vendredi 1 septembre 2017

KARATE KID, LE MOMENT DE VERITE

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com

"The Karate Kid" de John G. Alvidsen. 1984. U.S.A. 2h07. Avec Ralph Macchio, Pat Morita, Elisabeth Shue, Martin Kove, Randee Heller, William Zabka, Ron Thomas.

Sortie salles France: 26 septembre 1984. U.S: 22 Juin 1984.

FILMOGRAPHIE: John Guilbert Avildsen est un réalisateur américain né le 21 décembre 1935 à Oak Park, en banlieue de Chicago dans l'Illinois. 1969 : Turn on to Love (en). 1970 : Guess What We Learned in School Today? 1970 : Joe, c'est aussi l'Amérique. 1971 : Cry Uncle! 1972 : Okay Bill. 1972 : Sauvez le tigre. 1975 : W.W. and the Dixie Dancekings. 1976 : Rocky. 1978 : Slow Dancing in the Big City. 1980 : La Formule. 1981 : Les Voisins. 1984 : Karaté Kid. 1986 : Karaté Kid : Le Moment de vérité 2. 1987: Happy New Year. 1988 : Et si on le gardait ? 1989 : Karaté Kid 3 (The Karate Kid, Part III). 1989 : Lean on Me. 1990 : Rocky 5. 1992 : La Puissance de l'ange. 1994 : 8 secondes. 1999 : Inferno.


Il lui enseignait que le secret de la puissance est dans l'esprit et le coeur. Non dans les mains.
Immense succès commercial à sa sortie, au même titre que son congénère Rocky, Karaté kid est le divertissement sportif par excellence si bien que John Alvidsen s'y emploie avec la même habileté infaillible pour chavirer le spectateur dans un tourbillon d'émotions aussi immaculées que candides. Film culte auprès de la génération 80 ayant révélé le néophyte Ralph Macchio (il crève l'écran avec un naturel et une innocence désarmants de par ses émotions à fleur de peau !) ainsi que la craquante et sémillante Elisabeth Shue (sa toute première apparition à l'écran !), Karaté Kid n'a rien perdu de son pouvoir attractif pour son institution à l'amitié et l'amour, la tolérance, l'équilibre et la sagesse. A peine emménagé avec sa mère dans un quartier Californien, le jeune Daniel Larusso est victime des provocations de délinquants experts en karaté au point d'en devenir leur souffre douleur. Exténué des brimades quotidiennes, Daniel se résigne à apprendre le karaté avec l'appui de son voisin japonais, Miyagi. Au fil d'un entraînement ardu peu commun, Daniel se lie peu à peu d'amitié avec ce dernier avant d'oser participer au fameux championnat de karaté. 


Comédie familiale vibrante d'émotions humaines et de leçons de savoir-vivre autour d'un duo irrésistible de complicité amicale, Karaté Kid prône avec une sensibilité fragile les valeurs du respect d'autrui et de l'équilibre mental à travers l'art martial conçu ici pour s'y défendre (et non pour attaquer comme on en voit souvent dans les séries B ludiques !). A contre courant des films d'action de Bruce Lee spécialement édifiés autour de prouesses chorégraphiques, Karaté Kid distille une aura flegmatique sereine quant à l'apprentissage existentiel d'un ado rebelle. De prime abord colérique et jaloux, puis finalement pleutre et couard de par son manque de confiance et son inexpérience du combat, Daniel va peu à peu éveiller des dons insoupçonnés en usant d'efforts cérébraux et corporels puis s'affirmer auprès de son puriste enseignant adepte du travail et de la patience. Emaillé de séquences pittoresques lorsque Daniel se voit contraint d'exécuter des corvées domestiques quotidiennes, l'intrigue dévoile peu à peu ses intentions payantes par la motricité du corps en instance d'agilité. Outre l'aspect singulier et amusant de cette pédagogie ancestrale inscrite dans la tradition, l'intrigue renforce toujours un peu plus les rapports amicaux que Daniel et Miyagi entretiennent grâce au bilan de l'effort, l'entraide et les confidences personnelles d'un passé parfois douloureux (le sort tragique de l'épouse et du fils du professeur, l'absence d'un père pour Daniel). A travers leur complémentarité d'une fragile émotion émane notamment un rapport parental que Miyagi construit au final auprès de son élève sans s'y prédisposer et avec une humilité poignante.


Spectacle familial d'une acuité émotionnelle et d'une intelligence rares sous l'impulsion de comédiens criants de naturel et de vérité (Pat Morita transmet sa sagesse avec force d'âme et modestie), Karaté Kid fait aujourd'hui office de grand classique comme le prouve notamment son point d'orgue anthologique aussi homérique et frémissant que le dernier round de Rocky. Un précepte magnifique et bouleversant inscrit dans la pureté des sentiments

La chronique de Karaté Kid 2: http://brunomatei.blogspot.com/…/karate-kid-le-moment-de-ve…

Bruno Matéï
4èx
01.09.17
09.08.10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire