mercredi 29 août 2018

Puppet Master 2

                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de David William Allen. 1990. U.S.A. 1h24. Avec Steve Welles, Elizabeth Maclellan, Michael Todd, Julianne Mazziotti, Collin Bernsen, Gregory Webb.

Sortie Video U.S: 7 Février 1991.

FILMOGRAPHIE: David Allen est un réalisateur américain, né le 2 Octobre, 1944 à Los Angeles, Californie, décédé le 16 Août 1999. 1990: Puppet Master II. 1984: Ragewar (segment "Stone Canyon Giant").


Si l'habile artisan David Schmoeller a cédé sa place au néophyte David Allen, Puppet Master 2 ne déçoit pas vraiment, aussi malingre soit son intrigue prémâchée et stéréotypés ces protagonistes dénués de charisme. Pour autant attachants, ces dernières méconnus du public parviennent à instaurer un climat bonnard de par leur naïve innocence au niveau des romances conjugales ou des relations familiales, et leur gentille maladresse à se confronter à plus petit que soi. A savoir, des poupées diaboliques toujours aussi charismatiques dans leur morphologie inusité que David Allen filme avec une attention à la fois  circonspecte et artisanale (stop-motion probant). Tant auprès de leurs déplacements parfois (gentiment) furtifs que de leurs vilenies sournoises exécutées avec une certaine inventivité gorasse (même si on aurait pu s'attendre à plus d'effets-chocs spectaculaires). 


Hommage accort à l'épouvante de la Universal (André Toulon dans une défroque opaque héritée de L'Homme Invisible alors qu'il tente de ressusciter sa défunte épouse en référence à James Whale) et à Ray Harryhausen (les séquences en stop motion donc, le flash-back exotique en Egypte), Puppet Master 2 s'avère même un tantinet mieux rythmé que son modèle même si la gratuité de certaines scènes chocs pâlie son absence de suspense. Et si le cheminement vindicatif de Toulon, exhumé d'entre les morts grâce aux poupées, s'avère majoritairement routinier dans une posture (agréablement) emphatique, le final inopinément surprenant fait basculer l'intrigue dans une dimension fantastique intelligemment onirique. On peut d'ailleurs évoquer au gré de ses trouvailles surnaturelles rappelant un certain Tourist Trap une mise en images d'autant plus soignée et colorée pour l'expérimentation du couple hybride sur le point de s'éveiller ou encore à travers le ciel azur de son paysage côtier que les protagonistes arpentent à proximité de leur immense hôtel bâti en amont d'une falaise.


Conte horrifique mineur pour autant ludique et sensiblement fascinant sous l'impulsion de la mélodie infantile de Richard Band, Puppet Master 2 tire parti de son charme Bis grâce à l'insolence des poupées insidieuses que David Allen filme avec une scrupuleuse tendresse. De par leur étrange mutisme où plane l'occultisme et leurs exactions fielleuses à nuire à la tranquillité des locataires avec une ambition outre-mesure. Or, un peu dommage que le récit soit aussi mal structuré que peu intense auprès de l'évolution atone de personnages bonnards. Mais le charme et la sympathie d'une série B sans prétention opèrent encore avec une efficacité timorée pour autant agréable à suivre. 

*Bruno
15.03.23. 4èx

Ci-joint la chronique du 1er opus: http://brunomatei.blogspot.fr/2013/07/puppet-master.html

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