pour le genre afin de rendre assez ludique ce Dracula natif de 1973. Emaillé de séquences atmosphériques franchement immersives, tant auprès de la scénographie gothique des décors domestiques (avec un goût prononcé pour la nuance vermeille), de ses cryptes décaties que de sa nature crépusculaire tantôt onirique (notamment à travers la silhouette spectrale du vampire aussi mutique que diaphane), Dracula parvient efficacement à se renouveler sous l'impulsion d'un Jack Palance étonnamment inquiétant. Patibulaire à travers sa mâchoire carrée et ses petits yeux viciés, ce dernier magnétise l'écran avec (une sobre) conviction si bien que le spectateur reste régulièrement fasciné par ses factions sournoises. Quant aux seconds-rôles assez investis dans leur posture héroïque (la fraternité d'Arthur et de Van Helsing) ou démunie (les victimes féminines en proie à l'hypnose puis à la contamination) on parvient à s'y identifier grâce à leur jeu modéré dénué d'emphase. Et pour parachever dans l'horreur la plus ensorcelante, on apprécie également les quelques apparitions pernicieuses des femmes vampires disséminées à travers l'intrigue pour s'y insurger.


Produit pour la TV dans une facture formellement sépia, ce Dracula 73 parvient donc à s'extirper du carcan télévisuel grâce aux talents communs de Dan Curtis et de Jack Palance assez complices pour plonger le spectateur dans un révérencieux cauchemar gothique honorablement convaincant. 

* Bruno
15.03.13. 47 v
06.12.18. 2èx

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