jeudi 17 août 2023

Le Mal par le Mal / Band of the Hand

                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site notrecinema.com

de Paul Michael Glaser. 1986. U.S.A. 1h49. Avec Stephen Lang, Michael Carmine, Lauren Holly, John Cameron Mitchell, Danny Quinn, Leon.

Sortie salles France: 20 Août 1986. U.S: 11 Avril 1986

FILMOGRAPHIE: Paul Michael Glaser est un acteur et réalisateur américain, né le 25 Mars 1943 à Cambridge, Massachusetts. 1986: Le Mal par le Mal. 1987: Running Man. 1992: Le Feu sur la Glace. 1994: The air up there. 1998: Kazaam. 


A condition de faire preuve d'indulgence, de recul et exclusivement réservée à la génération 80, Le Mal par le Mal est une sympathique curiosité que l'acteur Paul Michael Glaser réalisa pour son 1er essai derrière la caméra. En dépit d'un pitch basique à la fois improbable, naïf, régressif et contradictoire (de jeunes délinquants sont enrôlés dans un centre (expérimental) de redressement en guise de réinsertion sociale, et ce avant de devenir malgré eux des justiciers expéditifs à la suite de la mort de l'un d'eux); Le Mal par le Mal joue la carte décomplexée de la bande dessinée au fil d'un cheminement narratif davantage belliqueux lorsque nos délinquants en roue libre se transforment en Rambo pugnaces lors de séquences d'action plutôt funs, spectaculaires, chorégraphiées avec soin et talent. 


Qui plus est, et en dépit de leur posture tantôt chieuse, tantôt irritante (principalement lors de leur apprentissage dans un milieu naturel sauvage); nos personnages juvéniles demeurent suffisamment attachants, humanistes, vaillants à travers leur unité amicale pour pardonner les quelques longueurs qui empiètent le récit. Notamment en se focalisant sur quelques séquences clipesques supervisées par Michael Mann (ici producteur) dont on reconnaît bien là son goût pour les envolées lyriques envoûtantes héritées du 6è Sens sorti la même année ! Accompagné d'une BO pop/rock souvent entêtante ou aérienne, le Mal par le Mal assume pleinement son côté divertissement décérébré tout en suggérant en filigrane une réflexion sur la réinsertion des délinquants par le biais d'une épreuve de force militariste qui pourrait porter ses fruits si certains gouvernements oseraient la mettre en pratique de nos jours. Ainsi, finalement, et avec une grosse louche de délire et de dérision, le Mal par le Mal demeure tristement actuel pour tenir lieu de son constat avant-gardiste imparti à la guerre de la drogue et de ses trafiquants criminels imposant toujours plus leur mainmise auprès d'une population servile.


*Bruno

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire