"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
mardi 10 août 2021
La Créature du Cimetière
lundi 9 août 2021
La Nuée. Prix de la critique, Prix du Public, Gérardmer 2021.
de Just Philippot. 2020. France. 1h42. Avec Suliane Brahim, Sofian Khammes, Marie Narbonne, Raphael Romand, Victor Bonnel, Vincent Deniard, Christian Bouillett
Sortie salles France: 16 Juin 2021
FILMOGRAPHIE: Just Philippot est un réalisateur français né le 18 Février 1982. 2020: La Nuée.
Une fois n'est pas coutume, un film Fantastique noble, adulte, intelligent, dépouillé, sincère, sans fioriture, ne court surement pas les rues en ces temps de remakes / reboot tentant de rameuter le jeune public sevré aux produits mainstream parmi lesquels Anabelle, La Nonne, La Malédiction de la dame Blanche et j'en passe. Si bien que pour une première réalisation, Just Philippot rend ses lettres de noblesse au Fantastique éthéré que l'on croirait extirpé des années 80, notamment auprès de sa faculté à rendre fascinant un contexte horrifique des plus dérangeants. C'est dire si La Nuée joue dans la cour (indépendante) des grands à imposer un récit irrationnel constamment inquiétant en privilégiant la psychologie tourmentée des protagonistes en proie à une menace écolo meurtrière. Ces derniers, une mère et ses 2 ados, tentant de survivre dans leur ferme en élevant des sauterelles de bien étrange manière. Mais chut, n'en dévoilons pas plus, disons que La Nuée prend tout son temps à planter son univers rural et ses personnages familiaux tentant de se reconstruire à la suite de la mort du paternel. Just Philippot nous radiographiant au compte goutte la déliquescence véreuse d'une agricultrice sujette à la précarité mais délibérée à retrousser ses manches pour rentabiliser dans l'élevage de sauterelles.
Ainsi, à travers l'unité familiale de ses protagonistes aussi vrais que dépouillés, Just Philippot les dirigent admirablement pour se familiariser auprès d'eux avec une empathie prédominante. Sa progression dramatique parfaitement planifiée nous réservant des situations frissonnantes dénuées de concession à travers la menace de ces sauterelles filmées en gros plan et sous toutes les coutures. Qui plus est épaulé d'une bande-son dissonante auprès de la vibration de leurs mouvements lorsqu'ils sont confinés dans les serres, leur posture erratique nous provoque une appréhension malaisante. Car aussi improbable soit son pitch singulier, La Nuée instaure un pouvoir de fascination de par sa véracité à nous faire croire à l'incongru sous l'impulsion de ses personnages se démenant avec force et fragilité contre l'incompréhension. Le réalisateur ayant recruté des comédiens méconnus au physique ordinaire en leur dictant des répliques naturelles réfractaires à l'élocution théâtrale (rare pour ne pas le souligner). Notamment auprès des deux ados incroyablement justes dans leur spontanéité à chérir leur mère, telle une copine, ou au contraire à s'en méfier au fil d'une dérive morale davantage opaque. Just Philippot retardant au maximum les effets chocs en privilégiant leur dimension humaine démunie, une cellule familiale au bord du marasme lorsque la mère ne parvient plus vraiment à distinguer le bien du mal par peur du chômage.
Grâce à sa qualité d'écriture narrative, à son élégante facture formelle et à ses personnages bien dessinés, La Nuée élève le genre Fantastique à son statut le plus intègre en suscitant lestement l'appréhension au gré d'une intensité dramatique toujours plus éprouvante. Le profil équivoque imparti à cette agricultrice maternelle nous réservant un dérangeant portrait de femme en perte de repères moraux faute de sa crainte de l'échec. Gérardmer ne s'y sera pas trompé, leurs Prix de la Critique et du Public ne sont point usurpés alors qu'il s'agit d'une production 100% française ! Comme quoi nous sommes parfois capable du meilleur avec de petites oeuvres indépendantes pour qui le genre est un sacerdoce.
*Eric Binford
Récompenses
vendredi 6 août 2021
Tremblement de Terre
Sortie salles France: 12 Février 1975. U.S: 15 Novembre 1974
FILMOGRAPHIE: Mark Robson est un réalisateur et monteur canadien qui fit carrière aux États-Unis, né à Montréal (Canada) le 4 décembre 1913, mort à Londres (Angleterre), le 20 juin 1978. 1943 : La Septième Victime. 1943 : Le Vaisseau fantôme. 1944 : Youth Runs Wild. 1945 : L'Île des morts. 1946 : Bedlam. 1949 : Le Champion. 1949 : Roughshod. 1949 : La Demeure des braves. 1949 : Tête folle. 1950 : La Marche à l'enfer. 1951 : La Nouvelle Aurore. 1951 : Face à l'orage. 1953 : Retour au Paradis. 1954 : Les Ponts du Toko-Ri. 1954 : L'Enfer au-dessous de zéro. 1954 : Phffft! 1955 : Le Procès. 1955 : Hold-up en plein ciel. 1956 : Plus dure sera la chute. 1957 : Les Plaisirs de l'enfer. 1957 : La Petite hutte. 1958 : L'Auberge du sixième bonheur. 1960 : Du haut de la terrasse. 1963 : Pas de lauriers pour les tueurs. 1963 : À neuf heures de Rama. 1965 : L'Express du colonel Von Ryan. 1966 : Les Centurions. 1967 : La Vallée des poupées. 1969 : La Boîte à chat. 1971 : Happy Birthday, Wanda June. 1972 : Limbo. 1974 : Tremblement de terre. 1978 : Avalanche Express.
Premier film catastrophe à utiliser le procédé Sensurround (effets de vibration que les spectateurs ressentaient sur leur siège au moment des secousses sismiques), Tremblement de Terre fut un gros succès international grâce à ces effets-spéciaux particulièrement réalistes, même encore aujourd'hui. Car si on peut relever sur certains plans quelques maquettes ici et là (autrement plus convaincantes qu'un Kaijū), les nombreuses séquences de destruction massive demeurent toujours impressionnantes par leur réalisme cauchemardesque. Pour autant, Tremblement de Terre ne demeure pas du niveau qualitatif de ses homologues (imputrescibles) La Tour Infernale et l'Aventure du Poséidon, aussi charismatique soit-il. La faute incombant à une absence flagrante de suspense lors des séquences de sauvetage, bien que sa dernière demi-heure rehausse le niveau lorsque Charlton Heston tente de sauver ses 2 maîtresses conjugales dans le sous-sol d'un immeuble peu à peu envahi d'eau. Tant et si bien que l'on s'étonne également de sa conclusion dramatique imposée par Heston himself afin sans doute de rehausser l'aspect tragique de la catastrophe implantée en plein coeur de Los Angeles. Ainsi, Tremblement de Terre pâtit de plusieurs séquences de sauvetage impressionnantes ou haletantes mais dénuées d'intensité affolante (même si certains moments de survie précaire y font leur petit effet d'appréhension). A l'instar de cette situation héroïque un peu trop rapidement expédiée lorsque le Sgt. Lew Slade (excellement endossé par George Kennedy de par sa force tranquille et de sureté) porte secours à une jeune femme à la suite d'une tentative de viol commise par un militaire rendu psychotique depuis le contexte cataclysmique.
Fort heureusement, Tremblement de Terre possède néanmoins une patine symptomatique des Seventies, dans la mesure où le film s'avère solidement réalisé et interprété (sacrées gueules charismatiques de la grande époque !) en prime d'être formellement fascinant (Oscar des Effets Visuels à l'époque). Mark Robson parvenant à diriger ses acteurs avec savoir-faire, notamment auprès d'un habile montage scrupuleusement établi en fonction des réactions censées de chaque personnage, jusqu'aux figurants d'arrière plan. Charlton Heston monopolisant évidemment l'écran en héros volontaire s'évertuant à sauver le plus de personnes possible en compagnie du sergent Lew Slade avec qui il réserve une franche complémentarité solidaire. On peut également louer le jeu parfaitement convaincant de Victoria Principal (Dallas) dans un rôle secondaire de plantureuse jeune femme s'attirant les avances d'un militaire pathologiquement monomane si j'ose dire (Marjoe Gortner demeurant habité par son personnage de tortionnaire criminel faute de son homosexualité refoulée). Quant à la star Ava Gardner jouant l'épouse trompée avec un tempérament borderline (sa fausse tentative de suicide), elle nous provoque une attention soutenue lors de ses moult tentatives à reconquérir son compagnon épris de la jeune Denise Marshall que Geneviève Bujold incarne avec un naturel quelque peu décomplexée lorsqu'elle s'adresse sereinement à lui pour le courtiser. On peut enfin relever à travers ce spectacle grandiose de surprenante pointes d'humour pour le genre catastrophe en la présence de Walter Matthau en ivrogne invétéré incapable de se soucier de son prochain et encore moins de sa personne lors de l'évènement sismique ou lors d'une bagarre de billard. Le type accoudé au bar poursuivant sa compétition éthylique comme si de rien n'était alors que le chaos s'acharne peu à peu autour de lui.
Sans toutefois nous passionner pour nous immerger de plein fouet auprès du désarroi des survivants; Tremblement de Terre reste néanmoins un bon film catastrophe sauvé par ses nombreux effets spéciaux souvent convaincants, sa réalisation appliquée épaulée de moyens considérables et son cast 3 étoiles irréprochable que les fans des années 70 auront bougrement plaisir à retrouver.
jeudi 5 août 2021
Limbo
Sortie salles France: ?
FILMOGRAPHIE: Soi Cheang Pou-soi (chinois simplifié : 鄭保瑞 ; pinyin : Cheang Pou-soi), né le 11 juillet 1972 à Macao, est un réalisateur hongkongais. 2000 : Diamond Hill. 2001 : Horror Hotline... Big Head Monster. 2002 : New Blood. 2003 : The Death Curse. 2004 : Love Battlefield. 2004 : Hidden Heroes. 2005 : Home Sweet Home. 2006 : Dog Bite Dog. 2007 : Coq de combat. 2009 : Accident. 2012 : Motorway. 2014 : The Monkey King. 2015 : SPL 2 : A Time for Consequences. 2016 : The Monkey King. 2018 : The Monkey King 3. 2021 : Limbo.
Coup de poing dans l'estomac issu de Hong-Kong, Limbo est la nouvelle référence du film de serial-killer afin de ne pas tourner autour du pot. Entièrement tourné dans un noir et blanc glacé, Limbo est tout d'abord une pure merveille formelle pour qui raffole des ambiances glauques et macabres au confins de l'apocalypse. C'est simple, et selon mon jugement de valeur, je n'avais pas contemplé une oeuvre aussi génialement décorée depuis le mastodonte Blade Runner de Ridley Scott auquel on peut peut-être y porter certaines allusions à travers quelques vues d'ensemble (fantasmagoriques) surplombant l'immensité d'immeubles high-tech à la luminosité nocturne. Le réalisateur se chargeant de transfigurer son cadre urbain de tous les dangers à l'aide d'une armada de détails morbides et insalubres quant aux détritus, sacs d'ordures et déchets hétéroclites qui inondent les ruelles malfamées. Par conséquent, au sein de ce no man's land ravagé de précarité, 2 flics, l'un expéditif, l'autre réfléchi, vont unir leur force pour mettre un terme au dangereux serial-killer adepte des mains tranchées. Et parmi ce triangle maudit, une junky paumée fraîchement sortie de taule aura fort affaire avec ces derniers à travers une traque infernale, témoin et indic malgré elle de règlements de compte en tous genres qu'elle subira telle une enfant martyr. Ultra violent, poisseux et escarpé de par sa manière tranchée d'y molester la junky sans modération (tant auprès des flics déboussolés, des dealers rancuniers que du serial-killer méthodique), Limbo est une épreuve de force que le spectateur subit de plein fouet à travers son impuissance de ne porter secours au divers protagonistes. Quand bien même Soi Cheang ne cède jamais à la complaisance pour nous heurter ou renchérir dans l'horreur des situations malaisantes parfois à la limite du supportable.
A l'instar de son final de fou furieux (même si outré dans les confrontations barbares à répétition) d'une intensité exponentielle à bout de souffle que le spectateur endure avec une appréhension suffocante. C'est dire si le vérisme de sa mise en scène (oh combien) stylisée et le jeu rigide des acteurs nous fascine à travers une scénographie anxiogène que l'on croirait extirpée d'un enfer futuriste. Le réalisateur prenant notamment soin d'y filmer, en mode tarabiscotée, des panoramas urbains aussi dantesques que vertigineux. Ainsi donc, cette plongée en enfer davantage humectée demeure une course contre la montre afin de retrouver le fameux responsable des meurtres en série que les protagonistes combattent avec autant de crainte que de résignation. Quand bien même la junky sur le fil du rasoir affrontera au même instant un parcours du combattant, entre résilience et vaillance à perdre haleine, quitte à y perdre la raison face au déchaînement de violence (anthologique !) qui s'ensuit sans vergogne. Et si l'intrigue demeure simpliste, voire sans surprise, tout ce que le réalisateur parvient à bâtir autour de ses personnages relève de l'exploit, d'une sorte d'expérience sensorielle en concertation avec le macabre. Ce qui relève du jamais vu dans un thriller à suspense qui plus est entièrement monochrome afin de renforcer son sentiment d'insécurité éminemment crépusculaire. Si bien qu'un sentiment d'ivresse tacite nous accompagne en route à travers cette fulgurance visuelle bien à part, pour ne pas dire inusitée lorsque l'on est sensible au climat horrifique en acuité émotionnelle éprouvante. A l'instar de la condition torturée de l'héroïne infréquentable absolument poignante puis bouleversante dans sa capacité à endurer les coups en dépit de sa fragilité physique et de sa névralgie morale. Quant au tueur en série, sournois et laconique, là aussi le réalisateur parvient à crédibiliser son profil et ses terrifiants méfaits à travers les thèmes de la religion et de la famille en connivence avec les meurtres dépeints. Un assassin impitoyable pour autant aimant (et donc humaniste !) à quelques occasions intimes avec sa victime fétiche. Mais psychologiquement terrifiant lorsqu'il se décide de passer à l'acte de la déraison criminelle avec une force physique outre-mesure. Alors que son physique quelque peu ordinaire nous trouble la vue par le biais d'un regard à la fois neutre et docile.
Merci à George Abitbol pour la découverte
*Eric Binford
La Nonne et les 7 pécheresses
FILMOGRAPHIE: Ernst Ritter von Theumer est un réalisateur, scénariste et producteur autrichien né le 5 Septembre 1926 à Vienne. 1987: Hell Hunters. 1985 Chaleur rouge (uncredited). 1984 Les guerriers de la jungle. 1979 Die Totenschmecker. 1972 La nonne et les sept pécheresses (as Richard Jackson). 1967 Le baron vampire. 1965: 001 destination Jamaïque. 1962 Les hyènes chassent la nuit. 1961 In der Hölle ist noch Platz.
Pur produit d'exploitation 100% Grindhouse, La Nonne et les 7 pécheresses se décline en spectacle du samedi soir que l'on fréquentait dans les cinémas de quartier. Réalisé par l'autrichien Ernst Ritter von Theumer (le Baron Vampire), l'intrigue, littéralement improbable, suit la fuite désordonnée de taulardes dans les contrées africaines parmi la faible autorité d'une nonne tentant maladroitement de les remettre sur le droit chemin. Ainsi, durant leur traque chaotique semé de kidnappings et de cadavres, elles n'auront de cesse d'être pourchassées par des trafiquants de traite des blanches et des arabes, violeurs misogynes (dont un nabot sadique adepte du fouet !). Complètement foutraque, faute d'un montage bordélique que Roger Corman supervisa pour son exploitation Outre-Atlantique en le raccourcissant de 20 minutes, La Nonne et les 7 pécheresses n'est qu'un généreux prétexte pour satisfaire les bas instincts du spectateur embarqué dans une improbable traque entre prisonnières frondeuses et phallocrates dans le désert de l'Afrique du Nord. Truffé d'actions, de tortures (en mode flagellations), de vulgarité, de dialogues primaires, de gueules puantes, de seins nus et de fesses à l'air, cette série B étonnamment ludique ne nous ennuie guère à travers son rythme trépidant d'une action à la fois haletante et sanglante que le réalisateur exploite jusqu'à redondance.
Et ce sans jamais y éprouver une quelconque lassitude, notamment lorsque celui-ci exploite efficacement ses splendides décors naturels que l'on croirait issus d'une grosse production ricaine. Sans compter que les comédiens à la trogne parfois familière se prêtent au jeu de l'aventure et au goût du risque avec une fougue assez communicative de par leur charisme franchement bisseux (mâchoire serrée, mitraillette à la main !). Outre la gratuité métronome de ses provocations SM et érotomanes amorcés par des mâles en rut, on se distrait autant de ses situations capillotractées lorsque certains antagonistes (ou héroïnes) adoptent un revirement nonsensique dans leur posture schizo. Quand bien même son final calqué sur le jeu de massacre de La horde Sauvage adopte une inopinée tournure dramatique sans que le spectateur y éprouve de l'effarement faute de son absence de réalisme (on est clairement dans une sorte de western cartoonesque pour adultes) et de sa moisson de rebondissements dénués de crédibilité. Pour l'autant, l'action permanente, la bonhomie des donzelles farouches jouant les guerrières suicidaires et l'insolence des phallocrates sans vergogne parviennent à y instaurer un charmant climat de délire décomplexé propre aux bisseries des seventies.
Evidemment mineur, elliptique (pour le montage d'1h11 dont la violence et la nudité restent toutefois intégrales) et savoureusement maladroit, La Nonne et les 7 pecheresses ne démérite nullement à nous imposer un divertissement trivial pétri de générosité et de sincérité de la part d'un auteur en roue libre s'amusant comme un gosse avec ses joujous belliqueux. A découvrir.
Remerciement à Warning Zone pour sa splendide version 1080P
*Eric Binford
mercredi 4 août 2021
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mardi 3 août 2021
L'Affrontement
lundi 2 août 2021
Aventure du Poséidon (l')
*Eric Binford
vendredi 30 juillet 2021
J.F partagerait appartement
"Single White Female" de Barbet Schroder. 1992. U.S.A. 1h48. Avec Bridget Fonda, Jennifer Jason Leigh, Steven Weber, Peter Friedman, Stephen Tobolowsky, Frances Bay
Sortie salles France: 16 Septembre 1992. U.S: 14 Août 1992
FILMOGRAPHIE: Barbet Schroeder est un réalisateur et producteur, de nationalité française d'origine suisse, né le 26 Août 1941 à Téhéran (Iran). 1969: More. 1972: La Vallée. 1976: Maîtresse. 1984: Tricheurs. 1987: Barfly. 1990: Le Mystère Von Bulow. 1992: J.F partagerait appartement. 1995: Kiss of Death. 1996: Before and after. 1998: l'Enjeu. 2000: La Vierge des Tueurs. 2002: Calculs Meurtriers. 2007: l'Avocat de la terreur (Documentaire). 2008: Inju, la Bête dans l'ombre. 2009: Mad Men (série TV). 2015: Amnesia.