lundi 14 août 2023

La Prémonition

                                                 
                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site humungus-cinebisart.blogspot.com

de Robert Allen Schnitzer. 1975. U.S.A. 1h33. Avec Sharon Farrell, Richard Lynch, Jeff Corey, Chitra Neogy.

Sortie sales U.S: 21 novembre 1975 (Jackson, MS, premiere). 19 mai 1976 (New York City, New York)

FILMOGRAPHIE: Robert Allen Schnitzer est un réalisateur et producteur américain. A Man Called... Rainbo 1990. Kim Evenson and Charles Laulette in Kandyland (1988). The Premonition (1975). Rebel (1973)


Introuvable, oubliée, extrêmement rare, La Prémonition (sorti à l'époque en Vhs chez Embassy mais inédit en salles chez nous) est une étrange curiosité conjuguant mystère, drame, policier, suspense, ainsi qu'une pointe d'horreur d'après les thématiques de la télépathie, des hallucinations et de la parapsychologie lorsqu'une mère et sa ravisseuse vont entamer une liaison occulte. Jude et Andrea étant un couple en perdition puisque délibéré à procéder au kidnapping d'une fillette pour des motifs que nous connaîtrons un peu plus tard. Etonnamment bien interprété auprès de comédiens méconnus, si on excepte Sharon Farrell (le Monstre est Vivant) qui vient de nous quitter et l'étonnant Richard Lynch, et réalisé avec une certaine efficacité, la Prémonition vaut le détour pour son étrangeté quasi indicible. Sa façon agressive d'y provoquer l'hostilité par des visions d'effroi assez malaisantes (épaulées d'un judicieux travail sur la bande-son) et ses interrogations sans réponse, comme le souligne son final équivoque que certain(e)s pourraient peut-être trouver un brin ridicule (la victime interprétant un air de piano en pleine rue pour tenter d'attirer sa fille par l'entremise d'une experte en parapsychologie), nous suscitant l'attention jusqu'au générique. 


De par son climat de bizarrerie constant (notamment auprès de la profession du kidnappeur Jude appartenant à la communauté de forains au sein d'un cirque), la présence inquiétante de Danielle Brisebois en maman éplorée fraichement sortie de psychiatrie pour sombrer dans une détresse maternelle préjudiciable, la compagnie saillante de Richard Lynch, traditionnellement envoûtant en clown imprévisible par ses humeurs versatiles, La Prémonition séduit en toute simplicité narrative en dépit de son bâclage imparti aux thèmes de la télépathie et des prémonitions traitées de manière (sciemment) elliptiques. Peut-être afin de mieux provoquer incompréhension, doute et angoisse à travers son ambiance hermétique plutôt palpable. Ajoutez à cela cette fameuse texture granulée et documentée tributaire de l'époque cinématographique des Seventies et vous obtenez un OFNI ineffable émaillé de situations aussi aléatoires que saugrenues (notamment auprès de la tentative d'enlèvement nocturne dans la chambre de la victime).


Sharon Farrell décédée le 15 mai 2023 (mais annoncé en Août).

Remerciement à Ciné-bis-art pour leur copie Dvd de bonne qualité. 

*Bruno

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