Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr
"The Outsiders" de Francis Ford Coppola. 1983. U.S.A. 1h54 (Director's Cut). Avec C. Thomas Howell, Matt Dillon, Ralph Macchio, Patrick Swayze, Rob Lowe, Emilio Estevez, Tom Cruise, Glenn Withrow, Diane Lane, Leif Garret, Darren Dalton.
Sortie en salles en France le 7 Septembre 1983. U.S: 29 Mars 1983
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Francis Ford Coppola est un réalisateur, producteur et scénariste américain né le 7 Avril 1939. 1963: Dementia 13. 1966: Big Boy. 1968: La Vallée du Bonheur. 1969: Les Gens de la pluie. 1972: Le Parrain. 1974: Conversation Secrète. Le parrain 2. 1979: Apocalypse Now. 1982: Coup de coeur. 1983: Outsiders. Rusty James. 1984: Cotton Club. 1986: Peggy Sue s'est mariée. 1987: Jardins de Pierre. 1988: Tucker. 1989: New-York Stories. 1990: Le Parrain 3. 1992: Dracula. 1996: Jack. 1997: L'Idéaliste. 2007: l'Homme sans âge. 2009: Tetro. 2011: Twixt.
La même année que Rusty James, Francis Ford Coppola continue de rendre hommage à toute une génération des années 50 d'après un second roman de Susan Hilton. Portrait chétif d'une jeunesse en perdition, Outsiders nous dévoile en prime le talent de jeunes interprètes devenus depuis des stars notoires (Tom Cruise, Ralph Macchio, Rob Lowe, Patrick Swayze, Emilio Estevez, Diane Lane ou encore Matt Dillon). Le Pitch: A la fin des années 50, Ponnyboy et Johnny sont deux jeunes marginaux issus de la bande des Greasers. A la suite d'une bagarre avec la bande rivale des Soc, Johnny blesse mortellement l'un d'eux. Contraints de fuir la police, ils se réfugient dans une église abandonnée avec la complicité de leur leader Dallas. Mais un gigantesque incendie mettant en péril de jeunes enfants va bouleverser leur destin à travers leur instinct d'héroïsme.
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Francis Ford Coppola nous livre ici sa "fureur de Vivre" à travers le portrait fébrile de deux jeunes délinquants livrés à eux mêmes, faute de parents décédés ou démissionnés de leur fonction pédagogique. Parmi l'image paternelle du leader inflexible représenté par Dallas, Ponnyboy et Johnny n'ont que l'appui de cet acolyte afin de pouvoir survivre dans un univers régi par la violence du phénomène des bandes rivales. Car issus des quartiers défavorisés, les Greasers sont amenés à défier la bande des Socs, de jeunes bourgeois orgueilleux aussi arrogants mais desservis par leur tempérament altier. Après le meurtre tragique d'un des membres des Soc, Johnny et Ponyboy vont devoir quitter leur commune pour se confiner vers une contrée bucolique en interne d'une église désaffectée. Spoil ! Recherchés par la police, ils vont réussir malgré tout à bluffer la population en portant secours à de jeunes enfants emprisonnés dans un gigantesque incendie. Pour autant, à cause de son courage exemplaire de leur avoir sauvé la vie, Johnny sera sévèrement brûlé au 3è degré pour se retrouver en soin intensif à la suite de graves blessures. Quand bien même Ponnyboy et Dallas, plus motivés que jamais dans la rancune, se préparent à la prochaine rixe engagée avec ceux des Soc. Fin du Spoil.
De par sa poésie lyrique transcendant le crépuscule d'une nature flamboyante, le réalisateur témoigne d'une profonde tendresse pour ces deux protagonistes fustigés, totalement démotivés de leur condition de délinquant notoire. Des gamins au bord du marasme car en perte de repères, songeant à une vie plus paisible et harmonieuse où la gangrène de la violence en serait exclue de leur quotidien éculé. Mais au sein de cette époque à la fois virile, machiste et rebelle où la loi du plus fort s'avère sans cesse embrasée par les rivalités sociales musclées, difficile de trouver un semblant de rémission pour pouvoir retrouver un équilibre social. Ces gamins épris de romance chimérique à travers les écrits de Autant en emporte le vent sont endossés par C. Thomas Howell et surtout Ralph Macchio. Deux acteurs néophytes nantis de fragilité humaine eu égard de leur sensibilité candide alternant aigreur et désespoir et espoir de rédemption. Quand bien même le novice Matt Dillon en impose à l'écran dans celui du leader dur à cuire au charisme distingué. Ancien taulard avide de reconnaissance mais finalement tout aussi vulnérable que ses comparses puisque désorienté d'une mort inéquitable qu'il ne parvient pas à canaliser dans sa condition rebelle.
Hormis un final un peu trop vite expédié à mon sens, Outsiders décrit avec sensibilité le portrait d'une jeunesse esseulée éclipsant leur innocence par un machisme séditieux. Si le film pâti parfois d'un manque d'émotion lors de certaines relations intimes, il reste un témoignage poignant d'une génération en effervescence, en quête perpétuelle d'un héros paternel.
Box Office France: 1 476 505 entrées
*Bruno
14.04.20
24.11.11
Sans père le ciel est pervers….ce film est malheureusement trop oublié
RépondreSupprimerde la filmo de Coppola, dommage car c'est une vrai réussite à mes yeux.
Un casting formidable qui traverse l'écran et dont on rêverai d'avoir
en France.