Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Gareth Evans. 2025. U.S.A/Angleterre. 1h47. Avec Tom Hardy, Forest Whitaker, Timothy Olyphant, Justin Cornwell, Jessie Mei Li, Yeo Yann Yann.
Diffusé sur Netflix le 25 Avril 2025
FILMOGRAPHIE: Gareth Evans, né en 1980, est un scénariste et réalisateur gallois. 2006 : Footsteps
2009 : Merantau. 2011 : The Raid (The Raid: Redemption). 2013 : V/H/S/2 - segment Safe Haven. 2014 : The Raid 2. 2018 : Le Bon Apôtre (Apostle). 2020 : Gangs of London (série TV) - 2 épisodes. 2025 : Ravage.
"Une lettre d'amour au genre du massacre héroïque" qu'il disait !
Forcené, detroy apocalyptique, révolutionnaire. Ne cherchez plus LE film d'action épique de l'année 2025, il est ici à votre porte (non dans une salle) car c'est produit par la plateforme tant décriée (à tort, me tue à l'dire) Netflix. D'ailleurs présenté comme « l'un des plus grands films jamais produits au Pays de Galles » (ce n'est pas moi qui le dit), Ravage est le nouveau projet évènement de Gareth Evans révélé par les estomaquants The Raid 1 et 2. Renforcé d'un cast international afin d'accentuer l'intensité des confrontations en ajoutant une certaine profondeur humaine à l'intrigue (celle de la valeur parentale mais aussi de la démission, thème tristement actuel aujourd'hui), Ravage prend le temps de nous présenter ses personnages entre 2/3 fulgurances hard boiled avant d'embrayer sur une action autrement capiteuse jamais vue au préalable passées 45 minutes de pellicule. Et si l'intrigue, simpliste, éculée, peut de prime abord rebuter, la manière dont elle nous est narrée et illustrée, sans manichéisme aucun, génère une redoutable efficacité rigoureusement folle, viscérale, immersive. Les personnages évoluant dans un milieu urbain irrigué de corruption faute du crime organisé sous la mainmise d'une facture formelle à tomber à la renverse. Une photo criarde proche de la bande-dessinée et de l'anime live puisque dépeinte de manière somme toute réaliste à travers ses saisissants contrastes (de jour comme de nuit) hyper expressifs. Une immersion onirique et baroque totalement fascinatoire donc que les séquences de folie furieuse, massacre improvisés, rehaussent d'une confrontation à l'autre avec une vélocité inédite pour le genre (caméra hyper mobile à l'appui).

Il faut le voir pour le croire, à point tel qu'un second visionnage est largement préconisé fissa tant on a du mal à se rendre compte de son impact émotionnel dévastateur sur le moment même. Tout du moins c'est ce que j'ai ressenti durant la projo tant j'étais en perte de repère de manière aussi réjouissante qu'euphorisante. Les affrontements et gunfight hystérisés, constamment lisibles de par leur chorégraphie singulière, dégageant une intensité si furibonde que l'on n'en croit pas ses mirettes. Ajoutez qui plus est un réel suspense quant au sort des protagonistes (adultes et juvéniles) partagés entre la suspicion, la trahison, le chantage, l'intimidation, la vendetta autour d'une génération sans repère et vous obtenez un chef-d'oeuvre d'action pur et dur d'une ultra violence sanguine à la fois jubilatoire et addictive car volontairement décomplexée, hyperbolique, même si le hardcore, voir le trash est de rigueur. On peut d'ailleurs prêter sans réserve une allusion à Django Enchained de Tarantino pour les généreuses giclées d'hémoglobine stylisées et au cinéma de John Woo pour son action en roue libre incontrôlée dévoilant par ces enchainements barbares moult particules parmi lesquelles éclats de verre, de bois, poussières voltigent tous azimuts dans un amas de chairs éclatées. Vortex d'émotions fortes d'une maîtrise technique ahurissante (du jamais vu j'vous dit, figure de proue d'action épileptique constamment lisible), Ravage est enfin dominé de la sobre présence de Tom Hardy à la fois stoïque, viril, belliqueux puis à bout de souffle, et d'une poignée de seconds-rôles féminins redoutablement pugnaces, hargneuses, pour ne pas dire suicidaires.

*Bruno
Vost
Ci-joint critiques d'amis:
TOP 2025🎥
Havoc - 2025
✅Une véritable claque !
Enfin, le tant attendu
Havoc, réalisé en 2021, est là. Cette œuvre du maître de l'action
Gareth Evans a traversé de nombreux obstacles, nécessitant plusieurs reshoots, mais le résultat final est tout simplement jouissif.
Tom Hardy y prouve une fois de plus qu'il est un acteur exceptionnel. Dans la série
Taboo, diffusée en 2017, il avait déjà révélé son potentiel en incarnant un policier désabusé en quête de rédemption, corrompu comme ses collègues, dans une ambiance sombre et oppressante, sous l'autorité d'un maire tout aussi malhonnête. Ajoutez à cela une triade peuplée de sbires lourdement armés dans un New York fictif visuellement saisissant, et vous obtenez un film d'action d'une violence incroyable, ponctué de scènes d'action à couper le souffle archis violentes.
Il est vrai que le scénario est classique et que certains personnages manquent de développement. Cependant, cela n'a pas d'importance, car ce qui nous captive dans un film de
Gareth Evans, c'est avant tout l'action.
Les interprétations sont toutes bonne en passant de
Forest Whitaker, Timothy Olyphant, Jessie Mei Li et une préférence pour
Yeo Yann Yann en cheffe de triade.
Le film comporte trois grandes scènes d'action : la poursuite au début, la séquence dans la boîte de nuit et celle dans la cabane, chacune durant en moyenne au moins 10 minutes, et le tout est un amas d'action bestial pour notre plus grand plaisir.
J'espère ne pas devoir attendre aussi longtemps pour les deux autres films d'
Evans prévus avec
NETFLIX. Pour ma part, j'ai regardé
RAVAGE deux fois de suite, d'abord en version française, puis en version originale sous-titrée. Je suis un grand fan d'Evans, j'ai presque visionné l'épisode 05 de la saison 1 de
Gang of London en boucle. Oui, je sais, c'est un peu fou !
Encore une fois,
Tom Hardy brille dans son rôle, et c'est un vrai plaisir !
Thierry Savastano
RAVAGE
Putain, ça fait du bien.
On va pas se mentir, j'aime le cinéma dit bourrin. Et je me contente de peu. Je peux prendre même du plaisir dans des dtv et vod de seconde zone.
Mais là, on a affaire à du lourd, du très lourd.
Ravage, c'est de la pur jouissance, une claque dans la gueule comme il y avait longtemps que je n'avais pas vu.
Ravage, c'est de l'or en barre. C'est de la forme comme du fond. C'est aussi la rencontre entre un cinéaste et un acteur.
Putain, ça fait du bien.
Je me répète, mais c'est tellement bon.
Gareth Evans propose un polar urbain violent, sans concession, sans blabla inutile, sans vannes pourries. Des les premières minutes, on sait que le film va être grand. Pourquoi ? Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un film nocturne aussi stylisées. Il y a une vraie réflexion sur l'esthétique de la nuit.
Évidemment, il y a des scènes d'actions démentes, une course poursuite de dingue, des gunfights de folies et de la baston très bien chorégraphié. Mais il y a surtout des personnages hors normes et de l'émotion.
Tom Hardy prouve qu'il est un putain ( ça fait beaucoup de putain) d'acteurs avec un charisme de ouf. Mais le reste du casting est aussi incroyable.
Putain, la seule chose qui m'ennuie, c'est que je n'ai pas découvert ce long métrage en salle.
C'est bien dommage car c'est sûrement l'un des films de l'année.
Putain.
Je veux déjà le revoir.
Jérome André Tranchant.
Havoc (Ravage), réalisé par Gareth Evans.
Quand la démesure d’un
John Woo des eighties s’invite dans une ville à la
Max Payne, gangrenée par la corruption et la guerre des triades. Les bases sont posées, l’identité du film est la, et ne s’en s’éloignera aucunement tout le long des 96 minutes le composant. D’un rythme soutenu ne faiblissant jamais, aucun répit ne sera laissé au spectateur!
La caméra ne filme pas : elle est une actrice à part entière, elle virevolte, tournoie et tente de survivre au milieu de gunfights s’apparentant à de jouissives scènes de guerre!
Tom Hardy ne joue pas : il cogne, il cabotine, recharge son fusil et s’éclate comme un gamin, à l’image de l’entièreté du casting (mention spéciale à
Yann Yann Yeo, matriarche d’un clan mafieux d’une sobriété à faire froid dans le dos!)
Gareth Evans n’est pas qu’un simple passionné : c’est un illustrateur de tout un pan de l’industrie Hong-kongaise qu’on pensait perdu, réussissant même l’exploit de s’en affranchir en y apposant sa propre identité.
Havoc n’est pas un film d’action ordinaire : c’est un véritable morceau de péloche dont chaque image est emplit d’une fureur qu’on avait pas vu depuis longtemps.
Un véritable bijou, une pépite, une merveille faite de sang et de larmes dont le seul regret éprouvé est de ne pas l’avoir découverte sur grand écran. Ni plus ni moins!
Kévin Beluche