de Kevin Smith. 2011. U.S.A. 1h28. Avec Michael Parks, Melissa Leo, John Goodman, Kyle Gallner, Stephen Root.
Commercialisé en blu-ray et dvd en France le 26 Juin 2012
FILMOGRAPHIE: Kevin Smith est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain né le 2 Août 1970 à Red Bank, dans le New-Jersey (Etats-Unis).
1994: Clerks, 1995: Les Glandeurs, 1997: Méprise Multiple, 1999: Dogma, 2001: Jay et Bob contre-attaquent. 2004: Père et Fille. 2006: Clercks 2. 2008: Zack et Miri font un porno. 2010: Top Cops. 2011: Red State. 2014 : Tusk. 2016 : Yoga Hosers. 2016 : Holidays - segment Halloween. 2019 : Jay et Bob contre-attaquent… encore (Jay and Silent Bob Reboot). 2022 : Killroy Was Here. 2022 : Clerks 3 (Clerks III). 2024 : The 4:30 Movie.
Kevin Smith, trublion habitué aux comédies noires décalées vire sa cuti avec Red State. Un drame implacable d'une violence réaliste âpre et rugueuse, réquisitoire contre le fanatisme religieux le plus criminel derrière une offensive policière corruptible. Comme le démontre avec effroi l'antagoniste Abin Cooper; pasteur homophobe endossé par Michael Parks vivant son rôle plus qu'il ne le joue. Kevin Smith s'étant inspiré du révérend Phelps, fondateur de l'église baptiste de Westboro réputé pour sa haine réac contre les pécheurs.
FILMOGRAPHIE: Kevin Smith est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain né le 2 Août 1970 à Red Bank, dans le New-Jersey (Etats-Unis).
1994: Clerks, 1995: Les Glandeurs, 1997: Méprise Multiple, 1999: Dogma, 2001: Jay et Bob contre-attaquent. 2004: Père et Fille. 2006: Clercks 2. 2008: Zack et Miri font un porno. 2010: Top Cops. 2011: Red State. 2014 : Tusk. 2016 : Yoga Hosers. 2016 : Holidays - segment Halloween. 2019 : Jay et Bob contre-attaquent… encore (Jay and Silent Bob Reboot). 2022 : Killroy Was Here. 2022 : Clerks 3 (Clerks III). 2024 : The 4:30 Movie.
Kevin Smith, trublion habitué aux comédies noires décalées vire sa cuti avec Red State. Un drame implacable d'une violence réaliste âpre et rugueuse, réquisitoire contre le fanatisme religieux le plus criminel derrière une offensive policière corruptible. Comme le démontre avec effroi l'antagoniste Abin Cooper; pasteur homophobe endossé par Michael Parks vivant son rôle plus qu'il ne le joue. Kevin Smith s'étant inspiré du révérend Phelps, fondateur de l'église baptiste de Westboro réputé pour sa haine réac contre les pécheurs.
Synopsis: Suite à une adresse du net, 3 ados prennent rendez vous avec une quadragénaire résidant dans une caravane à proximité d'un terrain forestier. Sur place, après avoir bu de la bière frelatée, ces derniers sont appréhendés pour être emprisonnés en interne d'une église régie par le père Cooper. Un intégriste réfractaire aux homosexuels et à la luxure, prônant une justice expéditive envers des innocents kidnappés par ces disciples. Or, aujourd'hui rien ne se déroulera comme prévu.
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Vendu comme un film d'horreur, Red State n'est en rien le divertissement standard concocté pour nous offrir notre lot de sueurs froides à travers un pitch canonique. Réalisé avec brio pour son réalisme littéralement épique épaulé d'une caméra mobile agressive lors des moments les plus alarmistes, la narration stigmatise avec verdeur le fondamentalisme d'une secte religieuse édifiée par le pasteur Cooper. Un sexagénaire intégriste inculquant à ses ouailles une justice aussi aveugle qu'expéditive auprès des pêcheurs érotomanes ou gay.
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Vendu comme un film d'horreur, Red State n'est en rien le divertissement standard concocté pour nous offrir notre lot de sueurs froides à travers un pitch canonique. Réalisé avec brio pour son réalisme littéralement épique épaulé d'une caméra mobile agressive lors des moments les plus alarmistes, la narration stigmatise avec verdeur le fondamentalisme d'une secte religieuse édifiée par le pasteur Cooper. Un sexagénaire intégriste inculquant à ses ouailles une justice aussi aveugle qu'expéditive auprès des pêcheurs érotomanes ou gay.
Le prologue débute comme un classique teen-movie lorsque trois jeunes lurons batifolent avec une femme mature adepte de l'échangisme. Cette situation tranquille va cependant brusquement virer de ton lorsque ceux-ci vont se retrouver piégés par la mégère au sein d'une paroisse catholique. Or, ce qui interpelle à la vue de ce pamphlet anti-religieux, c'est sa froideur glaçante, son réalisme rugueux insupportable dépendant de la caractérisation de personnages à la limite de la démence car d'une violence primale lorsqu'ils exercent leur action punitive en guise de sacrifice. D'ailleurs, le premier meurtre incongru perpétré à l'intérieur du huis-clos pastoral est d'une intensité dramatique intolérable si bien qu'il nous suscite gêne, malaise, dégoût, l'effroi le plus inconfortable. Quand bien même ces bourreaux convaincus de leurs méfaits purificateurs laisse transparaître une satisfaction malsaine d'autant plus perverse dans leur idéologie anti gay.
Quand aux séquences d'action filmées caméra à l'épaule ou en vue subjective lors du siège à la folie furieuse contagieuse, elles offrent des moments de bravoure à clouer au siège accentués d'une bande-son cinglante afin d'exacerber l'impact stridant du carnage dénué de raison. Les rivaux en proie à la peur et la panique mais inévitablement stoïques s'adonnant au baroud d'honneur. Or, pas de héros dans ce récit âpre et d'une extrême brutalité évaluée sans compromis. Plutôt un sentiment désabusé de défaite sociale (mais aussi policière en dépit des apparences) pour ces rivaux sous effigie de l'orgueil le plus putassier à travers leur idéologie fasciste. Sachant que les flics eux mêmes corrompus vont employer le subterfuge pour se débarrasser d'une bavure impardonnable. Dans celui du prédicateur prêchant la piété dans une éthique despotique, Michael Parks est terrifiant de cynisme à travers sa tranquillité rassurante. Il crève l'écran en dégageant une aura malsaine qui inondera toute l'intrigue. John Goodman en impose autant en leader policier convaincu de braver sa déontologie afin de sortir vainqueur du terrorisme religieux. La séduisante et gracile Melissa Leo insuffle une poignante empathie dans celle d'une mère repentie osant bafouer sa doctrine conservatrice pour l'enjeu de sa postérité.
Avec sa mise en scène âpre et studieuse parfois proche du docu-vérité et la sobriété des interprètes littéralement dérangés, Red State redouble d'efficacité pour illustrer avec vigueur (parfois insupportable) un pamphlet édifiant sur les pratiques extrémistes d'adorateurs de Dieu radicalisés par une figure du Mal. Son point d'orgue explosif enfonçant le clou d'une dérision caustique de par son revirement divin particulièrement amer et grinçant. Un film choc dont on sort groogy.
*Bruno
Quand aux séquences d'action filmées caméra à l'épaule ou en vue subjective lors du siège à la folie furieuse contagieuse, elles offrent des moments de bravoure à clouer au siège accentués d'une bande-son cinglante afin d'exacerber l'impact stridant du carnage dénué de raison. Les rivaux en proie à la peur et la panique mais inévitablement stoïques s'adonnant au baroud d'honneur. Or, pas de héros dans ce récit âpre et d'une extrême brutalité évaluée sans compromis. Plutôt un sentiment désabusé de défaite sociale (mais aussi policière en dépit des apparences) pour ces rivaux sous effigie de l'orgueil le plus putassier à travers leur idéologie fasciste. Sachant que les flics eux mêmes corrompus vont employer le subterfuge pour se débarrasser d'une bavure impardonnable. Dans celui du prédicateur prêchant la piété dans une éthique despotique, Michael Parks est terrifiant de cynisme à travers sa tranquillité rassurante. Il crève l'écran en dégageant une aura malsaine qui inondera toute l'intrigue. John Goodman en impose autant en leader policier convaincu de braver sa déontologie afin de sortir vainqueur du terrorisme religieux. La séduisante et gracile Melissa Leo insuffle une poignante empathie dans celle d'une mère repentie osant bafouer sa doctrine conservatrice pour l'enjeu de sa postérité.
Avec sa mise en scène âpre et studieuse parfois proche du docu-vérité et la sobriété des interprètes littéralement dérangés, Red State redouble d'efficacité pour illustrer avec vigueur (parfois insupportable) un pamphlet édifiant sur les pratiques extrémistes d'adorateurs de Dieu radicalisés par une figure du Mal. Son point d'orgue explosif enfonçant le clou d'une dérision caustique de par son revirement divin particulièrement amer et grinçant. Un film choc dont on sort groogy.
*Bruno
17.10.11.
05.02.25. Vost
Récompenses:
2011 : Meilleur film au festival international du film de Catalogne.
Vu hier enthousiasmé par ta chronique. Quelle déception! Caricatural,mal filmé (pas un beau plan, l'assaut de la ferme...)... Reste une solide interprétation....
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