Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Scott Beck et Bryan Woods. 2024. U.S.A. 1h51. Avec Hugh Grant, Chloe East, Sophie Thatcher, Topher Grace, Elle Young.
Sortie salles France: 27 Novembre 2024.
FILMOGRAPHIE: Scott Beck est né le 22 octobre 1984 dans le Colorado, États-Unis. Il est scénariste et producteur. Bryan Woods est né le 14 septembre 1984 en Iowa, États-Unis. Il est scénariste et producteur. 2006: The Bride Wore Blood2012: Spread. 2015: Nightlight. 2019: Haunt. 2023: La Terre d'avant. 2024: Hérétic.
"Nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, nous les voyons telles que nous sommes"
Formidable surprise que cette prod A24 réalisée par les compères Scott Beck / Bryan Woods parfaitement inspirés à nous concocter un jeu de dupe et de manipulation à l'instar d'un Monopoly grandeur nature fortement imprégné de mysticisme et de religion. Si bien que 2 jeunes mormones vont se retrouver séquestrées dans la demeure labyrinthique d'un étrange homme solitaire de prime abord acort. Ainsi, durant la quasi totalité du récit, ce dernier n'aura de cesse de jouer avec les croyances de celles-ci livrées à un terrible dilemme (croyance / incroyance) pour s'efforcer d'y trouver une résolution de secours dans leur condition recluse. Brillamment interprété par 2 actrices juvéniles sciemment dociles et candides auprès de leur fidélité pieuse, elles parviennent instinctivement à provoquer empathie, émoi, affectation à travers leur fragilité démunie bientôt récupérée d'un redoutable instinct de survie auprès de leur intelligence commune à départager la part de vrai et de faux auprès de la parole biaisée (ou pas !) d'un maître chanteur perfide. C'est donc ici une proposition horrifique particulièrement retorse auquel nous avions affaire sous la mainmise d'un Hugh Grant quasi méconnaissable puisque à contre-emploi de ses rôles altruistes de grand séducteur british.
L'acteur se délectant à imposer une force tranquille glaçante auprès de son amabilité trompeuse davantage en roue libre dans son désir d'oppresser ses hôtes féminines entièrement vouée à leur cause divine. Or, tout le périple psychologique constituera à les opposer (toujours plus rudement) à leurs propres croyances en faisant intervenir un pion capital dont je tairai l'indice. Particulièrement maîtrisé auprès de sa mise en scène studieuse décryptant les regards troubles, insécures, angoissés; et filmant avec soin formel une demeure formica toujours plus fuligineuse, pour ne pas dire pestilentielle, Heretic passionne, inquiète, angoisse de par sa montée de la pression cérébrale tout en tablant notamment sur quelques rebondissements hallucinés qui culminera vers une splendide image équivoque à la fois bouleversante, cruelle et optimiste. Un final en demi-teinte qui ne plaira assurément pas selon les propres croyances de tout un chacun mais qui, selon mon humble avis idéologique, tend à rassembler, étreindre, préserver une lueur d'espoir auprès des âmes galvaudées (qu'elles soient légitimes ou maléfiques) mis à mal par un destin nécessaire à la compréhension du monde selon notre observation somme toute personnelle.
Huis-clos horrifique en mode survival psychologique à perdre haleine, Heretic joue dans la cour des grands à considérer le genre tel un sacerdoce dans sa capacité studieuse à faire frissonner sans fard tout en nous triturant les méninges sur notre perception de la réalité avec une insolente efficacité. Aussi cruel et douloureux que beau et bouleversant soit son contenu hérétique.
Ci-joint l'avis de Pascal Frezzato:
Heretic est un thriller intelligent qui detriut toutes formes de religion et j'adore ca !!
On ne va pas mentir, l'addition "Hugh Grant + A24 + Scott Beck & Bryan Woods" était très alléchante. Évidemment, le tournant jubilatoire pris par la carrière du génial premier terme, s'éclatant à casser son image de séducteur de comédies romantiques dans des rôles toujours plus inattendus ces dernières années, était déjà irrésistible en soi. Mais alors l'imaginer en psychopathe dans un film de genre marqué du gage de qualité A24 (et on connaît la capacité du studio à étonner niveau propositions hors norme en la matière !) rendait le visionnage de cet "Heretic" obligatoire !
Ce film m’a captivé par l’audace de son scénario, brillant et non conventionnel, qui explore avec pertinence et un nihilisme assumé la complexité des croyances religieuses.le detricotage de toutes ces stupides relignion est jouissif et tellement vrai au final (des copies de copies de copies...)Mr Reed (hugh grant a son top un de ses meilleur role pour moi ) va critiquer et demonter ouvertement les religions et les pratiquants lors d'une scène à la fois jouissive et malaisante. En prenant comme exemple le Monopoly et la chanson "Creep", il va expliquer le concept "d'itérations" que l'on retrouve dans les différentes religions. Cette scène est extrêmement importante pour le message du film puisque l'on comprendra plus tard que sa maison est la matérialisation de ces itérations.
Tout y semble pensé pour bousculer, questionner et inviter à la réflexion sans sombrer dans le manichéisme. Mais ce qui élève réellement l’œuvre, c’est la performance exceptionnelle de Hugh Grant. Nuancé, incisif et charismatique, il insuffle à son personnage une profondeur remarquable. Une œuvre qui brille par son écriture.
Scott Beck et Bryan Woods qui signe un Thriller Psychologique Horrifique a la fois Anxiogène,Effrayant,Diabolique et Brillant qui s’avère comme l'un des Films Épouvantes les plus Réussis et Surprenant de l'année a ne pas manquer. et bon la performance de grant qui est excellente !!
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