Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Richard Pearce. 1986. U.S.A. 1h48. Avec Richard Gere, Kim Basinger, Jeroen Krabbé, George Dzundza, William Atherton, Gary Basaraba
Sortie salles France: 19 décembre 1986 (U.S) / 1er mars 1987 (France)
FILMOGRAPHIE: Richard Pearce est un réalisateur, directeur de la photographie et producteur américain né le 25 janvier 1943 à San Diego, Californie (États-Unis). 1979 : Heartland. 1981: Threshold. 1984 : Les Moissons de la Colère. 1986 : Sans pitié (No Mercy). 1990 : Le Chemin de la liberté (The Long Walk Home). 1992 : En toute bonne foi (Leap of Faith). 1996 : La Couleur du destin (A Family Thing). 2003 : La Route de Memphis (Histoire du blues produit par Martin Scorsese Presents).
Policier oublié des années 80, qui plus est peu valorisé par la critique de l'époque,
Sans Pitié est et restera depuis ma révision de ce soir un excellent divertissement bourré de charme en la présence hyper attachante du duo torride
Richard Gere /
Kim Basinger. Le couple symptomatique des eighties ne débordant jamais (ou si peu si on épargne quelques cris inutiles de
Kim lors d'hostilités meurtrières) à travers leur rivalité qu'ils se partagent dans l'épreuve de force et de survie. Avec en intermittence, des accalmies romanesques à la fois franchement émouvantes et envoûtantes quant au profil fragile imparti à l'escort-girl brisée par un passé orphelin qu'Eddie commence peu à peu à comprendre en dépit de son machisme gouailleur.
Richard Gere se fondant sans ambages dans le corps du flic téméraire avec une force d'expression à la fois arrogante, obtuse, pugnace (mâchoire serrée en sus) mais aussi clémente et libératrice.
N'ayant d'autre ambition que de divertir en bonne et due forme,
Richard Pearce (
les Moissons de la Colère) sait doser efficacement action, suspense et romance parmi la sobriété de ce couple glamour tentant de s'opposer ardemment à leurs assaillants tout en apprenant à s'apprivoiser avec parfois une poignante dimension humaine. Entre rancune, constance, mélancolie passéiste et désabusement. Et si l'intrigue simpliste demeure sans surprise, l'efficacité du récit ne laisse aucune place à l'ennui si bien qu'elle reste accrocheuse jusqu'au violent règlement de compte final à la tension palpable. On peut enfin relever l'aspect un brin fantasmatique de sa scénographie particulièrement soignée, tant auprès de la ville nocturne de Chicago que de la nature humectée du Bayou filmée de manière presque sensorielle que les années 80 ont su si bien parfaire avec amour du genre sous l'impulsion (ici) du score d'
Alan Silvestri qui devrait ravir les nostalgiques.
Un excellent divertissement donc qui en prime d'y cultiver suspense, action et angoisse de façon haletante possède un coeur pour nous attendrir auprès d'une romance fragile à la sensibilité franchement communicative. Ce qui s'avère d'ailleurs peut-être la plus grande réussite du métrage que d'avoir su mettre en exergue en filigrane cette intensité émotionnelle que nous n'avions pas vu venir au fil de son cheminement classique. Et bon sang, quelle classe ténue cette Kim Basinger en femme fatale sentencieuse, qui me manque tant aujourd'hui !
Merci Jean-Marc Micciche.
*Bruno
2èx
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