de Bruce D. Clark. 1981. U.S.A. 1h21. Avec Edward Albert, Erin Moran, Ray Walston, Bernard Behrens, Zalman King, Robert Englund.
Sortie salles France: 16 juin 1982. U.S: Octobre 1981.
FILMOGRAPHIE: Bruce D. Clark est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur, né le 29 Juin 1945 à Christchurch, Nouvelle-Zélande. 1969: Les anges nus. 1971 Slalom aquatique. 1972 Hammer. 1981: La galaxie de la terreur.
Épreuve de force menée la peur au ventre, La Galaxie de la Terreur déploie une atmosphère ombrageuse au cœur de décors baroques d’une photogénie hypnotique, où les trucages artisanaux — bien que souvent rudimentaires — contribuent à un esthétisme pictural et immersif. On salue l’efficacité des maquillages gores, débordants d’inventivité pour infliger aux victimes des sévices d’une cruauté brute. À ce titre, la séquence visqueuse du viol d’une astronaute par un ver géant reste un sommet d’abjection dérangeante, une scène d’anthologie aussi malsaine qu’imprimée dans la rétine. Fidèle à la tradition du slasher, l’intrigue suit les errances méthodiques de l’équipage, chacun inspectant les lieux avant d’être happé, un à un, par un ennemi aux pulsions meurtrières. Submergés par la peur de périr à chaque détour, certains opposent à la panique une vaillance tragique — mais tous, paradoxalement, persistent dans leur exploration comme poussés par une fatalité absurde.
Et malgré une narration balisée, Bruce D. Clark parvient à maintenir l’attention, dynamisant le récit par une suite de rebondissements horrifiques, jusqu’à un dénouement débridé, véritable justification du cauchemar vécu. Au-delà du plaisir ludique des déambulations dans des galeries hétéroclites, La Galaxie de la Terreur révèle une cocasserie involontaire, amplifiée par le cabotinage de seconds rôles hauts en couleur. Leur jeu outré, leur posture maladroite, dégagent une loufoquerie presque touchante, une solidarité houleuse où certains protagonistes versatiles brillent par leur zèle exubérant, leurs humeurs incohérentes — pour notre plus grand bonheur d’humour involontaire.
"Carnage sous les étoiles : hallucination VHS".
La Chronique de Mutant (1982): http://brunomatei.blogspot.com/2012/01/mutant-forbidden-world-grand-prix-du.html
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