lundi 6 août 2018

PARASITE

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinematerial.com

de Charles Band. 1982. U.S.A. 1h25. Avec Cheryl Smith, Demi Moore, Cherie Currie, Vivian Blaine, Scott Thomson.

Sortie salles France: 28 Juillet 1982. U.S: 12 Mars 1982

FILMOGRAPHIECharles Band est un producteur de cinéma, réalisateur et scénariste américain, né le 27 décembre 1951 à Los Angeles.1973 : Last Foxtrot in Burbank. 1977 : Crash!. 1982 : Parasite
1983 : Metalstorm. 1984 : Trancers. 1985 : The Dungeonmaster. 1986 : L'Alchimiste. 1990 : Synthoïd 2030 (vidéo). 1990 : Meridian : Le Baiser de la Bête (vidéo). 1991 : Trancers II. 1992 : Doctor Mordrid. 1993 : Prehysteria!. 1993 : Dollman vs. Demonic Toys (vidéo). 1996 : Le Cerveau de la famille. 1997 : Mystery Monsters. 1997 : Hideous!. 1997 : The Creeps. 1999 : Blood Dolls. 2000 : NoAngels.com (vidéo). 2002 : Pulse Pounders. 2003 : Puppet Master: The Legacy (vidéo). 2004 : Dr. Moreau's House of Pain (vidéo). 2005 : Decadent Evil (vidéo). 2005 : Doll Graveyard. 2005 : The Gingerdead Man. 2006 : Petrified (vidéo). 2006 : Evil Bong. 2007 : Ghost Poker. 2007 : Decadent Evil II (vidéo). 2011 : Killer Eye: Halloween Haunt


Hit video des années 80 sous la bannière étoilée Hollywood video, Parasite est une modeste série B  peu ambitieuse comme de coutume chez l'habitué des séries Z, Charles Band. Exploité à sa sortie  salles en 3D (relief argentique à l'ancienne !), Parasite conjugue timidement science-fiction post-apo et horreur gore, faute d'un pitch étique peu embarrassé par les invraisemblances (notre héros toujours en vie après l'explosion de son estomac, il fallait oser !) et les ellipses. A savoir qu'un médecin porteur d'un terrible parasite tente de trouver un sérum pour l'annihiler. Pour cela, afin de lui prélever du sang, il doit retrouver la trace d'un autre parasite dérobé par un gang. Egaré dans une petite bourgade désertique, il tente de se débarrasser de ces loubards et d'un étrange homme en noir travaillant pour le gouvernement. C'est alors qu'il se lie d'amitié avec un tenancier et une jeune fille solitaire. Baignant dans le cadre désertique d'un climat solaire irrespirable, Parasite séduit la vue si j'ose dire auprès de l'amateur de nanars attentif au soin apporté aux décors limités, faute de son budget low-cost.


Truffé de séquences inutiles mais pour autant assez sympas et ludiques (les loubards hyper cabotins s'adonnant aux récurrentes bastons auprès des citadins), Parasite insuffle une charmante fantaisie auprès de la posture excentrique de ces antagonistes jouant les méchants avec un sérieux involontairement cocasse. Quand bien même le duo héroïque formé par Robert Glaudini (il possède un charisme flegmatique saillant en dépit de sa posture inexpressive) et Demi Moore, assez convaincante en faire-valoir prévenante, parviennent à nous impliquer dans leurs enjeux de survie  d'une cause humanitaire. Et donc grâce à son aspect visuel relativement accrocheur, ces petits détails techniques délirants (les armes lasers, les mutations du parasite !) et à sa foule de personnages assez cartoonesque (leur chassé-croisé vire à la loufoquerie), Parasite emporte l'adhésion. Tout du moins chez l'inconditionnel de plaisir coupable sensible à la sincérité de l'auteur respectant la série B candide avec un second degré assumé. Et pour pimenter le récit avare en surprise et au suspense timoré (la quête redondante du scientifique à retrouver le parasite meurtrier inspire pour autant un côté attachant dans sa posture atone et soumise), Charles Band procède à d'étonnants FX artisanaux pour parfaire quelques séquences chocs parfois très impressionnantes. A l'instar du parasite s'extirpant de la tête d'une victime ou d'un autre s'ôtant de l'estomac du héros (les 2 séquences étant filmées en gros plan gorasse). 


Nanar bonnard assez immersif dans sa tentative de rationaliser un univers post-apo au sein d'un contexte horrifique, Parasite tire parti de son budget précaire grâce à l'intégrité de Charles Band confectionnant une aimable petite série B d'un charme naïf étonnamment cinégénique. 

Gaïus
2èx

Box Office France: 283 141 entrées

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