Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Rod Lurie. 2011. U.S.A. 1h49. Avec James Marsden, Kate Bosworth, Alexander Skarsgard, James Woods, Rhys Coiro, Dominic Purcell, Willa Holland.
Sortie en salles en France: 9 Novembre 2011. U.S: 16 Septembre 2011
FILMOGRAPHIE: Rod Lurie est un réalisateur, scénariste et producteur et acteur israélien né le 15 mai 1962 en Israel. 1998: 4 Second Delay. 1999: Situation critique. 2000: Manipulations. 2001: Le Dernier Château. 2002: The Nazi. 2007: Resurrecting The Champ. 2008: Le Prix du Silence. 2011: Les Chiens de Paille.
40 ans après le chef-d'oeuvre traumatique de Sam Peckinpah, un réalisateur modeste d'origine israélienne s'accorde la gageure de remaker un modèle d'ultra violence stigmatisant l'instinct meurtrier enfoui en tout un chacun. Or, au vu du traitement de la violence intelligemment exploité par Peckinpah, il était difficile de concevoir qu'une version contemporaine allait pouvoir à nouveau honorer une montée en puissance de la haine d'une intensité inégalée.
Synopsis: Un couple de jeunes mariés se retire dans une contrée bucolique au moment où la jeune épouse, Amy, vient d'hériter de la maison de ses parents. Sur place, David engage des ouvriers afin de réparer la toiture d'une grange. Mais l'un d'eux se révèle être l'ex petit ami de sa femme. Alors que le mari tente de rédiger un scénario pour le cinéma, Amy semble s'ennuyer de sa condition conjugale. En prime, l'ambiance faussement amicale entre les travailleurs et David est sournoisement tendue. Un matin, le scénariste se laisse convier par le groupe à une partie de chasse dans la forêt environnante. Mais Charlie profite de l'absence de celui-ci pour retrouver Amy restée seule dans sa demeure.
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En étant le plus honnête possible pour ma lourde appréhension à me porter garant face à cette version remaniée d'un authentique chef-d'oeuvre resté dans toutes les mémoires; la gageure amorcée par le réalisateur Rod Lurie relevait d'une mission suicidaire (euphémisme) quand son ascendant eut atteint la perfection avec l'adaptation d'un roman aussi dense, burné et incisif. Et pourtant, par je ne sais quel miracle improbable ce remake s'en tire haut la main avec les honneurs. Avec en prime une certaine forme de respect pour son modèle. De prime abord, j'ai été spontanément convaincu par la prestance des comédiens, en particulier nos deux héros endossés par James Marsden et Kate Bosworth interprétant avec sobriété naturelle le rôle équivoque d'époux contrariés par leur confiance et d'une absence autoritaire maritale. Le couple accordant beaucoup de crédit psychologique, de dimension humaine à tenter de nous convaincre sans cabotinage aucun leur susceptible relation dépréciée par des machistes revanchards, véreux, alcoolos, décervelés. James Woods, presque méconnaissable en paternel tyrannique tuméfié par l'alcool étant absolument abjecte d'orgueil putassier. Il se révèle résolument impressionnant lors de ces brutaux accès de violence "irascible" lorsqu'un quidam simplet tente d'effleurer une allusion lubrique avec sa fille racoleuse. Alexander Skarsgard, très impressionnant par sa robustesse physique et le naturel de sa force tranquille, apportant également pas mal d'intensité et une certaine ambigüité dans sa moralité licencieuse entachée d'une conscience tourmentée lorsqu'il observe avec soupçon d'embarras le viol d'Amy perpétré par l'un de ses acolytes.
Quant à la mise en scène étonnamment appliquée, elle s'attache à nous décrire sans esbroufe ni élitisme la confrontation insidieuse entre ce groupe d'ouvriers obnubilé par le décolleté parfois sciemment racoleur d'Amy, et David, davantage irrité par leur désinvolture et provocation virile. Ainsi, avec une efficacité exponentielle, le cheminement tortueux de chacun de nos protagonistes nous est dépeint avec un réalisme malaisant, sans artifice ludique, avec cette volonté absolue d'y rationaliser cette fatale réaction en chaine de la montée en puissance de la violence. C'est cette dimension psychologique octroyée à chacun des personnages finement dessinés qui rend ce remake si captivant, tour à tour oppressant, insupportable de tension lorsque la violence se déchaine sans pouvoir la stopper. D'abord, le viol laconique et dérangeant réussit à provoquer un malaise diffus d'une manière somme toute viscérale alors que le réalisateur ne s'y attarde pas pour ne pas sombrer dans la complaisance. Ainsi, avec l'effet de suggestion, il permet d'exacerber son intensité auprès des clameurs bouleversées de la victime et surtout les regards quelque peu éhontés mis en exergue sur les trognes de nos bourreaux crapuleux. Quand au fameux point d'orgue aussi escompté que furieusement redouté, il déploie avec beaucoup d'intelligence un déchaînement de brutalité d'une acuité perturbante, insolente, traumatique, intolérable. C'est cette déchéance de l'animosité humaine, cet endoctrinement d'une haine infiniment contagieuse qui dérange tant à travers ce fracas d'images bestiales, insalubres, hideuses, insidieuses, préjudiciables. Les chiens de Paille, version contemporaine, souhaitant toujours dénoncer une réflexion sur notre instinct meurtrier inhérent, sur l'aliénation de cette violence transmissible à autrui par l'influence d'hommes galvaudés par leur égo, leur orgueil, leur perversité égrillarde. Cette spirale de la folie véritablement tangible nous emprisonnant à corps perdu dans une claustration confinant au vertige (jusqu'au malaise viscéral pour les plus sensibles d'entre nous).
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History of violence
Evidemment, si tout cela fut préalablement traité avec plus de pertinence, de brio et de virtuosité auprès d'un cinéaste notoire au sommet de son art, épaulé qui plus est de comédiens transis aux gueules burinées, ce remake respectueux s'avère à mon goût digne de son modèle en s'écartant à tous prix des produits opportunistes et formatés conçus pour épater le spectateur voyeur avide de violence ludique. Les chiens de Paille, version 2011, n'étant aucunement le vulgaire remake débauché et prétentieux d'y exploiter un spectacle gentiment barbare. Si bien que l'endurance de l'épreuve à la fois morale et physique ressentie ici demeure si percutante, acérée, vénéneuse, furibonde, nauséeuse qu'il est rigoureusement impossible d'en sortir indemne. Un second traumatisme donc que cette pellicule de l'infortune nécrosée par la rigidité de cette intensité psychologique intolérable.
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En étant le plus honnête possible pour ma lourde appréhension à me porter garant face à cette version remaniée d'un authentique chef-d'oeuvre resté dans toutes les mémoires; la gageure amorcée par le réalisateur Rod Lurie relevait d'une mission suicidaire (euphémisme) quand son ascendant eut atteint la perfection avec l'adaptation d'un roman aussi dense, burné et incisif. Et pourtant, par je ne sais quel miracle improbable ce remake s'en tire haut la main avec les honneurs. Avec en prime une certaine forme de respect pour son modèle. De prime abord, j'ai été spontanément convaincu par la prestance des comédiens, en particulier nos deux héros endossés par James Marsden et Kate Bosworth interprétant avec sobriété naturelle le rôle équivoque d'époux contrariés par leur confiance et d'une absence autoritaire maritale. Le couple accordant beaucoup de crédit psychologique, de dimension humaine à tenter de nous convaincre sans cabotinage aucun leur susceptible relation dépréciée par des machistes revanchards, véreux, alcoolos, décervelés. James Woods, presque méconnaissable en paternel tyrannique tuméfié par l'alcool étant absolument abjecte d'orgueil putassier. Il se révèle résolument impressionnant lors de ces brutaux accès de violence "irascible" lorsqu'un quidam simplet tente d'effleurer une allusion lubrique avec sa fille racoleuse. Alexander Skarsgard, très impressionnant par sa robustesse physique et le naturel de sa force tranquille, apportant également pas mal d'intensité et une certaine ambigüité dans sa moralité licencieuse entachée d'une conscience tourmentée lorsqu'il observe avec soupçon d'embarras le viol d'Amy perpétré par l'un de ses acolytes.
Quant à la mise en scène étonnamment appliquée, elle s'attache à nous décrire sans esbroufe ni élitisme la confrontation insidieuse entre ce groupe d'ouvriers obnubilé par le décolleté parfois sciemment racoleur d'Amy, et David, davantage irrité par leur désinvolture et provocation virile. Ainsi, avec une efficacité exponentielle, le cheminement tortueux de chacun de nos protagonistes nous est dépeint avec un réalisme malaisant, sans artifice ludique, avec cette volonté absolue d'y rationaliser cette fatale réaction en chaine de la montée en puissance de la violence. C'est cette dimension psychologique octroyée à chacun des personnages finement dessinés qui rend ce remake si captivant, tour à tour oppressant, insupportable de tension lorsque la violence se déchaine sans pouvoir la stopper. D'abord, le viol laconique et dérangeant réussit à provoquer un malaise diffus d'une manière somme toute viscérale alors que le réalisateur ne s'y attarde pas pour ne pas sombrer dans la complaisance. Ainsi, avec l'effet de suggestion, il permet d'exacerber son intensité auprès des clameurs bouleversées de la victime et surtout les regards quelque peu éhontés mis en exergue sur les trognes de nos bourreaux crapuleux. Quand au fameux point d'orgue aussi escompté que furieusement redouté, il déploie avec beaucoup d'intelligence un déchaînement de brutalité d'une acuité perturbante, insolente, traumatique, intolérable. C'est cette déchéance de l'animosité humaine, cet endoctrinement d'une haine infiniment contagieuse qui dérange tant à travers ce fracas d'images bestiales, insalubres, hideuses, insidieuses, préjudiciables. Les chiens de Paille, version contemporaine, souhaitant toujours dénoncer une réflexion sur notre instinct meurtrier inhérent, sur l'aliénation de cette violence transmissible à autrui par l'influence d'hommes galvaudés par leur égo, leur orgueil, leur perversité égrillarde. Cette spirale de la folie véritablement tangible nous emprisonnant à corps perdu dans une claustration confinant au vertige (jusqu'au malaise viscéral pour les plus sensibles d'entre nous).
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History of violence
Evidemment, si tout cela fut préalablement traité avec plus de pertinence, de brio et de virtuosité auprès d'un cinéaste notoire au sommet de son art, épaulé qui plus est de comédiens transis aux gueules burinées, ce remake respectueux s'avère à mon goût digne de son modèle en s'écartant à tous prix des produits opportunistes et formatés conçus pour épater le spectateur voyeur avide de violence ludique. Les chiens de Paille, version 2011, n'étant aucunement le vulgaire remake débauché et prétentieux d'y exploiter un spectacle gentiment barbare. Si bien que l'endurance de l'épreuve à la fois morale et physique ressentie ici demeure si percutante, acérée, vénéneuse, furibonde, nauséeuse qu'il est rigoureusement impossible d'en sortir indemne. Un second traumatisme donc que cette pellicule de l'infortune nécrosée par la rigidité de cette intensité psychologique intolérable.
Pour public averti.
Dédicace à Luke Mars et Gilles Roland
*Bruno
*Bruno
02.12.11
15.12.23.
Rétrospective des Chiens de Paille, 1971: http://brunomatei.blogspot.fr/…/les-chiens-de-paille-straw-…
La critique de Luke Mars:
http://darkdeadlydreamer.blogspot.com/2011/12/straw-dogsles-chiens-de-paille-de-rod.html?showComment=1323212170279#c9016617175256496319
http://darkdeadlydreamer.blogspot.com/2011/12/straw-dogsles-chiens-de-paille-de-rod.html?showComment=1323212170279#c9016617175256496319
La critique de Gilles Rolland: [Critique] STRAW DOGS (LES CHIENS DE PAILLE) - On Rembobine
http://fr.canoe.ca/divertissement/cinema/critiques/2011/09/14/18686461-qmi.html
http://fr.canoe.ca/divertissement/cinema/critiques/2011/09/14/18686461-qmi.html
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