samedi 26 février 2011

UNSTOPPABLE

Photo empruntée sur Google, appartenant au site rueducine.com

de Tony Scott. 2010. U.S.A. 1H35. Avec Denzel Washington, Chris Pine, Rosario Dawson, Ethan Suplee, Kevin Dunn, Kevin Corrigan, Kevin Chapman, Lew Temple, T.J. Miller, Jessy Schram, David Warshofsky...

Date(s) de Sortie(s) : France: 10 novembre 2010   U.S.A: 12 novembre 2010

FILMOGRAPHIE: Tony Scott (né le 21 juillet 1944 à Stockton-on-Tees, Royaume-Uni - ) est un réalisateur, producteur, producteur délégué, directeur de la photographie, monteur et acteur britannique
1983 : Les Prédateurs, 1986 : Top Gun, 1987 : Le Flic de Beverly Hills 2, 1990 : Vengeance,1990 : Jours de tonnerre, 1991 : Le Dernier Samaritain,1993 : True Romance, 1995 : USS Alabama,1996 : Le Fan,1998 : Ennemi d'État, 2001 : Spy Game, 2004 : Man on Fire,   2005 : Domino, 2006 : Déjà Vu, 2009 : L'Attaque du métro 123, 2010 : Unstoppable.

LES ANCIENS SAMARITAINS.
Après l'impersonnel et raté L'Attaque du métro 123, l'imperturbable et prolifique Tony Scott récidive un an plus tard avec cette série B ludique de samedi soir concoctée sans prétention, entièrement vouée à l'action sobre et au suspense. Et on peut dire que le divertissement honnête fonctionne plutôt bien sans jamais péter plus haut que son cul.

Deux chauffeur de train se lancent dans une course contre la montre quand un train fou sans conducteur transportant des produits toxiques dangereux se dirige à toute allure vers les banlieues urbaines à proximité de sa destination.

Sur le canevas rebattu du duo sympa destiné à sacrifier leur vie au prix de moult dangers, Unstoppable ne compte pas innover ou révolutionner le genre. Le divertissement limpide n'ayant d'autre but que de miser sur l'efficacité d'un rythme vigoureux alimenté avant tout par l'intensité de son suspense plus que par l'action pétaradante présagée.
En effleurant au passage le rôle des médias, de ces journalistes toujours à l'affut de la moindre info la plus croustillante, empressés de la divulguer à la TV et bien avant que les experts travaillant d'arrache-pied sur le terrain n'en soient indubitablement avertis de prime abord, chauffeurs de train y compris !
Il faut dire aussi que les médias suivent en temps réel, via l'entremise d'un hélicoptère et des voitures de fonction allouées, le cheminement infernal d'un train sans chauffeur lancé à toute allure vers les agglomérations environnantes ! De manière à pouvoir filmer le moindre dérapage incontrôlé du train abritant 8 cuves de produits toxiques ou le pire accident redouté auprès d'une population avide de sensation fortes ! Chaque résident des diverses régions s'étant réuni devant les passages à niveau que le train doit obligatoirement emprunter.
Alors que dans les foyers, les quidams tranquillement installés dans leur canapé, obnubilés devant l'écran plat dernière technologie, pourront suivre l'action continue sans rater d'une seconde le spectacle à l'affût d'une potentiel catastrophe de grande envergure !

La mise en scène alerte de Tony Scott, techniquement pertinente possède un véritable savoir faire coutumier et le nombre d'évènements et rebondissements inopinés qui auront lieu sont tout à fait convaincants et n'en font jamais trop ! Ce qui est pour moi la qualité première d'Unstoppable qui ne prend pas son spectateur pour un abruti venu voir un gros joujou filmique rempli à rabord d'explosions et de crashs en tous genres ! Autant avertir les surexcités des testostérones qu'ils risquent d'être fortement déçus !

L'entreprise du spectacle haletant gentiment accordé est également alloué au duo formé par notre valeur sure Denzel Washington et le néophyte à la trogne de jeune beau gosse Chris Pine. Un couple en nuance, via leur génération distincte, mais qui ne nous ressert pas ici les traditionnels clichés de grandes gueules à la mésentente conflictuelle.
Étonnamment, le jeune Chris Pine se tire honorablement d'une sobre prestance, à peine héroïque, fondée avant tout sur l'humanité de son personnage non dénué de défaut caractériel et d'une culpabilité dans sa naïveté jalouse à avoir fustigé un innocent faussement épris de son idylle amoureuse. D'ailleurs, cette futile romance exposée qui intervient à l'intérieur du récit se révèle moins nunuche qu'à l 'accoutumé.
Denzel Washington incarne avec sa traditionnelle spontanéité innée un chauffeur de train chevronné, un baroudeur inflexible prêt à affronter un monstre d'acier difficilement apprivoisable. La aussi nous avons affaire à un personnage noble et dépouillé jamais voué à l'entreprise bondissante de hauts risques pour épater la galerie et la quête du spectaculaire improbable.

RUNAWAY TRAIN.
Ludique, dense et haletant, sans jamais céder à l'artillerie lourde de l'action vrombissante, Unstoppable est une bonne série B du samedi soir, honnête, agréable, fluide et menée sans temps mort. C'est avant tout son savant dosage de suspense bien tempéré et le duo attachant formé par deux acteurs sobrement exploités qui fait le charme de ce spectacle modeste jamais prétentieux (alors qu'il avait les moyens d'en foutre plein la vue avec une trame aussi dantesque !).
Quitte à me répéter, les amateurs de vrai cinéma d'action estomaquant, eux par contre, risqueraient quand même d'être bien déçus.

24.01.11

LIVRE DE SANG (Book of Blood)

de John Harrison. 2008. Angleterre. 1H36. Avec Jonas Armstrong, Sophie Ward, Paul Blair, Romana Abercromby, Simon Bamford, Doug Bradley, Gowan Calder, James McAnerney, Marcus McLeod, James Watson.

 (avis subjectif d'un puriste amateur)


FILMOGRAPHIE: John Harrison est un réalisateur, scénariste et acteur américain composant parfois la musique de films (Le jour des morts-vivants, Creepshow)
1979 : Effects
1984: Tales from The Darkside, Saison 1.
1990 : Darkside, les contes de la nuit noire (également compositeur)
2005: Supernova
2008: Livre de sang, Blank Slate



BOOK OF BARKER.
Cette nouvelle adaptation cinématographique est tirée d'une célèbre anthologie de l'horreur regroupant 6 recueils créés par le romancier britannique Clive Barker, publiés au milieu des années 80, intitulée Livres de sang.
Durant cette décennie, le cinéma n'aura pas tardé à exploiter l'incroyable richesse d'un univers sadomasochiste mêlant fétichisme, sexe, perversion et horreur. Un premier essai cinématographique verra le jour avec Rawhead Rex, nanar folichon qui aura tellement vexé le romancier, dépité du résultat final, qu'il décide d'entreprendre lui même la réalisation de Hellraiser, film culte par excellence et saga incontournable du cinéma d'horreur à l'icône mondialement célébrée.
Ce sera ensuite au tour du génial Candyman  d'être porté à l'écran par Bernard Rose alors que Barker reprend furtivement le poste de metteur en scène avec l'excellent Le Maitre des Illusions. Il y aura également le film à sketchs de Mick Garris, Quicksilver Highway, tiré d'une nouvelle de Stephen King et de Barker.
Plus récemment, le romancier anglais monte le projet Midnight Picture Show pour une nouvelle réadaptation de ses écrits.
Le premier film sera Midnight Meat Train de Ryuhei Kitamura, le second, dread  de Anthony DiBlasi et enfin ce Book of Blood, produit par Barker lui même, traduit en France par Livre de sang dont je vais m'attarder ici à vous dévoiler mes impressions à chaud.

Une professeur spécialiste des phénomènes paranormaux décide de s'installer dans une étrange demeure où de sinistres évènements macabres ont eu lieu récemment. Elle va faire la connaissance d'un de ces jeunes élèves de cours, Simon, qui posséderait le don de prescience. Epaulés d'un assistant, ils vont tenter ensemble de découvrir les secrets que renfermerait la maison maudite.


Livre de sang démarre avec une étonnante scène d'intro déroutante et hermétique ! Après avoir rencontré dans un fast-food un jeune vagabond au visage tuméfié, un homme se réfugie à l'intérieur d'une cabane parmi l'étranger et décide de le dépecer vivant sous les ordres d'un mystérieux leader
Le metteur en scène déploie ensuite tranquillement sa trame éventuelle après nous avoir présenté ses protagonistes austères et attachants pour renouer avec les conventions sommaires du film de maison hantée. On déballe donc l'artillerie balisée d'effets superficiels et grand-guignols n'impressionnant plus personne aujourd'hui comme ces chuchotements entendus dans les couloirs, des tambourinements résonnants via les cloisons ou l'incandescence de flammes s'éjectant des murs. Dès lors, on se demande l'air dubitatif dans quel bourbier nous sommes nous encore réfugiés ?
Que nenni ! Car la suite des évènements vont heureusement élucider ces potentiels phénomènes paranormaux pour entamer la véritable narration d'une intrigue fascinante, richement gambergée par le maitre de cérémonie, Clive Barker.
C'est l'incroyable univers concocté par notre romancier qui permet d'offrir via l'intermédiaire du cinéma inspiré ce pouvoir de fascination contemplatif, visuellement fourni et dépaysant pour ceux qui aiment se noyer dans les mondes occultes aux intersections parallèles à notre réalité. Un carrefour de la mort auquel certains vivants vont tenter d'y accéder au péril d'une découverte incongrue. Un règne des ténèbres où des morts nonchalants cheminant inlassablement leur destinée souhaitent nous faire parvenir leur labeur incriminée, leurs histoires invoquées, leur douleur de ne pouvoir étaler au grand jour la vérité des faits au monde des vivants !
C'est cette seconde partie du métrage laissant libre cours à son foisonnement visuel intense (même si les CGI dénaturent quelque peu la texture vétuste du climat décrit) et à une imagination hors normes que Livre de sang déploie son talent consolidé dans sa richesse narrative et son sens débridé de l'horreur accès à l'abnégation d'un bonimenteur torturé.


C'est Sophie Ward qui incarne de manière langoureuse le rôle équivoque, en demi-teinte de Mary. Une professeur d'université ambitieuse, passionnée par les mondes occultes auquel elle semble éprouver une attraction malsaine sous-entendue. Etrangement, elle ressemble à s'y méprendre au personnage de Julia dans le célèbre Hellraiser, interprétée par Clare Higgins. On y retrouve une certaine similitude dans son regard de braise voluptueux à souhait, dans sa sombre stature à l'érotisme charnel jous-jacent et aux tendances sadiennes insidieusement perverses dans sa quête effrontée du pouvoir.

RESPECT AUX NONS MORTS.
Interprété avec bienséance par des comédiens frugaux au caractère trouble et sournois, Livre de sang est une excellente petite série B qui prend son sujet à coeur, dans une mise en forme adulte à la sincérité probante, et cela même si la mise en scène manque d'une certaine ambition.
Son univers mortuaire et pénétrant nous accorde des images baroques (la plénitude des ténèbres aux nuances ocres) et poétiques (les libellules apprivoisées par le corps de Mary), fantasmant notre esprit sollicité par l'emprise d'un au-dela cafardeux et mélancolique. Alors que l'efficacité de quelques scène gores assez gratinées (le dépeçage à vif d'un visage, les écrits mis en exergue sur la chair humaine) occupent logiquement leur revendication dans ce sombre requiem dédié à la souffrance des morts.

25.01.11

vendredi 25 février 2011

I spit on your grave 2010 (je crache sur vos tombes)

   
                                 Photo empruntée sur Google, appartenant au site myscreens.fr

de Steven R.Monroe. 2010. U.S.A. 1H48. Avec Sarah Butler, Chad Lindberg, Daniel Franzese, Rodney Eastman, Jeff Branson, Andrew Howard, Saxon Sharbino, Tracey Walter.

FILMOGRAPHIE: Steven R. Monroe est un réalisateur américain. 
Le piège (2004), Terreur en milieu hostille, House of 9 (2005), les Mangeurs d'âme (2006), Sasquatch Mountain (2006), Ogre (2008. T.V), Tornade de Glace (T.V. 2009).                


En 1978, à travers une mise en scène rugueuse proche du documentaire, I spit on your Grave éclabousse l'écran de par son sujet brûlant traité avec crudité, et immortalise au passage le portrait de sa victime incarnée par l'inoubliable Camille Keaton. Le réalisateur Meir Zarchi s'inspirait à la base d'un drame véridique lorsqu'il fut témoin en 1974 qu'une femme errait nue dans un parc de New York après avoir été fait violée. Le film controversé choqua tant à l'époque qu'une poignée de féministes lui intentèrent un procès (à tort). 33 ans plus tard, Steven Monroe s'accorde de le remaker. Une tentative plutôt audacieuse afin de tenter de renouer avec l'ambiance malsaine d'un rape and revenge poisseux, à l'instar de sa séquence de viol difficilement supportable. Une séduisante écrivaine s'isole dans un chalet en pleine forêt pour se remettre à l'écriture de son nouveau livre. Mais une bande de marginaux qu'elle aborda furtivement sur sa route décide de l'agresser pour la violer. Laissé pour morte, elle décide d'entamer une chasse à l'homme pour punir ses bourreaux. Dans une photographie désaturée laissant transparaître la clarté solaire des paysages forestiers, ce remake tant redouté est soutenu par la sobriété de sa mise en scène insufflant un climat d'insécurité à travers le refuge rural d'une cabane perdue au milieu de nulle part auquel une jeune femme s'adonne en guise de repos. Steven R. Monroe ne s'attarde pas à épiloguer sur la banalité du quotidien paisible de la jeune écrivaine. Il pénètre donc rapidement dans le vif du sujet et nous entraîne dans son 1er acte à un éprouvant moment d'ultra violence centrée sur l'humiliation et le viol de l'héroïne. Autant dire que l'ambiance malsaine et claustro s'insinue dans l'esprit du spectateur face au calvaire enduré par la victime.


Tant pour les humiliations récursives que la scène de viol brutale et (une fois de plus) difficilement supportable. Ainsi, comme dans le modèle de Meir Zarchi, aucune complaisance n'est requise pour tenter de l'émuler alors que la seconde partie accès sur la revanche de Nemesis ira encore plus loin dans la violence graphique dépassant largement les débordements sanglants de Meir Zarchi. Ces règlements de compte habilement mis en scène sont exploités de manière anti conventionnelle même si l'on sent l'influence en vogue du tortur'porn. Ici, les pièges mortels n'ont heureusement rien de ludiques et ne rivalisent donc pas d'ingéniosité machiavélique pour épater le spectateur voyeuriste. En prime, pour renforcer le caractère crédible de la vendetta, Sarah Butler (A Couple of White Chicks at the Hairdresser, Flu bird Horror) s'impose en digne héritière de Camille Keaton si je peux me permettre. Son regard sournois dénué de compassion et ses exactions tous plus barbares les uns que les autres nous interpelle, déconcerte, voir nous attriste de par son acharnement sur ses tortionnaires réduits à l'état d'objet. Si bien qu'ici, les victimes terrifiées en état de marasme, agonisent, hurlent, supplient, pissent dans leur froc, vomissent et transpirent la sueur. Tout un programme trashouille donc ! Qui plus est, ces antagonistes s'avèrent honorablement crédibles de par leur prestance virile et sanguinaires, principalement le shérif endossé par Andrew Howard. Commanditaire le plus répréhensible du fait de son autorité castratrice envers ses acolytes mais aussi redoutablement insidieux dans son rôle vertueux de bon père de famille. Dans le rôle de l'attardé, Chad Linberg peut de prime abord laisser le spectateur dubitatif par le biais de son apparence stéréotypée mais sa volonté de nous convaincre avec une certaine émotion finit par emporter notre adhésion.


L'ange du mal 
Poisseux, glauque, parfois insupportable, brutal et gore, I Spit on your Grave détonne et convoque la nausée dans son traitement radical, jusqu'au boutiste sur l'instinct bestial qui sommeille en chacun de nous. Sa réflexion sur l'auto-justice auquel une victime avilie se révèle encore plus monstrueuse que ses odieux agresseurs ne manque pas d'intelligence à l'écran pour dénoncer ses exactions criminelles inscrites dans le sadisme. On pardonnera par contre quelques scories (la musique parfois pompeuse souhaitant souligner l'horreur du danger ou la facilité de Jennifer à s'accaparer de ces bourreaux tombant comme des mouches dans les mailles du filet) pour approuver la qualité de ce remake assez couillu, dépassant même son modèle lors de sa seconde partie incisive. C'est d'ailleurs vers l'icone féminine que la caméra s'attardera pour clôturer I spit on your grave, une image glaçante de non-dit. Plutôt excellent donc sans évidemment atteindre l'intensité crapoteuse de son modèle (une toute autre époque documentée !). 

*Bruno
01.02.11

127 HOURS


de Danny Boyle. 2010. Angleterre / U.S.A. 1h32. Avec James Franco, Kate Mara, Lizzy Caplan, Amber Tamblyn, Treat Williams, Kate Burton, Darin Southam, Peter Joshua Hull, Elizabeth Hales, Tye Nelson

Sortie salles France: 23 Février 2011.  U.S.A: 5 Novembre 2010

FILMOGRAPHIE: Danny Boyle est un réalisateur britannique, né le 20 octobre 1956 à Manchester (Royaume-Uni). 1994 : Petits meurtres entre amis (Shallow grave) ,1996 : Trainspotting, 1997 : Une vie moins ordinaire (A Life less ordinary),2000 : La Plage (The Beach),2002 : 28 Jours plus tard (28 Days Later),2004 : Millions, 2007 : Sunshine, 2008 : Slumdog Millionaire, 2010 : 127 Hours, 2013 : 28 mois plus tard.


Il faut d'abord souligner que Danny Boyle eut l'idée de mettre en scène cette incroyable histoire depuis plus de 4 ans. Il s'est également entrepris à l'écriture du scénario avec la collaboration de Simon Beaufoy, d'après l'autobiographie Plus fort qu'un roc (Between a Rock and a Hard Place) d'Aron Ralston Il s'agit de l'histoire véridique d'un alpiniste américain de 27 ans victime en Mai 2003 d'un accident durant une randonnée dans le Blue Canyon de l'Utah. Il resta bloqué dans une crevasse pendant précisément 6 jours et 5 nuits. Un jeune alpiniste parti en randonnée dans les gorges de l'Utah se retrouve emprisonné dans la crevasse d'un canyon, le bras coincé suite à l'éboulement d'un rocher. Pris au piège et livré à lui même, Aron Ralston va tenter par tous les moyens de se sortir de sa prison. 



Filmé à la manière d'un doc parmi la présence d'un seul acteur évoluant autour d'un décor limité, Danny Boyle nous emmène droit en enfer auprès d'une leçon de courage et de survie plutôt singulière. L'épreuve de force d'un alpiniste perdu au milieu de nulle art, un témoignage essentiel  sur l'incroyable capacité humaine à dépasser ses propres limites et ainsi braver, défier la mort en s'y opposant coûte que coûte. Ce long calvaire de 127 heures octroyé à Aron Ralston s'avère sous l'oeil de Danny Boyle une expérience humaine et viscérale d'une intensité sensorielle. En proliférant les  plans serrés sur le visage chétif du héros, cette épreuve surhumaine et cauchemardesque se révèle d'un réalisme vertigineux. Durant 1h30, nous allons vivre et subir les interminables minutes d'un homme seul encastré en interne d'un gouffre. Un athlète handicapé d'un membre mais délibéré à se battre jusqu'au dernier ressort ! Introspection sur la thématique de la survie, la maîtrise de l'esprit et la faculté de pouvoir s'adapter à une situation extrême en s'opposant à la mort, Aron Ralston tentera de se dépêtrer du piège avec une pugnacité surhumaine. Et ce malgré ses contraintes telles que la solitude, la peur de l'échec et donc de la mort, l'anxiété, l'hypothermie, la déshydratation, la faim, les intempéries, son corps en décrépitude et les hallucinations davantage palpables faute de  organisme physique Fort de sa dimension humaine en baroudeur de l'extrême, James Franco nous insuffle ses émotions bigarrées avec une intensité viscérale aussi bien expressive que couillue. A l'instar de sa conclusion cinglante !


Criant d'authenticité, claustrophobe en diable, sensoriel, pragmatique et viscéral, 127 Hours relate avec une vertigineuse intensité et souci de réalisme "naturel" une expérience humaine salutaire.  Porté à bout de bras par James Franco transi d'émoi sous le pilier d'une réalisation à la fois solide et inventive (notamment ses plages de poésie), 127 Hours laisse en exergue un hymne à la vie, au surpassement de soi et à l'amour avec une originalité inattendue ! 

* Bruno
02.02.11

LA REVOLTE DES MORTS-VIVANTS (La Noche del terror ciego)

                                                              Photo empruntée sur Google, appartenant au site Notrecinema.com

de Amando De Ossorio. 1971. Espagne / Portugal. 1H30. Avec César Burner, Lone Fleming, Elena Arpon, Joseph Thelman, María Elena Arpón.

FILMOGRAPHIE: Amando de Ossorio (6 avril 1918 – 13 janvier 2001) est un réalisateur espagnol spécialisé dans le film d'horreur et connu plus particulièrement pour sa tétralogie dite « des Templiers ».
1956 : La Bandera negra (The Black Flag) ,1964 : La Tumba del pistolero,1966 : Massacre à Hudson River, 1967 : Pasto de fieras, 1967 : La Niña del patio,1967 : Arquitectura hacia el futuro, 1968 : Escuela de enfermeras, 1969 : Malenka, 1971 : La Révolte des morts-vivants , 1973 : La Noche de los brujos, 1973 : Le Retour des morts-vivants , 1974 : The Loreley's Grasp, 1974 : Le Monde des morts-vivants, 1975 : La Chevauchée des morts-vivants, 1975 : La Endemoniada,1976 : Las Alimañas (The Animals), classé S (= X en Espagne),1980 : Pasión prohibida (Forbidden Passion), classé S (-18 de ans) en Espagne, -18 puis reclassé -16 en France, 1984 : Hydra, le monstre des profondeurs. 
    Les morts sont vivants mais les chevaux, eux, le sont-ils ?
    La Révolte des Morts-vivants est le premier volet d'une célèbre saga constituée de quatre longs-métrages imaginés et réalisés par Amando De Ossorio. En s'appropriant d'un archétype mondialement célébré avec la Nuit des Morts-vivants, le réalisateur espagnol décide d'y apporter sa touche personnelle en créant des personnages moribonds de templiers décharnés, vêtus de soutanes décrépies , et cavalant sur leurs chevaux dans des effets de ralenti alambiqués. Au 13è siècle, une jeune femme est offerte en sacrifice à une secte de templiers confinés dans leur église. Après l'avoir flagellé et potentiellement dévoré, nos adorateurs du malin vont être condamnés par le roi d'Espagne pour meurtre sous couvert de rite macabre. Quelques siècles plus tard, les condamnés décident de se venger en revenant d'entre les morts pour tourmenter les vivants. Dans le rayon série Z impayable, La Révolte des Morts-vivants possède suffisamment d'atouts dans son sac à cadavre pour contenter l'amateur de nanars festifs. Après une scène d'introduction plutôt violente (mais surjouée), assez complaisamment gore pour égayer notre appétit pervers (gros plans juteux sur les plaies entaillées par des coups de sabre assénés sur le corps d'une innocente enchainée), la suite des aventures de nos templiers va cependant s'atténuer en terme de surenchère. La narration linéaire nous convoque ensuite deux couples d'amants aussi abrutis qu'inexpressifs, réunis dans les ruines de nos templiers parce que l'une de leur amie aura disparu après avoir sauté d'un train en arrêt ! Dès lors, c'est la débandade, l'escapade dans les situations les plus saugrenues ! Comme cette jeune fille réfugiée dans une pièce remplie de mannequins (pourvu d'éclairages d'une nuance ocre que n'aurait pas renié Bava) ou une morgue inquiétante auquel un médecin va narrer aux protagonistes la terrible histoire des templiers. Ces derniers ayant été condamnés par l'autorité pour avoir pratiqué de monstrueux sacrifices humains. En guise de punition, on leur avait arraché les yeux de leur orbite par des corbeaux après avoir été pendus à un arbre. On l'aura compris, le scénario n'existe pas, les comédiens jouent comme des vaches à lait et chaque situation hasardeuse se confronte à l'incohérence la plus répréhensible quand on voit l'attitude débile de nos personnages potentiellement épouvantés ! A titre d'exemple croquignolet, je vous recommande sans réserve la séquence risible où un gugusse barbu s'amuse à observer et tripatouiller une grenouille dans un bocal d'eau ! Heureusement, toute cette fanfaronnade involontairement pittoresque est également rehaussée de décors plutôt soignés comme ses ruines gothiques lugubres et fantasques ou ses plaines verdoyantes héritées d'un Jean Rollin. Avec peu de moyens, Amando De Ossorio administre également une ambiance étrange sous-jacente sur fond d'érotisme polisson à de rares exceptions. Mais c'est surtout cette pléiade de templiers maudits sortis d'outre-tombe, chevauchant sur leur cheval à la conquête de leurs victimes, qui interpelle et fascine le spectateur amusé. Le final bordélique se clôturant dans le décor insolite d'un train de voyage vaut également son pesant de cacahuètes et termine sa besogne avec le plan fixe d'un cri infernal d'une cinquantenaire éberluée et décoiffée !

    "Quand il n'y a plus de places en enfer, les morts reviennent à cheval !"
    Vous l'aurez compris, La Révolte des Morts-Vivants est une série Z à réserver aux inconditionnels de nanars auquel l'ambiance vintage accorde pourtant un réel attachement. Du moins pour ceux vouant un culte aux zombies hétéroclites plutôt photogéniques ! Leur présence fantomatique demeurant également soutenue d'une sombre partition gutturale aux accents latins. Enfin, les réparties verbales impayables exprimées par nos comédiens renforcent le caractère sympathique cette petite production croyant dur comme fer à épouvanter le spectateur. Dans tous les cas, l'épouvante aura bien lieu !

    Bruno Matéï
    02.02.11.  2.



    LA COURSE A L'ECHALOTE

    de Claude Zidi. 1975. France / Allemagne. 1H39. Avec Pierre Richard, Jane Birkin, Michel Aumont, Marc Doelnitz, Amadeus August, Henri Déus, Luis Rego, Catherine Allégret, André Bézu, Jean Martin, Claude Dauphin...

    (avis subjectif d'un puriste amateur)


    Sortie en France le 08 Octobre 1975. Box Office: 2 956 550 entrées

    FILMOGRAPHIE: Claude Zidi est un réalisateur et scénariste français né le 25 juillet 1934 à Paris.
    1971 : Les Bidasses en folie, 1972 : Les Fous du stade, 1973 : Le Grand Bazar, 1974 : Les Bidasses s'en vont en guerre,  1974 : La Moutarde me monte au nez, 1975 : La Course à l'échalote,1976 : L'Aile ou la Cuisse, 1977 : L'Animal, 1978 : La Zizanie, 1979 : Bête mais discipliné, 1980 : Les Sous-doués, 1980 : Inspecteur la Bavure, 1982 : Les Sous-doués en vacances, 1983 : Banzaï, 1984 : Les Ripoux, 1985 : Les Rois du gag, 1987 : Association de malfaiteurs, 1988 : Deux, 1989 : Ripoux contre ripoux,1991 : La Totale !, 1993 : Profil bas, 1997 : Arlette,1999 : Astérix et Obélix contre César,  2001 : La Boîte, 2003 : Ripoux 3.

      Un an après le succès mérité de la Moutarde me monte au nez (3 702 322 entrées dans toute la France), Claude Zidi rempile à nouveau pour une nouvelle comédie de boulevard avec son tandem indissociable alloué par l'irrésistible Pierre Richard et la taquine comédienne anglaise Jane Birkin.

      Pierre Vidal travaille en tant qu'employé dans une banque reconnue, la "20th century bank". Pendant ces heures de travail, il s'amuse en guise de jalousie à épier sa jeune concubine, Janet, esthéticienne d'un institut de beauté situé juste en face de l'établissement bancaire. Car depuis quelques temps, son amie se plaint d'une vie de couple morne, routinière et soporifique.
      En l'occurrence, le directeur de banque propose à Pierre de le remplacer le temps de quelques jours de vacances méritées.
      Surpris par cette proposition, l'employé timide et gaffeur accepte malgré tout avec hésitation. Quelques temps après son nouveau poste attribué, un homme du nom de M. de Rovère vient déposer dans son coffre un acte de cession des parts d'un célèbre cabaret parisien.
      Mais un autre homme maquillé et camouflé en femme réussit quelques instants plus tard à dérober la fameuse mallette contenant les documents indispensables.
      Témoin du vol, Pierre va se lancer avec son amie Janet dans une traque périlleuse contre ses ravisseurs qui les mèneront jusqu'en Angleterre pour récupérer la fameuse mallette et avant que le directeur ne soit rentré de vacances.


      On ne change pas une équipe qui gagne, notre finaud Claude Zidi, spécialiste de la comédie franchouillarde et troupière réunit donc son duo payant pour une nouvelle aventure moins compact et ambitieuse que son prédécesseur mais suffisamment bien huilée, vigoureuse dans son scénario bourré de péripéties endiablées et improbables et menée avec une énergie véhémente.
      On ne peut pas dire que les gags souvent lourdingues soient d'une finesse gracile alors que son scénario débridé ne lésine pas sur certaines incohérences saugrenues. Mais l'abattage de l'imparable Pierre Richard, souvent irrésistible dans ses gaffes impromptues et le charme juvénile de l'insolente Jane Birkin entrainent aimablement le spectateur dans une aventure pleine d'entrain, de tempérament, de bonne humeur et de situations farfelues menées sans aucun essoufflement.

      Que ce soit le faux hold-up improvisé dans la banque en guise d'introduction, le carnaval festif où nos malfaiteurs réfugiés dans un train se sont déguisés en travello pour tromper la police et nos deux héros, la demeure incendiée rendue décharnée où Pierre et Janet se retrouvent au dernier étage dans l'abri d'une baignoire remplie d'eau ou le fameux final bordélique situé dans un théâtre en pleine représentation.
      Cette séquence ultime, volontairement déstructurée déploie une armadas de gags bon enfant dans une ambiance festive digne d'un cirque Cruz compensant le peu de moyens par une imagination délurée !
      Les numéros animés qui vont incessamment défilés sont tous plus barrés et débiles les uns que les autres !
      A titre d'exemples, il y a ces flics déguisés en danseur de cygne montant sur la scène pour tenter de réprimander Pierre, le nègre molosse tentant de couper un tronc d'arbre à la hache mais perturbé par le bruit voisin des autres coups assénés par notre gaffeur frisé (situé dans la pièce d'à côté !) frappant lui aussi avec le même instrument sur des décors du théâtre pour retrouver la fameuse mallette obstruée.
      Ou encore ce lanceur de couteau perfide, fermement décidé à poignarder notre perturbateur alors que toute la salle, hilare, croira sans suspicion que toute cette mascarade chorégraphiée par ce trublion frisé et ses complices n'était qu'une prodigieuse mise en scène faisant partie du spectacle pour contenter son public conquis !


      L'inénarrable gaffeur intrépide Pierre Richard réussit donc une fois de plus à créer l'hilarité et les pires catastrophes nanardesques dans ces mésaventures abracadabrantes déployées pour ses pitreries notoires. Des rebondissements fantasques souvent si risibles, parfois même à la limite de la consternation qu'ils réussissent malgré tout à provoquer le rire complice tant l'effet escompté part d'un esprit de bonne intention.
      La charmante et pétillante Jane Birkin ajoute une véritable fraicheur et un naturel attendrissant dans ses taquineries indociles envers son compagnon maladivement jaloux de perdre sa dulcinée.
      Leur tendre et loufoque complicité ajoutent une véritable aura et une bonne humeur chaleureuse empêchant le film de sombrer dans le nanar de gaudriole impersonnel, vite vu vite oublié.

      Moins réussi que La Moutarde me monte au nez  mais néanmoins enthousiasmant, ludique, drôlement niais et tempéré par notre duo romantico-espiègle d'amants échevelés, La Course à l'Echalote est un très bon moment de détente mené sur un rythme alerte et doté d'un charme attendri, non exempt de tendresse dans l'humanité de ses personnages retranscrits. Marque de fabrique des petites comédies légères mais sincères qui auront pullulé durant les années 70 jusqu'aux années 80 avec nos classiques télévisuels que l'on connait par coeur (la série des bidasses, l'aile ou la cuisse, banzai, la chèvre, c'est pas moi c'est lui, les compères, inspecteur la bavure, les sous-doués, etc...).
      Et pour les inconditionnels de l'intrépide Pierre Richard, cette comédie sans aucune prétention réalisé avec dévouement est un petit classique faisant partie des plus représentatifs de son palmarès !

      05.02.11.   2



      CAPTIFS

      de Yann Gozlan. 2009. France. 1H24. Avec Zoé Félix, Eric Savin, Arié Elmaleh, Ivan Franek, Igor Skreblin, Philippe Krhajac.


      (avis subjectif d'un puriste amateur)


      Sorti en France le 6 Octobre 2010.

      FILMOGRAPHIE: Yann Gozlan est un réalisateur et scénariste français. Captifs est son premier long-métrage.
      2006: Echo (court-métrage, réalisateur et scénariste)
      2009: Captifs.



      Dans la mouvance de Hostel  et des tortur'porn florissants des années 2000, Captifs  se veut un démarquage hexagonal d'une oeuvre mineure d'exploitation pour en tirer un maximum d'efficacité dans une réalisation alerte menée avec un indéniable savoir-faire. Pour une première réalisation, et comme pour la Horde du duo Rocher/Dahan, Yann Gozlan prouve que dans notre pays policé, nous sommes indubitablement capables de rivaliser avec les ricains en terme de frissons ludiques et jouissifs.

      Une équipe humanitaire composé de deux hommes et une femme sont sur le point d'achever leur mission au Kosovo quand subitement un groupuscule terroriste décide de les kidnapper. Enfermés dans des cachots au beau milieu d'une nature forestière hostile et reculée, nos trois protagonistes vont tenter de s'en échapper. Mais leur mince espoir de survie s'amenuise d'heure en heure, surtout après qu'ils aient découvert les horribles motivations de leurs ravisseurs.



      On prend les mêmes et on recommence ! Un trio d'individus lambdas est enlevé et emprisonné contre leur gré par des tortionnaires aux méthodes sordides pour le compte d'un odieux trafic. Ne reste plus alors pour les victimes que de tenter d'y survivre et pourquoi pas d'y réchapper !
      La première partie du film assez intense s'attribue à un oppressant huis-clos glauque et étouffant dans le refuge moite de cellules opaques et vétustes, d'où suinte l'odeur du sang exsangue et en attendant les lointains cris d'agonie désespérés, autorisés derrière la grande porte d'entrée du bagne crapuleux.
      Le néophyte Yann Gozlan s'attache à nous accorder dans la fluidité d'une réalisation maitrisée le portrait humanisé de nos trois protagonistes pris au piège d'un impitoyable cauchemar sans rescousse, étant pertinemment conscients que leur avenir est mené droit vers les tortures d'un abattoir éhonté.
      Soutenu par un trio de comédiens persuasifs, le réalisateur sait retransmettre avec empathie et émotion sobre le calvaire psychologique et physique enduré par nos prisonniers désemparés, apeurés de leur destin indubitablement moribond.
      De plus, l'auteur utilise judicieusement une bande son oppressante dans le bruitage élémentaire d'objets anodins comme un téléphone et sa sonnerie stridente annonçant la prochaine victime offerte en sacrifice ou d'autres plus nuisibles comme la décharge d'un explosif auquel l'héroïne située aux abords perdra malencontreusement son ouïe auditif.
      Des séquences particulièrement stressantes et terrifiantes exacerbées par ces vibrations sonores contraignantes, adroitement exploitées dans un montage vigoureux.



      La dernière partie du film nous refait le coup de l'inévitable survival forestier affolant et potentiellement rédempteur dans une traque inlassable parfaitement rythmée et coordonnée. Et cela même si certains clichés archi rebattus (la facilité à laquelle l'héroïne arrive à se dépêtrer des pires situations d'extrême danger) amoindrissent le caractère crédible de l'entreprise salvatrice.

      Dans le seul rôle féminin primordial, Zoé Félix tire admirablement son épingle du jeu parmi la virilité de ses deux coéquipiers tempérés. Une prestance assez viscérale, évoquant avec dimension humaine et fragilité aigüe sa séquestration infligée. Elle accorde également autant de crédit dans la partie survival parmi sa détresse tangible d'échapper à ses ignobles ravisseurs ainsi qu'à une meute de chiens enragés lancés à ses trousses. Il est juste un peu dommageable que les poncifs citées plus haut s'octroient une facilité rudimentaire (sans parler du profil identitaire de nos tueurs stéréotypés).

      Violent et oppressant, Captifs est une série B qui n'invente rien et ne prétend pas surpasser ce qui a été célébré avec succès dans les films d'exploitation que l'on connait. Il s'agit avant tout d'une oeuvre modeste, respectueuse et sincère d'offrir avec un indéniable savoir faire technique et une efficacité certaine un sujet mainte fois traité, établi ici sans aucune surprise.
      Avec ce premier film bien troussé, Yann Gozlan prouve qu'il est un aimable artisan plutôt doué et sans présomption. En attendant de lui souhaiter un prochain projet plus ambitieux, original et dense.

      08.02.11