Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Stanley Donen. 1952. U.S.A. 1h43. Avec Gene Kelly, Debbie Reynolds, Donald O'Connor, Jean Hagen.
Sortie salles France: 11 Septembre 1953. U.S: 11 Avril 1952
FILMOGRAPHIE: Stanley Donen est un réalisateur américain né le 13 avril 1924 à Columbia (Caroline du Sud) et mort le 21 février 2019 à New York. 1949 : Un jour à New York. 1951 : Mariage royal. 1952 : Ruse d'amour. 1952 : Chantons sous la pluie. 1952 : L'Intrépide. 1954 : Donnez-lui une chance. 1954 : Les Sept Femmes de Barbe-Rousse. 1954 : Au fond de mon cœur. 1955 : Beau fixe sur New York. 1955 : L'Étranger au paradis. 1957 : Drôle de frimousse. 1957 : Pique-nique en pyjama. 1957 : Embrasse-la pour moi. 1958 : Indiscret. 1958 : Cette satanée Lola. 1960 : Chérie recommençons. 1960 : Un cadeau pour le patron. 1960 : Ailleurs l'herbe est plus verte. 1963 : Charade. 1966 : Arabesque. 1967 : Voyage à deux. 1967 : Fantasmes. 1969 : L'Escalier. 1974 : Le Petit Prince. 1975 : Les Aventuriers du Lucky Lady. 1978 : Folie Folie. 1980 : Saturn 3. 1984 : C'est la faute à Rio .
« Le bonheur est une étincelle d’amour qui éclate de rire. »
Découvrir pour la toute première fois (jamais trop tard qu'il disait, c'est bien connu !) Chantons sous la pluie près de 75 ans après sa sortie prouve à quel point le cinéma est un (7è) art alchimique dépassant parfois la raison lorsque nous avions affaire à un écrin aussi luminescent. Si bien qu'il est impossible de contempler non sans émotion, sans cette espèce de stupeur de gosse (retrouvée !) ses chorégraphies entêtantes réglées au millimètre par des artistes prodiges innées à se projetés sur un plateau de tournage touché par la grâce. C'est dire si Chantons sous la pluie est une fête de chaque instant, un arc en ciel fulgurant déclarant notamment sa flamme à la modernité du cinéma "parlant" alors à ses prémices. Une fête du cinéma auditif donc, un hymne à la vie, à l'amour et à l'insouciance à travers sa philosophie décomplexée d'y transcender la morosité en apprenant à cadencer des pas de claquettes sous un parapluie aqueux.
Illuminé de la spontanéité des comédiens fringants chantant et dansant à l'unisson sans jamais éprouver soupçon de relâchement (c'est l'inverse qui se produit au fil du cheminement narratif en crescendo émotif !), Chantons sous la pluie est l'incarnation de la féérie la plus exaltante sous la houlette de Stanley Donen / Gene Kelly à leur acmé mutuelle. Les compères rigoureusement complices communiant les clins d'oeil au cinéma muet puis au parlant en rendant également hommage aux doubleurs du 7è art prêtant leur diction vocale pour y parfaire leur projet (ici) musical. Vortex inépuisable d'émotions frétillantes au rythme de gags, instants de tendresse, fantaisies, amitiés (la complémentarité fusionnelle entre Donald et Cosmo) et romances éperdues que se disputent deux comédiennes pour les mirettes d'un Gene Kelly transi d'aubaine, Chantons sous la pluie table sur la simplicité d'une trame universelle pour emporter la mise.
Car il s'agit bien de passion de sentiments sémillants (tant pour la danse, la musique, le bonheur et les conflits amoureux) que l'on nous dépeint sous un déluge de plages musicales toutes plus anthologiques les unes que les autres. Si bien que l'on verse parfois des larmes de bonheur jusqu'au final festoyant nous suscitant pour un peu la mine désolée de quitter aussi brièvement cette symphonie de l'épanouissement le plus noble jusqu'à l'ultime limite du fameux The End inscrit en or sur l'écran d'une désarmante innocence. De là à dire qu'effectivement Chantons sous la pluie est l'un des plus beaux films du monde, l'un des spectacles les plus gracieux et homogènes qui soit, il n'y a qu'un pas. Mon plus vibrant cadeau de noël "2024" que j'imprime d'une pierre blanche.
*Bruno
Vostf
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