vendredi 29 décembre 2023

Dream Scenario

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Kristoffer Borgli. 2023. 1h41. Avec Nicolas Cage, Julianne Nicholson, Michael Cera, Tim Meadows, Dylan Gelula, Dylan Baker, Kate Berlant

Sortie salles France: 27 Décembre 2023

FILMOGRAPHIEKristoffer Borgli est né en 1985 en Norvège. Il est réalisateur et scénariste. 2022: Sick of Myself. 2023: Dream Scenario. 

C'est effectivement génial, incroyable, complètement dingue; authentiquement culte, parfois même hilarant. Peut-être même le meilleur rôle de Cage depuis Birdy. Mais c'est aussi déroutant et déconcertant, trop cruel, trop malaisant, trop perturbant, trop éprouvant, trop étouffant, tellement triste aussi sous la mainmise du wokisme. Ce qui en dit long sur l'égoïsme de tout un chacun et cette soif d'évasion virtuelle en lieu et place de solitude existentielle.

Triste époque de synthèse...

*Bruno

mercredi 27 décembre 2023

Darby O'Gill et les Farfadets / Darby O'Gill and the Little People

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site wikipedia.org

de Robert Stevenson. 1959. U.S.A. 1h30. Avec Albert Sharpe, Janet Munro, Sean Connery, Jimmy O'Dea, Kieron Moore, Estelle Winwood, Walter Fitzgerald

Sortie salles France: 13 Juillet 1960. U.S: 26 Juin 1959

FILMOGRAPHIE: Robert Stevenson (né le 31 mars 1905 à Buxton, dans le Derbyshire en Angleterre et mort le 30 avril 1986 à Santa Barbara, en Californie) est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma britannique. 1932 : Happy Ever After. 1933 : Falling for You. 1936 : Marie Tudor. 1936 : Cerveaux de rechange. 1936 : Jack of All Trades. 1937 : Les Mines du roi Salomon. 1937 : New York Express. 1938 : Owd Bob. 1938 : The Ware Case. 1940 : Young Man's Fancy. 1940 : Return to Yesterday. 1940 : Tom Brown étudiant. 1941 : Back Street. 1942 : Jeanne de Paris. 1943 : Et la vie recommence. 1943 : Jane Eyre. 1946 : American Creed. 1947 : La Femme déshonorée. 1948 : Opium. 1949 : La Grève des dockers. 1950 : L'Étranger dans la cité. 1951 : Mon passé défendu. 1952 : Scandale à Las Vegas. 1957 : Johnny Tremain. 1957 : Fidèle Vagabond. 1959 : Darby O'Gill et les Farfadets. 1960 : L'Enlèvement de David Balfour. 1961 : Monte là-d'ssus. 1962 : Les Enfants du capitaine Grant. 1963 : Après lui, le déluge. 1964 : Les Mésaventures de Merlin Jones. 1964 : Mary Poppins. 1965 : Un neveu studieux. 1965 : L'Espion aux pattes de velours. 1967 : La Gnome-mobile. 1968 : Le Fantôme de Barbe-Noire. 1968 : Un amour de Coccinelle. 1971 : L'Apprentie sorcière. 1974 : L'Île sur le toit du monde. 1974 : Le Nouvel Amour de Coccinelle. 1975 : Objectif Lotus. 1976 : Un candidat au poil. 

Quelle jolie trouvaille que nous offre là Warning Zone avec cette production Disney oubliée de tous si bien que j'ignorai son existence ! Et quelle ne fut ma surprise de découvrir dans l'un de ses premiers rôles à l'écran le monstre sacré Sean Connery en séducteur affable et loyal tentant de courtiser la belle Katie O'Gill que Janet Munro endosse avec une force de caractère frétillante au point d'y crever l'écran. Personnellement je ne connaissais pas cette charmante actrice juvénile plutôt resplendissante par son charisme somme toute naturel et sa gaieté communicative que le spectateur approuve un sourire constant aux lèvres. Mais outre l'aspect aussi bien ludique qu'attachant de cette romance escomptée parfois compromise par un rival pédant; Darby O'Gill et les Farfadets doit sa notoriété en la présence des lutins que les FX artisanaux transcendent avec un réalisme toujours aussi sidérant plus de 65 ans après sa sortie salles. Et à ce niveau d'enchantement il faut le voir pour le croire dans à peu près 95% des séquences tournées avec un art consommé de la perfection. Il est d'ailleurs un peu regrettable de se retrouver avec un seul et unique farfadet durant une bonne heure de métrage si on élude la première demi-heure illustrant une cinquantaine de lutins accourant tous azimuts lors d'une séquence musicale éminemment entraînante, féérique, anthologique. 

Mais si l'intrigue assez prenante ne cède pas à l'ennui par l'entremise de Darby Gill, le père de Katie (qu'incarne brillamment Albert Sharpe en père sclérosé en quête de seconde jeunesse) négociant incessamment avec le roi des lutins pour un enjeu de voeux, il manque toutefois ces grains de folie vécus plus tôt de par l'absence trop prolongée des Leprechauns que l'on ne retrouvera plus durant l'aventure restante. Pour autant, et en virant subitement de ton, on ne peut qu'applaudir l'audace des Studios Disney d'incorporer au sein de son intrigue  facétieuse quelques séquences crépusculaires d'un style étonnamment horrifique. Tant et si bien que je suis resté aussi fasciné qu'impressionné par la présence de la mauvaise fée ou encore du fiacre de la mort dévalant du haut d'une montagne pour en découdre avec Darby et Katie. Et si les trucages contrairement perfectibles peuvent ici prêter à sourire auprès de la nouvelle génération, je trouve que le côté fluo qui se dégage des séquences surnaturelles procurent un effet insécure presque malaisant sous l'impulsion du pouvoir de fascination onirico-macabre. 

Tour à tour charmant, badin, frétillant, féérique, ensorcelant, Darby O'Gill et les Farfadets est un petit divertissement fort réussi pour qui apprécie les spectacles familiaux bâtis sur le sens de l'émerveillement et l'innocence des âmes d'enfant comme le soulignent vibrement nos héros en herbe pleinement impliqués dans l'aventure. Devenu aujourd'hui une rareté aussi oubliée qu'infortunée, Darby O'Gill et les Farfadets est à redécouvrir avec un oeil fureteur qui risque de vous marquer à jamais (aussi modeste soit la simplicité de son contenu il est vrai) en préservant en mémoire de surprenantes séquences bluffantes de réalisme poétique. 

*Bruno

mardi 26 décembre 2023

Ripoux contre Ripoux

                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site boxofficestory.com

de Claude Zidi. 1990. France. 1h46. Avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Guy Marchand, Jean-Pierre Castaldi, Grace de Capitani, Line Renaud, Michel Aumont, Jean Benguigui, Roger Jendly 

Sortie salles France: 7 Février 1990

FILMOGRAPHIE: Claude Zidi est réalisateur et scénariste français né le 25 juillet 1934 à Paris. 1971 : Les Bidasses en folie. 1972 : Les Fous du stade. 1973 : Le Grand Bazar. 1974 : La moutarde me monte au nez. 1974 : Les Bidasses s'en vont en guerre. 1975 : La Course à l'échalote. 1976 : L'Aile ou la Cuisse. 1977 : L'Animal. 1978 : La Zizanie. 1979 : Bête mais discipliné. 1980 : Les Sous-doués. 1980 : Inspecteur la Bavure. 1982 : Les Sous-doués en vacances. 1983 : Banzaï. 1984 : Les Ripoux. 1985 : Les Rois du gag. 1987 : Association de malfaiteurs. 1988 : Deux. 1989 : Ripoux contre ripoux. 1991 : La Totale ! 1993 : Profil bas. 1997 : Arlette. 1999 : Astérix et Obélix contre César. 2001 : La Boîte. 2003 : Ripoux 3. 2011: Les Ripoux anonymes, série coréalisée avec son fils Julien Zidi.

Si Ripoux contre Ripoux n'arrive évidemment pas à la cheville de son modèle devenu depuis un grand classique de la comédie populaire, Claude Zidi a su toutefois préserver un certain savoir-faire dans la mise en scène assez scrupuleuse, dans sa direction d'acteurs attentionnée et dans sa sincérité à raconter une nouvelle intrigue se situant à mi-chemin du 1er opus si j'ose dire (il ne s'agit donc ni d'une séquelle ni d'un remake mais d'un midquel !), pour rendre une copie tout à fait fréquentable sans céder à l'ennui. Et si effectivement cette seconde partie demeure moins drôle, moins passionnante et moins palpitante (quoique la dernière demi-heure est particulièrement réussie dans l'élaboration d'un stratagème assez retors afin d'y alpaguer les nouveaux adversaires de François et René encore plus ripoux qu'eux), Ripoux contre Ripoux suscite fréquemment charme, humour, tendresse, espièglerie et sympathie sous l'impulsion d'acteurs notoires aussi impliqués qu'au préalable (Noiret / Lhermitte sont donc aussi attachants à travers leur solidarité amiteuse indéfectible émaillée de dissensions houleuses lorsque ce dernier décide de devenir un honnête commissaire). 

Sans compter une poignée de seconds-rôles communément convaincants pour rendre compte de l'aspect ludique de l'intrigue assez efficacement soutenue, notamment auprès de plages de tendresse romantiques qui nous manquent tant aujourd'hui à travers la comédie mainstream. Tant auprès de Line Renaud étonnamment juste et naturelle en belle de nuit au grand coeur, de la gironde et sémillante Grace de Capitani en courtisane fervente amoureuse de François que de Jean-Claude Brialy en banquier discrètement véreux à deux doigts de chavirer ou encore de Jean Benguigui en propriétaire homo gérant d'un peep-show parisien. Quant aux présences majeures de Guy Marchand et de Jean-Pierre Castaldi que l'on n'attendaient point ici, ils forment sans ambages un tandem de ripoux sans vergogne particulièrement rapaces, détendus, insatiables, goguenards à duper une petite délinquance francilienne, ancienne famille officieuse de François et René sur le point de leur prêter main forte dans leur fâcheuse posture pécuniaire. On retrouve également pour renforcer son noble climat de fidélité amicale et de passion amoureuse la partition mélancolique de Francis Lai esquissant à nouveau avec fluidité les séquences intimistes fondées sur la simplicité des sentiments de chaudes retrouvailles et la peur de l'échec. 

Non franchement, Ripoux contre Ripoux est un honnête divertissement aussi affable qu'on aurait tort de bouder aujourd'hui. En tenant compte aussi de la nostalgie de cette époque révolue que le spectateur, impliqué, perçoit avec sensibilité, amertume, quiétude, exaltation, qui plus est un sourire salvateur au terme du générique final. D'ailleurs le film cumulera quand même à sa sortie 2 910 070 entrées contre 5 882 397 amassés 6 ans plus tôt. 

Ci-joint la chronique des Ripouxhttp://brunomatei.blogspot.fr/…/les-ripoux-cesar-du-meilleu…

*Bruno
2èx

vendredi 22 décembre 2023

Top 17 / Flop 2023

 1: Ex-aecquo


2: Ex-aecquo  

                 
3: Ex-aecquo


4: Ex-aecquo

                                                                                                                             
Quatuor de Coups de coeur: 

                      

              
      Dans le désordre: 






Bonus: 



FLOP 2023











The Hunt

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Craig Zobel. 2020. U.S.A. 1h30. Avec Betty Gilpin, Ike Barinholtz, Emma Roberts, Hilary Swank, Justin Hartley, Glenn Howerton, Amy Madigan.

Sortie salles France: 22 Juin 2020

FILMOGRAPHIE: Craig Zobel est un réalisateur et producteur américain. Great World of Sound (2007). Compliance 2012. Les Survivants 2015. The Hunt (2020).


Quel réjouissant jeu de massacre que cette chasse à l'homme où les rôles vont subitement s'inverser en la présence d'une guerrière farouche aussi fûtée qu'impitoyable. Craig Zobel relançant sans cesse l'intrigue méchamment escarpée par la déviation d'un cheminement imprévisible truffé de rebondissements et surtout de faux semblants que l'on ne voit pas arriver. Qui plus est, fort d'une mise en scène percutante dirigeant avec brio chorégraphié ses scènes d'action ultra violentes où le gore explose à n'importe quel recoin, The Hunt est d'autant plus jouissif en la présence laconique de l'actrice Betty Gilpin magnétisant l'écran avec un aplomb, un trouble expressif, une force tranquille iconique. De quoi faire la nique à nos héroïnes intrépides Ripley, Sarah Connor et consort auprès de son art du self défense redoutablement incisif (pour ne pas dire à couper au rasoir). 

Satire (oh combien) mysantrope où les thématiques sociales (immigration, cause animale, individualisme, égoisme, déshumanisation), économiques (malbouffe, vente libre des armes), politiques (racisme, élitisme de classe) passent au crible de la dérision sardonique (proche d'un Tex Avery vitriolé), The Hunt culmine son festoyant survival autour d'une confrontation féministe explosive (impossible de ne pas songer à Kill Bill "in the kitchen") en rehaussant la simplicité si fallacieuse de son intrigue beaucoup plus finaude qu'en apparence. Et ce en jouant à nouveau admirablement avec le subterfuge, la manipulation morale afin de mieux duper son adversaire martial en proie au doute et à la suspicion.

*Bruno

mercredi 20 décembre 2023

Thanksgiving

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Eli Roth. 2023. U.S.A. 1h46. Avec Patrick Dempsey, Ty Olsson, Gina Gershon, Gabriel Davenport, Karen Cliche, Nell Verlaque, Rick Hoffman, Jalen Thomas Brooks, Addison Rae.

Sortie salles France: 29 Novembre 2023 (Int - 16 ans)

FILMOGRAPHIE: Eli Roth est un réalisateur américain, né le 18 Avril 1972 à Boston. 2002: Cabin Fever. 2006: Hostel. 2007: Thanksgiving (faux trailer). 2007: Hostel 2. 2009: Nation's Pride - Stolz der Nation (trailer). 2013: The Green Inferno. 2015: Knock Knock. 2018 : Death Wish. 2018 : La Prophétie de l'horloge. 2023 : Thanksgiving : La semaine de l'horreur. 2024 : Borderlands. 

Hommage aux psycho-killers des années 90 (Scream en tête, indubitablement, Urban Legend et consorts) sous couvert d'une satire caustique sur le consumérisme (le prologue borderline est très réussi !) et la déshumanisation des réseaux sociaux, Thanksgiving compte à tous prix sur sa pléthore de scènes chocs résolument gorasses pour tenir en haleine le spectateur peu motivé de prime abord par son intrigue poussive. Le point le plus répréhensible de cette sympathique série B émanant de l'attrait fadasse des personnages pas franchement attachants dans leur fonction de victimes éplorées ou d'investigateurs en herbe s'efforçant maladroitement de remonter la piste du tueur avec l'appui d'une police aussi infructueuse. Qui plus est, nanti d'un charisme somme toute ordinaire à travers leur psychologie aussi sommaire que démunie, Eli Roth semble adopter ce parti-pris pour coller au plus près de l'ambiance et du charme candides de ces petites séries B horrifiques dénuées de prétention. 

Or, plus le temps passe, plus le métrage devient davantage agréable à suivre, avec en intermittence 1 à 2 séquences flippantes particulièrement réussies auprès de la montée d'un suspense oppressant instauré au sein d'endroits exigus. Eli Roth prenant également constamment malin plaisir à élaborer ses séquences chocs avec une inventivité sans cesse renouvelée et un attrait probant pour le spectacle des poursuites infernales et estocades tranchées que l'on observe entre appréhension, dérision tacite et fascination morbide. Et s'il ne laissera pas de traces indélébiles auprès du sous-genre tant éculé, on garde toutefois en mémoire un divertissement sardonique bonnard de par son rythme particulièrement bien géré allant crescendo au fil d'une révélation identitaire assez réussie (bien que je l'ai personnellement deviné) et plutôt cohérente quant aux tenants et aboutissants du tueur tributaire de sa vendetta en roue libre (euphémisme). 

*Bruno
Vostfr

lundi 18 décembre 2023

Fantômes en Fête / Scrooged

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Richard Donner. 1988. U.S.A. 1h41. Avec Bill Murray, Karen Allen, David Johansen, John Glover, Carol Kane, Alfre Woodard, Bobcat Goldthwait, Robert Mitchum.

Sortie salles France: 21 Décembre 1988

FILMOGRAPHIE: Richard Donner (Richard Donald Schwartzberg) est un réalisateur et producteur américain, né le 24 Avril 1930 à New-York. 1961: X-15. 1968: Sel, poivre et dynamite. 1970: l'Ange et le Démon. 1976: La Malédiction. 1978: Superman. 1980: Superman 2 (non crédité - Richard Lester). 1980: Rendez vous chez Max's. 1982: Le Jouet. 1985: Ladyhawke, la femme de la nuit. 1985: Les Goonies. 1987: l'Arme Fatale. 1988: Fantômes en Fête. 1989: l'Arme Fatale 2. 1991: Radio Flyer. 1992: l'Arme Fatale 3. 1994: Maverick. 1995: Assassins. 1996: Complots. 1998: l'Arme Fatale 4. 2002: Prisonnier du temps. 2006: 16 Blocs. 2006: Superman 2 (dvd / blu-ray).


Discours sur la dichotomie de l'égoïsme et de la générosité par le truchement d'un conte de Noël plutôt décalé, Fantômes en Fête est une formidable friandise acidulée largement dominé par la présence de l'irrésistible Bill Murray omniprésent à l'écran. Celui-ci s'en donnant à coeur joie en directeur de chaine intransigeant à travers ses réparties aussi détendues que tranchées avant de céder à la remise en question depuis l'intrusion de 3 fantômes délibérés à lui remémorer son passé galvaudé afin de lui offrir une seconde chance. Parfois grave à travers sa dramaturgie mélancolique inscrite dans le passé et nappé de tendresse pour les rapports équivoques entre la délicieuse Karen Allen (le sourire le plus généreux des stars ricaines) et Bill Muray littéralement amoureux mais conflictuels, Fantômes en Fête inclut en cerise sur le gâteau l'argument fantastique pour renforcer son humour débridé (parfois noir). Richard Donner achevant de clôturer son manifeste pour l'altruisme auprès d'une étreinte musicale de masse faisant écho à la dimension féerique de Noël. Tout bien considéré, un spectacle bonnard plein d'émotions, d'humour, de méchanceté et de bons sentiments.


*Bruno
3èx

mercredi 13 décembre 2023

L'Animal

                                           
                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Claude Zidi. 1977. France. 1h40. Avec Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch, Charles Gérard, Julien Guiomar, Aldo Maccione, Dany Saval, Raymond Gérôme, Henri Génès, Jane Birkin, Johnny Hallyday, Claude Chabrol, Yves Mourousi, Mario David, Jacques Alric, Henri Attal, Josiane Balasko, Maurice Auzel, Maurice Bénichou.

Sortie salles France: 5 Octobre 1977

FILMOGRAPHIE: Claude Zidi est réalisateur et scénariste français né le 25 juillet 1934 à Paris.
1971 : Les Bidasses en folie. 1972 : Les Fous du stade. 1973 : Le Grand Bazar. 1974 : La moutarde me monte au nez. 1974 : Les Bidasses s'en vont en guerre. 1975 : La Course à l'échalote. 1976 : L'Aile ou la Cuisse. 1977 : L'Animal. 1978 : La Zizanie. 1979 : Bête mais discipliné. 1980 : Les Sous-doués. 1980 : Inspecteur la Bavure. 1982 : Les Sous-doués en vacances. 1983 : Banzaï. 1984 : Les Ripoux. 1985 : Les Rois du gag. 1987 : Association de malfaiteurs. 1988 : Deux. 1989 : Ripoux contre ripoux. 1991 : La Totale ! 1993 : Profil bas. 1997 : Arlette. 1999 : Astérix et Obélix contre César. 2001 : La Boîte. 2003 : Ripoux 3. 2011 : Les Ripoux anonymes, série coréalisée avec son fils Julien Zidi.


Comédie ultra light bâtie sur la popularité de Bebel totalement en roue libre dans un double rôle antinomique (acteur homosexuel contraint d'être doublé par son sosie, un cascadeur en requête sentimentale en la personne de Raquel Welch), l'Animal triompha en salles lors de sa sortie (3 157 789 entrées !) à la grande joie de l'acteur qui cumulait des années plus tôt de récurrents échecs (le Corps de mon ennemi, l'Alpagueur). Et si on a largement connu Claude Zidi plus inspiré, voir beaucoup plus appliqué derrière sa casquette de maître de la comédie populaire, la bonne humeur qui se dégage des situations aussi folingues qu'outrancières, l'incroyable sex-appeal de Raquel Welch (euphémisme !) irradiant l'écran à chaque seconde, le dépaysement du vaudeville exotique exploitant sans cesse les décors d'un cinéma cartoonesque et surtout la bonhomie exubérante de Belmondo s'en donnant à coeur joie dans les mimiques et gesticulations endiablées (jusqu'à la lourdeur lors des passages les moins pittoresques) achèvent de rendre ce divertissement fréquemment sympathique. 


En prime d'assister à un panel de séquences impressionnantes faisant intervenir de dangereux félins (tigre / lion) ou de témoigner de cascades les plus couillues et improbables (celle aérienne lorsque Bebel fige ses jambes sur les ailes d'un avion donne clairement le vertige), l'Animal fleure bon la comédie décomplexée sous l'impulsion d'une frétillante partition de Vladimir Cosma qui nous manque tant aujourd'hui auprès de nos comédies contemporaines autrement opportunistes, pour ne pas dire dénuées d'innocence. Ainsi, outre ses moult défauts cabotins, voirs quelque peu ridicules parfois, on pardonne facilement ces effets de manche grossiers pour préserver au final un souvenir assez chaleureux d'après cet hommage à la série B aussi bricolée qu'attachante. En se remémorant enfin chez les nostalgiques ses fameuses séances que l'on savourait avec nos parents lors du "film du Dimanche soir" que TF1 diffusait de façon hebdomadaire. Et puis à titre subsidiaire il y a la présence secondaire d'Aldo Macione (et d'autres figurants devenus notoires par la suite) en cinéaste néophyte s'efforçant d'y parfaire un film d'action Bisseux avec son accent italien irrésistible. A prioriser votre séance "rétro" lors des fêtes de fin d'année. 


*Bruno
2èx