mercredi 30 novembre 2011

THE THING

                                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site impawards.com

de Matthijs van Heijningen. 2011. U.S.A. 1h43. Avec Mary Elizabeth Winstead, Joel Edgerton, Ulrich Thomsen, Eric Christian Olsen, Adewale Akinnuoye-Agbaje. 

Sortie salles France: 12 Octobre 2011. U.S: 14 Octobre 2011

FILMOGRAPHIE: Matthijs van Heijningen est un réalisateur et scénariste néerlandais, né en 1965. 
2011: The Thing


S'attaquer au remake/préquelle afin d'émuler un monument du cinéma horrifique n'était pas une mince gageure. Et pourtant, Matthijs van Heijningen s'en sort honnêtement avec son premier long-métrage même s'il n'apporte rien au chef-d'oeuvre de Carpenter. Esthétiquement soigné (joli cadre scope, photo épurée pour transfigurer son décor hivernal) et pourvu d'effets-spéciaux parfois impressionnants (si l'on évacue certains CGI perfectibles et trop grossiers), The Thing nouvelle version prend l'alibi de la préquelle pour tenter de se différencier de son modèle. Pourtant, à l'exception de son prologue et du final en porte-à-faux, la narration n'apporte pas vraiment d'idées nouvelles en continuant de surfer sur la peur paranoïde des survivants (et ce en dépit du plombage dentaire que la chose ne peut répliquer et de recruter le rôle principal à un personnage féminin). Si bien évidemment le film n'atteint jamais le degré d'intensité anxiogène magnifiquement suggéré avec son modèle, une certaine tension est néanmoins savamment distillée durant le cheminement narratif, et avant que les conventions ne viennent un peu désamorcer sa poursuite finale. Enfin, et pour contenter le public de la nouvelle génération, le film insiste plus sur le caractère palpitant des attaques cinglantes commises par la chose. Et à ce niveau, il faut admettre que l'on reste captivé par ses interventions hostiles où le côté spectaculaire et violent des affrontements nous saisissent parfois de stupeur (les FX laissent exprimer visions d'effrois du monstre tentaculaire dans une imagerie gore assez réaliste !). A travers son concept éculé du survival en vase clos, on reste donc facilement impliqué par les attitudes désoeuvrées de nos nouveaux occupants combattant maladroitement la menace insidieuse du métamorphe !


Correctement réalisé, incarné par des gueules d'acteur au charisme mature (sans compter la sobriété circonspecte de Mary Elizabeth Winstead !) et mené sans temps morts, The Thing 2011 s'érige en série B du samedi soir où l'action importe plus que la suggestion. Si on déplore donc sa facilité à s'incliner vers le pur divertissement, Matthijs van Heijningen livre un solide spectacle à l'ancienne où l'efficacité des altercations communie avec l'insolence de la chose.  

Dédicace à Pascal Frezzato

27.01.14. 2èx
Bruno Matéï


4 commentaires:

  1. Merci de reconnaître les qualités, mêmes presque anecdotiques au regard de celles de sont incomparable aîné, de ce film dont je craignais le pire à l'annonce de sa mise en chantier. Finalement, il m'a donné l'occasion de me replonger dans le master HD du "John Carpenter's", ainsi que dans les fabuleux bonus de l'édition DVD collector.
    Je suis du même avis que toi à la virgule près (même si j'avoue que j'espérais plus du tandem Gillis / Woodruff aux SFX, en hommage à une de mes maquilleurs favoris, Rob Bottin).
    Ce qui prouve, si besoin était, que tu essaies toujours de tirer le meilleur parti d'un film, de n'en retenir que les qualités.
    Moi qui redoutais que tu abandonnes le visionnage au bout de 20mn !! ;-)

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  2. Bien entendu, mon avis contradictoire est 100% sincère et n'était pas là pour réconforter Pascal. Je pense que ce qui influé sur mon avis antécédent c'est que j'avais revu pour la 4è fois The Thing, 1982, le 20 septembre 2011, et que j'ai ensuite enchaîné avec le remake 2/3 semaines après si j'ai bonne mémoire !

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  3. merci bruno cela repond clairement a mon interrogation !!

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