mercredi 28 mars 2018

CONDORMAN

                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site Ecranlarge.com

de Charles Jarrott. 1981. U.S.A. 1h31. Avec Michael Crawford, Oliver Reed, Barbara Carrera, James Hampton, Jean-Pierre Kalfon, Dana Elcar.

Sortie salles France: 28 Octobre 1981. U.S: 7 Août 1981

FILMOGRAPHIECharles Jarrott, né le 16 juin 1927 à Londres et mort le 4 mars 2011 à Woodland Hills des suites d'un cancer de la prostate, est un réalisateur et scénariste britannique. 1969 : Anne des mille jours. 1971 : Marie Stuart, reine d'Écosse. 1973 : Les Horizons perdus. 1974 : The Dove. 1976 : Escape from the Dark. 1977 : De l'autre côté de minuit. 1980 : The Last Flight of Noah's Ark. 1981 : Condorman. 1981 : L'Homme de Prague. 1986 : The Boy in Blue. 1997 : The Secret Life of Algernon. 2001 : Turn of Faith.


Woody, dessinateur féru de super-héros est enrôlé par son ami Harry travaillant pour la CIA. Sa mission: livrer des documents à Istanbul au moment même de rencontrer une espionne du KGB; la belle Natalia. A eux deux, ils forment rapidement un tandem amoureux avant que le supérieur de Natalia ne se résout à éliminer Condorman (son pseudo en tant qu'agent secret) ainsi que son acolyte Harry.


Echec public à sa sortie (même si chez nous il comptabilise 1 048 130 entrées, un exploit au vu du résultat dégingandé !), Condorman est une sympathique tentative ratée de chez Disney à se prêter à l'espionnage et au film de super-héros parmi l'inexpérience du réalisateur jamais à la hauteur de ses ambitions. La faute incombant notamment à un script aussi bien poussif que déstructuré cédant peu de place à l'action homérique. Les spectateurs infantiles inévitablement ravis d'accueillir le nouveau Disney sur grand écran ont d'ailleurs dû faire grise mine durant la projo si bien que le super-héros tant promis en haut de l'affiche (rutilante par ailleurs !) ne possède aucun pouvoir surnaturel ni de don particulier, si ce n'est de survoler 2 fois le ciel à l'aide d'une panoplie aux articulations mécaniques rubigineuses. On se distrait toutefois d'une course-poursuite bonnard en voitures lors de son 1er acte  et d'une autre plus explosive en hors-bord en guise de conclusion, quand bien même l'homme-condor s'affuble d'une arme laser afin d'éliminer ses adversaires. Une séquence débridée gentiment fun et forcément influencée par le phénomène "Star wars" au grand dam de la maladresse du montage et du peu d'inventivité des affrontements sur mer.


Divertissement mineur peu intense et haletant en dépit de la bonne volonté des comédiens à s'efforcer de rendre attachants leurs personnages parodiques, Condorman tente donc de confondre film de super-héros et la saga James Bond avec une naïveté désarmante. Et si le charme lascif de Barbara Carrera opère souvent, la prestation loufoque de Michael Crawford en super-héros du pauvre s'avère à la lisière du ridicule en dépit de 2/3 rires et sourires qu'il nous provoque lors de son héroïsme de fortune comparables aux gags familiaux du duo Bud Spencer / Terence Hill. Quant bien même son partenaire Oliver Reed fait office d'acte de présence en méchant du KGB assez inexpressif (ou alors redondant de par sa mine souvent renfrognée, pour ne pas dire guindée). J'en oublierai presque de citer la présence secondaire de James Hampton en aimable faire-valoir venu prêter main forte à Condorman avec une bonhomie toute innocente. Mais paradoxalement, avec le recul, de l'indulgence et une pointe de nostalgie, le spectacle si démanché se laisse pourtant suivre sans déplaisir de par son charme aujourd'hui rétro, l'expression enjouée du casting, et provoque même un sourire amusé à observer (avec curiosité) les aventures exotiques d'un (super) agent secret (notamment dans l'art du camouflage !) à défaut de super-héros inhabituellement ordinaire !

* Bruno

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