mardi 29 août 2023

Indiana Jones et le Cadran de la Destinée / Indiana Jones and the Dial of Destiny

                                               
                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
 
de James Mangold. 2023. U.S.A. 2h34. Avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Mads Mikkelsen, John Rhys-Davies, Thomas Kretschmann, Boyd Holbrook, Shaunette Renée Wilson, Toby Jones, Antonio Banderas

Sortie salles France: 28 Juin 2023. U.S: 30 Juin 2023

FILMOGRAPHIE: James Mangold est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain né le 16 décembre 1963 à New York, dans l'État de New York, aux États-Unis. 1995 : Heavy. 1997 : Copland. 1999 : Une vie volée. 2001 : Kate et Léopold. 2003 : Identity. 2005 : Walk the Line. 2007 : 3 h 10 pour Yuma. 2010 : Night and Day. 2013 : Wolverine : Le Combat de l'immortel. 2017 : Logan. 2019 : Le Mans 66. 2023: Indiana Jones et le Cadran de la Destinée. 

Enorme surprise que ce 5è opus des aventures d'Indy ayant marqué de son empreinte la génération 80 si bien qu'Indiana Jones et le Cadran de la Destinée est un miracle inespéré alors que je redoutais que le ridicule aurait pointé le bout de son nez en la présence sclérosée d'Harrison Ford du haut de ses 81 printemps. Que nenni, et même si bien évidemment il ne possède plus le même panache de ses glorieux exploits juvéniles (loin de là !), Harrison Ford parvient à rendre toujours aussi attachant, attractif, charismatique son héros notoire avec une ferme persuasion tant l'acteur s'investit corps et âme une ultime fois dans la peau de notre archéologue bondissant. Mais outre sa présence physique étonnamment solide pour un âge aussi handicapant, on est également surpris de la qualité des FX numériques lorsque le prologue nous le présente sous un âge contrairement fringant. Et même si on peut regretter quelques plans imberbes où l'on discerne la supercherie artificielle (lorsque par exemple il court sur le toit du train ou lorsqu'il chevauche à cheval lors des moments les plus couillus), on fonce tête baissée dans l'aventure sous l'impulsion d'un récit redoutablement efficace. Un schéma évidemment connu puisque reprenant les ingrédients de la trilogie initiale que les fans ne manqueront pas non plus de se remémorer à travers de nombreux clins d'oeil JAMAIS grossiers. Ainsi, profondément respectueux du matériau d'origine, pour ne pas dire amoureux de la franchise de Spielberg, James Mangold parvient à mon sens à réconcilier ancienne et nouvelle génération auprès de son rythme infernal auquel l'action résolument homérique nous coiffe au poteau avec un art consommé d'une maestria chorégraphiée.

Et ce sans JAMAIS verser dans une quelconque gratuité outrancière tant et si bien que l'action dégénérée reste au service du récit que nos personnages fringants et bondissants maintiennent avec une vélocité somme toute naturelle. On peut d'ailleurs oh combien saluer la présence sobrement affirmée de Phoebe Waller-Bridge, LA révélation du film tant l'actrice gentiment arrogante, cupide, dégage une force d'expression magnétique auprès de son oncle Indy participant communément à l'aventure avec une soif de conquête au trésor. Ce qui nous entrainera vers une conclusion hallucinée (pour ne pas trop spoiler) avec le sourire de gosse qui va avec, des étoiles pleins les mirettes. Quant à la dernière séquence toute en intimité j'ai personnellement fondu aux larmes par la brutalité de son effet de surprise que personne n'aura pu anticiper. Une séquence que je considère personnellement anthologique tant je n'ai pu maitriser mes sentiments fougueux face à pareille ................ Enfin, le jeune acteur Ethann Isidore n'est pas en reste pour se prêter au jeu du faire-valoir en ado fripon et débrouillard jamais chieur ou irritable puisque suscitant bien au contraire une présence plutôt posée en aventurier en herbe aussi investi que les adultes dans cette quette au trésor dépaysante nous menant aux 4 coins du monde. Seul petit reproche niveau acting, Mads Mikkelsen a perdu de sa force expressive en méchant nazi étonnamment discret à croire par moment qu'il ne se sent pas très à l'aise dans sa fonction sciemment caricaturale. Quand bien même Antonio Banderas passe en un coup de vent lors d'un périple en batelier de vieille connaissance.

Vous l'aurez compris, le VRAI retour d'Indy est cette fois-ci bien ancré dans notre réalité de cinéphile aguerri grâce aux talents mutuels de toute l'équipe (acteurs/technichiens/réal) d'une sincérité irréprochable à tenter de renouer avec l'aventure des premiers émois. Et cela fait un bien fou de se retrouver face à un spectacle à l'ancienne n'omettant jamais d'y affilier "à juste dose" humour, tendresse, action, émotions avec un souffle épique et romanesque parfois même bouleversant. Et pour clôturer ma dithyrambe, Indiana Jones et le cadran de la destinée est selon mon jugement de valeur du niveau de la trilogie de Spielberg. Et s'il ne l'atteint peut-être pas (diront les plus exigeants) il l'effleure à de nombreux égards. Et puis rien que pour l'émotion à la fois tendre et nostalgique ressentie pour l'acteur Harrison Ford, nullement ridicule ici, le spectacle à couper le souffle nous restera gravé comme un désarmant cadeau d'adieu.

P.S: n'ayez crainte de sa durée excessive, le temps n'existe plus.

*Bruno

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