vendredi 29 septembre 2017

DOUX, DUR ET DINGUE

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site mauvais-genres.com

"Every Which Way But Loose" de James Fargo. 1978. U.S.A. 1h54. Avec Clint Eastwood, Sondra Locke, Geoffrey Lewis, Beverly D'Angelo, Walter Barnes, Roy Jenson, James McEachin

Sortie salles France: 4 Avril 1979. U.S: 20 Décembre 1978

FILMOGRAPHIE: James Fargo, né le 14 août 1938 à Republic, Washington, États-Unis, est un réalisateur et producteur américain. 1976 : L'inspecteur ne renonce jamais. 1978 : Caravans. 1978 : Doux, dur et dingue. 1979 : Le Putsch des mercenaires. 1982 : L'Exécuteur de Hong Kong.


Comédie d'aventures menée tambour battant au travers d'un road trip bucolique, Doux, dur et dingue surfe sur les films de bastons bonnards initiés par Bud Spencer et Terence Hill. Si bien qu'ici les gags enfantins et les pugilats de rue (et de saloon !) s'enchaînent de manière métronomique au rythme d'une country-music que Sondra Locke chantonne dans les cabarets face à une clientèle prolétaire. Sans doute afin de casser son image de flic fasciste dans la série des Inspecteur Harry, Clint Eastwood se moque ici de lui même avec une décontraction (inévitablement) attachante dans la peau d'un marginal au grand coeur (il tombe naïvement amoureux d'une allumeuse au point de la poursuivre durant son périple national) pratiquant les combats clandestins avec une réputation indétrônable. Epaulé d'un orang-outan badin, de son acolyte Orville et d'Echo, l'amie de ce dernier rencontrée sur une aire de marché, nos héros sans peur ni reproches sillonnent les contrées du Colorado en se confrontant notamment aux moult provocations de deux flics revanchards et d'une bande de motards à la limite de la déficience mentale. Au-delà de cette galerie de francs-tireurs excentriques aussi bien provocateurs qu'entêtés, on peut également noter l'apparition survitaminée de l'illustre Ruth Gordon (Harold et Maud, Rosemary's Baby) dans celle d'une mémé renfrognée plutôt irascible à daigner imposer son identité d'un âge avancé. Bien évidemment, et de manière parfaitement assumée, Doux, dur et dingue ne vole pas bien haut dans son alliage de gags et bastons d'un intérêt purement récréatif quand bien même la bonhomie de nos héros au grand coeur et le tempérament survolté de leurs rivaux opiniâtres nous enseignent une bonne humeur expansive entre deux étreintes amoureuses.


Dépaysant (magnifiques paysages ruraux du Colorado) généreux et terriblement sincère dans son florilège de péripéties saugrenues, poursuites et altercations musclées, Doux, dur et dingue enflamme la comédie populaire (en dépit de la violence aride de certains combats qu'Eastwood transcende en héros viril) avec une extrême simplicité à la fois exubérante et attendrissante. A revoir avec une vibrante nostalgie et à savourer entre potes du samedi soir affublés de packs de bières généreuses en mousse !

Bruno Dussart
2èx 

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