Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Jawad Rhalib. 2023. Belgique. 1h52. Avec Lubna Azabal, Fabrizio Rongione, Catherine Salée, Kenza Benboutcha, Ethelle Gonzalez Lardued, Johan Heldenbergh, Babetida Sadjo.
Sortie salles France: 17 Avril 2024. Belgique: 7 Février 2024.
FILMOGRAPHIE: Jawad Rhalib (né en 1965 au Maroc) est un cinéaste belgo-marocain habitant en Belgique1. 2014 : 7 rue de la Folie. 2016 : Insoumise (prix du jury au festival international du film de Marrakech). 2023 : Amal : Un esprit libre.
Top 2024.
Un uppercut émétique que ce film engagé, puissant cri d'alarme contre l'homophobie du point de vue d'un Islamisme radical "enseignant" (!!!) qui infecte nos (écoles, collèges) lycées dans leur conquête idéologique aussi intolérante et irresponsable que "meurtrière".
Et l'action a beau se dérouler en Belgique, le contexte scolaire et son climat nauséeux à la fois oppressant, tendu, glaçant, terrifiant, fait inévitablement écho au profil iconique de Samuel Paty pour sa pédagogie libertaire du "vivre ensemble".
Les comédiens belges, dénués de diction théâtrale (acting français, prenez en de la graine svp !), vivent leur rôle plus qu'ils ne jouent de manière enragée, résignée, pour ne pas dire organique. Alors que la mise en scène documentée nous ébranle sans fard pour la description limpide (car allant droit à l'essentiel) des confrontations houleuses entre professeurs, élèves, et même parents d'élève dont certains dépendent de leur dérive religieuse sectaire. Des règlements de compte verbaux intolérables suscitant incessamment auprès des protagonistes et du spectateur totalement impliqué colère, haine, rage, dégoût faute de ses dissensions morales en perdition, si bien que personne n'en sortira vainqueur.
On sort évidemment de la projo abasourdi par sa dramaturgie sciemment prévisible (dès les 45 premières minutes on se dit fatalement que tout cela se terminera de la manière la plus tragique), tout en clamant intérieurement notre rage contre le laxisme de nos dirigeants politiques (et directeurs d'établissement scolaire !) à soumettre (parce que c'est plus facile de se débarrasser du problème) l'inversion des valeurs pour les rapports de force (si inéquitables) entre coupable et victime.
Dommage qu'aucun enseignant (tant en France qu'en Belgique probablement) n'osera diffuser cette implacable charge contre le Jihad (souvent interprété de manière contradictoire dans le monde musulman avec réécritures et manipulations de la part d'autorités publiques comme le démontre l'un des antagonistes du film) au sein de leur propre classe pour y débattre ensuite avec les élèves ?
On peut également rajouter que le signataire du métrage Jawad Rhalib est un cinéaste belgo-marocain résidant en Belgique et qu'il est un adepte des thèmes des droits de l'homme et de la religion à travers sa filmo.
*Bruno
Récompenses: Festival du film Nuits noires de Tallinn 2023 : meilleure actrice pour Lubna Azabal
Les Œillades 2023, festival du film francophone d'Albi : prix du public.
P.S: Merci pour la recommandation Jean-Marc Micciche.
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