mercredi 29 décembre 2021

Les Insatisfaites poupées érotiques du Dr Hichcock / La Clinique Sanglante. Uncut Version (vf/vo): 1h36'42"

                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site www.cede.com/fr/movies

La Bestia uccide a sangue freddo (La Clinique des Ténèbres/Les Poupées sanglantes du Dr X) de Frenando Di Leo. 1971. Italie. 1h36. Avec Klaus Kinski, Margaret Lee, Rosalba Neri, Jane Garret, John Karlsen, Gioia Desideri, John Ely.

Sortie salles France: 1er Mars 1973 (Int - 18 ans). Italie: 2 Août 1971

FILMOGRAPHIE SELECTIVEFernando Di Leo est un acteur, scénariste et réalisateur italien, né le 11 Janvier 1932 à San Ferdinando di Puglia, décédé le 1er Décembre 2003 à Rome. 1964: Gli Eroi di ieri, oggi, domani. 1968: Roses rouges pour le Furher. 1969: La Jeunesse du Massacre. 1971: La Clinique Sanglante. 1972: Milan calibre 9. 1972: Passeport pour 2 tueurs. 1973: Le Boss. 1973: Séduction. 1974: Salut les pourris. 1975: Ursula, l'anti-gang. 1975: Colère Noire. 1977: Diamants de sang. 1980: Vacance pour un massacre. 1982: Pover'ammore. 1984: La Race des Violents. 1985: Killer Contro Killers.


Un écrin bisseux érotico-morbide unique en son genre, à découvrir d'urgence en version HD incandescente (authentique revival insoupçonné).
En pleine mouvance du Giallo, Fernando Di Leo s'essaie lui aussi au genre avec la Clinique Sanglante  dans une mise en forme étonnamment baroque et diaphane, pour ne pas dire indicible, surtout en qualité HD où l'oeuvre, d'une élégance radieuse, resplendit de 1000 feux. Le pitch: Un tueur masqué s'est infiltré dans l'académie d'une clinique psychiatrique pour y assassiner de jeunes patientes lubriques. Sur place, le corps médical semble indifférent à l'affluence des victimes avant l'intervention précipitée de la police ! Fin de l'histoire... Dépourvu de suspense quant à tenter de discerner l'identité du meurtrier, et d'un cheminement narratif entièrement alloué aux mises à mort inventives et aux étreintes sexuelles d'une surprenante suavité pour ces dernières, les Insatisfaites poupées érotiques... (titre français autrement prometteur) fait preuve d'un climat d'étrangeté équivoque autour des exactions routinières du maniaque déambulant sans contrainte dans les corridors de la clinique dans sa défroque mortifère (une cape noire la tête encapuchonnée ! ?). Clairement estampillé produit d'exploitation, cette fascinante curiosité possède donc bien des atouts dans sa forme épurée d'une photo fastueuse transcendant des séquences torrides d'une langueur attendrie au sein de décors gothiques teintés d'onirisme. A l'instar du plan d'ouverture dévoilant sous un ciel crépusculaire l'apparence fantasmagorique de la large bâtisse ! 


Un cadrage sublime à la limite de la féérie que le réalisateur réitèrera à plusieurs reprises tout le long du récit. Enchaînant à intervalle métronome les échanges sexuels de saphisme et de masturbation féminine (parfois auscultée en insert pornographique !?), le cinéaste y extrait une irrépressible atmosphère d'étrangeté charnelle, entre sensualité et pointes de vulgarité que les actrices provoquent de leur beauté concupiscente (un véritable défilé de déesses transalpines que l'on aimerait tant lutiner). Et ce en renforçant assez efficacement les ruptures de ton imparties à sa partition tantôt dissonante, tantôt angélique que le métrage ne cesse d'osciller. Utilisant les ustensiles séculaires d'armes médiévales répertoriées dans la salle des tortures, le tueur arpente alors les couloirs pour y alpaguer ses futures proies à l'instar d'un "Arsène Lupin", ou plutôt d'un "Baron Blood" échappé de chez Bava ! Pourvu d'un esthétisme stylisé donc (la magnifique drague improvisée entre l'une des patientes et l'horticulteur confinés dans la serre) où l'érotisme se télescope au morbide, la Clinique Sanglante culmine sa déviance perpétuellement gratuite (les étreintes, caresses, coïts et danses langoureuses s'enchainant sans rougir) vers un final inopinément erratique après nous avoir révélé l'identité du tueur au mobile tout à la fois capillotracté et justifié. Quant à la présence distinguée de Klaus Kinski, il fait ici preuve d'une étonnante docilité pour y symboliser l'autorité d'un docteur aussi affable que déférent avant de se laisser sentimentalement attendrir par l'une de ses patientes d'une beauté azur étrangement magnétique de par l'échange de ses regards occultes. 


A mi-chemin entre le pur produit d'exploitation et l'indépendance du Giallo singulier, les Insatisfaites poupées érotiques du Dr Hichcock fait inévitablement preuve d'ambition formelle et d'expérimentation sensorielle de par son onirisme sensuel et son climat d'étrangeté à la fois vénéneux et déconcertant ! Une curiosité érotico-malsaine assez audacieuse donc, principalement pour sa structure narrative iconoclaste aussi cintrée que polissonne, à approcher comme une expérience irrationnelle assez envoûtante chez les amateurs de Bis transalpin. Surtout en version HD d'une beauté azur scintillante à travers la froideur de ses splendides éclairages détaillés. En tout état de cause, on est selon moi loin du nanar standard comme ont pu le conspuer certains critiques snobinards ou d'autres spectateurs n'ayant qu'une faible culture du ciné Bis qui inondèrent nos écrans de quartier lors de l'âge d'or transalpin.   

Eric Binford
29.12.21. 3èx vf
08.06.15. 144 v

mardi 28 décembre 2021

Mortal Engines

                                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Christian Rivers. 2018. U.S.A/Nouvelle Zélande. 2h08. Avec Hera Hilmar, Robert Sheehan, Hugo Weaving, Leila George, Ronan Raftery, Jihae, Stephen Lang

Sortie salles France: 12 Décembre 2018

FILMOGRAPHIE: Christian Rivers est un dessinateur, technicien des effets spéciaux et réalisateur néo-zélandais. 2016: Minutes Past Midnight (segment "'Feeder'"). 2018 : Mortal Engines.

Boudé par la critique et le public (en France, il totalise 579 398 entrées), Mortal Engines est le prototype du blockbuster maudit tant le néo-zélandais Christian Rivers s'efforce de tailler une carrure saillante à son univers singulier avec une sincérité indiscutable. Car outre le soin apporté à ses impressionnants FX numérisés (au service narratif !) et à ses décors dantesques souvent régis sous un ciel crépusculaire, le réalisateur n'omet jamais une certaine fragilité émotionnelle à travers nos héros juvéniles redresseurs de tort dont la jeune Hester Shaw mène la troupe avec un charisme naturellement déterminé. Dénué de prétention, et bien que destiné avant tout à un public ado (on aurait d'ailleurs préféré un méchant un peu moins caricatural sous les traits tirés de l'acteur Hugo Weaving - Matrix -), Mortal Engines affiche donc une texture loyale auprès de ses preux personnages naturellement attachants, tant ceux-ci suscitent sans ambages une résilience dépouillée à travers leur bravoure de déjouer la menace du félon Thaddeus Valentine. Chef de la guilde des historiens et Seigneur-maire adjoint de Londres.

Ainsi, à partir d'un scénario aussi simple qu'efficient exploitant intelligemment (et donc sans outrance, ou alors si peu) son concept incongru (des villages mobiles se font la guerre dans leurs engins futuristes routiers), Mortel Engines dégage un charme innocent qu'on ne retrouve que brièvement dans le paysage ludique du Blockbuster si souvent décérébré. Et bien que le divertissement généreusement rythmé demeure perfectible, voir un peu trop docile, il n'en demeure pas moins plaisant, dépaysant et attractif de par son ossature narrative émaillée de rebondissements assez bien amenés (sans toutefois surprendre en estocade, à l'instar des rapports aussi étroits qu'ambigus entre Hester et le zombie infortuné Shrike). On peut enfin relever en guise de cerise sur la forêt noire la tendre romance (bien que timorée) que se cultive notre duo héroïque à travers les valeurs de l'initiation amicale, de la solidarité et du pardon. A découvrir donc, d'autant plus que son final en apothéose ne manque pas de vibrant humanisme teinté de lyrisme. 

*Eric Binford

lundi 27 décembre 2021

Don't look up

                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Adam McKay. 2021. U.S.A. 2h25. Avec Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Rob Morgan, Meryl Streep, Jonah Hill, Cate Blanchett, Mark Rylance, Tyler Perry, Timothée Chalamet, Melanie Lynskey, 
Ron Perlman

Diffusé sur Netflix le 24 Décembre 2021

FILMOGRAPHIEAdam McKay est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 17 avril 1968 à Philadelphie (Pennsylvanie). Il est connu surtout pour sa collaboration au cinéma avec l'acteur Will Ferrell.2004 : Présentateur vedette : La Légende de Ron Burgundy (Anchorman : The Legend of Ron Burgundy). 2004 : Wake Up, Ron Burgundy: The Lost Movie (vidéo). 2006 : Ricky Bobby : roi du circuit. 2008 : Frangins malgré eux. 2010 : Very Bad Cops. 2013 : Légendes vivantes (Anchorman 2: The Legend Continues). 2015 : The Big Short : Le Casse du siècle (The Big Short). 2018 : Vice. 2021 : Don't Look Up : Déni cosmique. 


"Tous les esprits fonctionnent entre démence et imbécilité, et chacun, dans les 24 heures, frôlent ses extrêmes".
Satire caustique sur l'aliénation de l'homme asservi par son matérialisme, le consumérisme et les progrès technologiques au grand dam d'une crise climatique que nos exécutifs occultent pour leur sempiternel enjeu de cupidité, Don't look up est un jubilatoire jeu de massacre où la drôlerie se télescope à l'inquiétude la plus morose. Un miroir déformant sur ce que nous sommes tous devenus finalement, les acteurs puérils d'une gigantesque télé-réalité depuis l'affluence du divertissement voyeuriste, de la désinformation des réseaux sociaux et des complotistes de tous bord usant de leur idéologie politique pour asseoir leur vérité. De par son prestigieux casting s'en donnant à coeur joie dans l'auto-parodie à renfort de tics et fulminantes réparties, Don't look up est à lui seul un régal d'acteurs jouant les caricatures avec un enthousiasme aussi folingue que fripon. Leonardo DiCaprio (en astronome félon pas si futé qu'escompté mais pour autant rattrapé d'un humanisme probant) / Jennifer Lawrence (en frondeuse génialement irascible) / Rob Morgan (en astronome afro un peu plus en retrait que ses confrères mais pour autant affirmé et distingué dans sa posture altière) endossant à point nommé 3 astronomes en herbe s'efforçant 2h25 durant à convaincre politiques, scientifique et populace (de bas étage) qu'une comète d'une largeur de 9kms se dirige vers la terre pour y anéantir notre race. Or, personne ne parvient à les prendre au sérieux faute de leur quotidienneté formatée par leur smartphone, médias et internet communément complices des putaclics, ragots et scoops putassiers que l'on relaie 24h/24 en guise d'ennui mais aussi pour tenter de s'attirer une certaine popularité.


Outre ce cirque infernal que symbolisent scientifiques, technocrates, journalistes et flics zélés à la solde d'une présidente huppée, les politiques en prennent autant leur grade à travers leur fausse modestie, leur langue fourchue, leur bagout fallacieux d'y gérer par dessus la manche une crise catastrophiste occultant à la population la vérité pour y préserver leur intérêt financier. Et à ce jeu de la dérision vitriolée et de la boutade à 2 balles, Meryl Streep éclate l'écran en présidente des Etats-Unis plus préoccupée par ses prochaines élections que de la dissolution factuelle de notre chère planète Terre déjà réduite à un cirque d'aliénés. Elle sera d'ailleurs épaulé de l'hilarant Jonah Hill en fils à maman insolent et pédant tributaire de ses moyens de communication mainstream que caractérisent en bonne et due forme internet et son smartphone dernier modèle. On peut également citer en lieu de présence iconique l'incroyable jeu si étrangement impassible, faussement souriant de Mark Rylance en créateur d'entreprise technologique mondialement célèbre (faisant inévitablement référence au créateur d'APPLE: Steve Jobbs). Un PDG aussi génialement terrifiant que facétieux dans sa morale aseptisée, pour ne pas dire lobotomisée sous l'impulsion de son rictus (ultra bright) timidement fêlé. Probablement le personnage le plus inquiétant, caustique et impressionnant tant il parvient à rendre ensorcelant son rôle de PDG de synthèse dénué d'altruisme, de sensibilité et d'émotions faute de sa passion mégalo pour une technologie futuriste à double tranchant. Et Pour clore avec un autre personnage aussi flamboyant et quasi méconnaissable (si bien qu'il m'a fallu attendre 1 heure pour pouvoir la reconnaître), Cate Blanchett se fond dans le corps d'une journaliste potiche avec une vénéneuse hypocrisie dans son regard (botoxé) de communiquer à son public infantilisé des informations de comptoir aptes au nivellement par le bas. 


This is the end.
Toute à la fois farce corrosive sur la dangerosité de nos technologies compétitives et le miroir déformant de nos réseaux sociaux auquel nous dépendions, et cri d'alarme sur le réchauffement climatique que nos politiques récusent dans une inconscience suicidaire (si bien que son dernier acte cultive une dramaturgie mélancolique très poignante), Don't Look Up utilise à merveille l'humour vitriolé et l'émotion de dernier ressort pour atteindre notre responsabilité morale à alerter ceux qui nous dirigent dans un dialogue de sourd. De toute évidence, l'un des grands films de 2021, à trôner à proximité du Dr Folamour et de Mars Attacks

*Eric Binford

jeudi 23 décembre 2021

Top 13 / Flop Ciné + Top Series TV

 1/ 


2/ ex-aequo 



3/ Ex-aequo :



DANS LE DESORDRE










MENTIONS SPECIALES A 4 FILMS QUE JE N'AI PAS VU MAIS QUE JE SOUTIENS A 100%: 






        FLOP CINE 2021 - FLOP CINE 2021 - FLOP CINE 2021















                                          TOP SERIES TV:

1/

2/


3/ EX-AECQUO

   



DANS LE DESORDRE:

1/