de George Pan Cosmatos. 1985. U.S.A. 1h36. Avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Charles Napier, Steven Berkoff, Julia Nickson-Soul, Martin Kove, George Cheung, Andy Wood, William Ghent, Voyo Goric.
Sortie en salles en France le 16 Octobre 1985. U.S: 24 Mai 1985
FILMOGRAPHIE: George Pan Cosmatos était un réalisateur et scénariste grec né le 4 janvier 1941 à Florence (Toscane, Italie), mort le 19 Avril 2005 à Victoria (Colombie-Britannique, Canada) d'un cancer du poumon. 1977: Le Pont de Cassandra. 1979: Bons Baisers d'Athènes. 1983: Terreur à Domicile. 1985: Rambo 2, la Mission. 1986: Cobra. 1989: Leviathan. 1993: Tombstone. 1997: Haute Trahison
En 1982, Ted Kotcheff su renouveler le cinéma d'action avec Rambo, charge sociale illustrant avec beaucoup d'efficacité et d'intensité émotive la difficile réinsertion des vétérans du Vietnam de retour au pays américain. En prime, la notoriété de l'acteur Sylvester Stallone déjà célébrée avec les 3 premiers Rocky va définitivement asseoir le personnage sur le trône de star mondiale. George Pan Cosmatos, habile artisan de la série B, prend cette fois-ci les reines de cette nouvelle mission axée sur l'action belliqueuse au sein d'une jungle vietnamienne !
Le Pitch: Retenu en prison pour cinq ans de travaux forcés, John Rambo est rappelé par le colonel Trautman pour obtenir une éventuelle rémission judiciaire. Pour cela et en guise de preuve, il aura pour mission de prendre des clichés de prisonniers de guerre américains retenus en pleine jungle vietnamienne. Rambo décide contre l'autorité de son supérieur de ramener en vie un otage américain. Dépité, Murdock ordonne d'abroger la mission pour laisser notre héros seul contre les les viêt-công et les alliés russes.
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Ted Kotcheff a su nous divertir et émouvoir avec Rambo, modèle du film d'action contemporain exacerbé du profil aigri d'un ancien vétéran du Vietnam débouté par sa propre patrie. En 1985, fort du succès mondial entrepris avec ce classique du survival musclé, George Pan Cosmatos et ses complices James Cameron et Sylvester Stallone (attitrés au poste de scénaristes), entreprennent une suite entièrement conçue sur la surenchère guerrière. A titre anecdotique, c'est James Cameron qui écrivit d'abord une première version du scénario à résonance politique avant que Stallone ne le remanie en privilégiant l'action homérique. Le script initial ayant d'ailleurs prévu que Trautman et Rambo se retrouvent en interne d'un hôpital psychiatrique et non dans une prison fédéral comme on peut le voir en préambule de l'oeuvre. En l'occurence, notre réalisateur déjà responsable d'un excellent film catastrophe (Le Pont de Cassandra) et d'une série B horrifique roublarde (Terreur à Domicile, modèle d'efficacité) concentre la totalité de son intrigue dans un florilège de bravoures ultra spectaculaires perpétrées par notre (super) héros seul contre tous ! Ainsi, tout ce qui fit jubiler les amateurs d'action débridée lors du dernier quart d'heure de Rambo (un condensé de destruction massive au coeur d'une bourgade ricaine) se retrouve ici condensé en 1h36 de péripéties haletantes et explosions héritées de l'univers de la BD.
D'une intrigue linéaire éludée de surprise donc (hormis le coup de trafalgard opté par Murdock contre Rambo), George Pan Cosmatos en tire un pur film d'action ludique, fun, jouissif, décérébré. Et ce même s'il fustige une nouvelle fois en filigrane politique son gouvernement américain fraudant des preuves sur l'existence de survivants américains retenus en otage en pays hostile depuis leur détention au cours des seventies. S'ensuit donc sur un rythme effréné une succession d'évènements trépidants auquel nos antagonistes déployés en masse vont tenter par tous les moyens de capturer Rambo, seul contre tous. A savoir, courses-poursuites à pied ou en hélico, mitraillages frénétiques ou coups de flèches destructeurs à embout explosif, torture à l'ancienne sous haut voltage et épuration de villages incendiés à grands coups de roquettes ! Cette fois-ci, notre héros indestructible réduit en machine à tuer est confiné en terrain connu pour s'engager à amorcer une guerre impitoyable contre les preneurs d'otages, tout en réclamant vengeance auprès de son gouvernement, faute d'un leader bureaucrate vénal. A ce titre, le règlement de compte opposant Murdock et Rambo dans le local bureautique demeure un moment de bravoure orgasmique, de par l'intensité des coups de mitraillettes généreusement déchargées sur les archives administratives et des crispations morales entre les 2 rivaux !
Handicapé d'un scénario improbable multipliant à outrance les affrontements et prises de risques saugrenues, Rambo 2 la mission s'édifie en série B bourrine d'une efficacité et d'un savoir-faire productifs. Rondement mené donc sous l'impulsion épique du compositeur Jerry Goldsmith et dominé par l'icone virile d'un Stallone plus pugnace que jamais, le divertissement belliciste réussit par miracle à transcender ses lacunes dans une décontraction décérébrée.
Rambo: http://brunomatei.blogspot.com/2011/08/rambo-first-blood.html
*Bruno Matéï
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Ted Kotcheff a su nous divertir et émouvoir avec Rambo, modèle du film d'action contemporain exacerbé du profil aigri d'un ancien vétéran du Vietnam débouté par sa propre patrie. En 1985, fort du succès mondial entrepris avec ce classique du survival musclé, George Pan Cosmatos et ses complices James Cameron et Sylvester Stallone (attitrés au poste de scénaristes), entreprennent une suite entièrement conçue sur la surenchère guerrière. A titre anecdotique, c'est James Cameron qui écrivit d'abord une première version du scénario à résonance politique avant que Stallone ne le remanie en privilégiant l'action homérique. Le script initial ayant d'ailleurs prévu que Trautman et Rambo se retrouvent en interne d'un hôpital psychiatrique et non dans une prison fédéral comme on peut le voir en préambule de l'oeuvre. En l'occurence, notre réalisateur déjà responsable d'un excellent film catastrophe (Le Pont de Cassandra) et d'une série B horrifique roublarde (Terreur à Domicile, modèle d'efficacité) concentre la totalité de son intrigue dans un florilège de bravoures ultra spectaculaires perpétrées par notre (super) héros seul contre tous ! Ainsi, tout ce qui fit jubiler les amateurs d'action débridée lors du dernier quart d'heure de Rambo (un condensé de destruction massive au coeur d'une bourgade ricaine) se retrouve ici condensé en 1h36 de péripéties haletantes et explosions héritées de l'univers de la BD.
D'une intrigue linéaire éludée de surprise donc (hormis le coup de trafalgard opté par Murdock contre Rambo), George Pan Cosmatos en tire un pur film d'action ludique, fun, jouissif, décérébré. Et ce même s'il fustige une nouvelle fois en filigrane politique son gouvernement américain fraudant des preuves sur l'existence de survivants américains retenus en otage en pays hostile depuis leur détention au cours des seventies. S'ensuit donc sur un rythme effréné une succession d'évènements trépidants auquel nos antagonistes déployés en masse vont tenter par tous les moyens de capturer Rambo, seul contre tous. A savoir, courses-poursuites à pied ou en hélico, mitraillages frénétiques ou coups de flèches destructeurs à embout explosif, torture à l'ancienne sous haut voltage et épuration de villages incendiés à grands coups de roquettes ! Cette fois-ci, notre héros indestructible réduit en machine à tuer est confiné en terrain connu pour s'engager à amorcer une guerre impitoyable contre les preneurs d'otages, tout en réclamant vengeance auprès de son gouvernement, faute d'un leader bureaucrate vénal. A ce titre, le règlement de compte opposant Murdock et Rambo dans le local bureautique demeure un moment de bravoure orgasmique, de par l'intensité des coups de mitraillettes généreusement déchargées sur les archives administratives et des crispations morales entre les 2 rivaux !
Handicapé d'un scénario improbable multipliant à outrance les affrontements et prises de risques saugrenues, Rambo 2 la mission s'édifie en série B bourrine d'une efficacité et d'un savoir-faire productifs. Rondement mené donc sous l'impulsion épique du compositeur Jerry Goldsmith et dominé par l'icone virile d'un Stallone plus pugnace que jamais, le divertissement belliciste réussit par miracle à transcender ses lacunes dans une décontraction décérébrée.
Rambo: http://brunomatei.blogspot.com/2011/08/rambo-first-blood.html
*Bruno Matéï
01.01.25. 7èx. 4K Vost
22.03.22.
27.12.11
Note: le film restera dans l'histoire du box-office français, ayant été le premier film à passer la barre des 500 000 entrées en 1ère semaine d'exploitation (avec 510 096 entrée pour la capitale de Paris)
Note: le film restera dans l'histoire du box-office français, ayant été le premier film à passer la barre des 500 000 entrées en 1ère semaine d'exploitation (avec 510 096 entrée pour la capitale de Paris)
Raaah, la BA qui fleure bon la VHS! :'D
RépondreSupprimerDon Lafontaine, non?
Bref... Très très loin du premier Rambo (que j'adore) et pas aussi débile que le 3. Ce film a créé l'icone (bankable?) Rambo et à détruit l'image du 1.
Heureusement le 4 a su prendre le meilleur des deux mondes. Un héros humain avec ses failles mais avec une putain de force de frappe! ^^
A+
Tom
Bien vu Tom ! ^^
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