de Lasse Haelstrom. 2009. U.S.A. 1h32. Avec Richard Gere, Sarah Roemer, Joan Allen, Cary-Hiroyuki Tagawa, Jason Alexander, Erick Avari, Robert Capron, Daviana McFadden, Kevin DeCoste.
Sortie en salles en France le 9 Juin 2010. U.S: 18 Décembre 2009
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Lasse Haekstrom est un réalisateur et scénariste suédois, né le 2 Juin 1946 à Stockholm (Suède). 1975: A Guy and A gal. 1985: Ma vie de chien. 1991: Ce cher Intrus. 1993: Gilbert Grape. 1995: Amours et mensonges. 1996: Lumièe et compagnie. 1999: l'Oeuvre de Dieu, la part du Diable. 2000: Le Chocolat. 2001: Terre Neuve. 2005: Une vie inachevée. 2005: Casanova. 2006: Faussaire. 2009: Hatchi. 2010: Dear John. 2012: The Danish Girl.
D'après une histoire vraie.
Le véritable Hachico est né à Odate, au Japon, en 1923. Il est mort en Mars 1934.
Une statue de bronze trône aujourd'hui à sa place habituelle, en face de la gare de Shibuya.
Je vois déjà v'nir certains lecteurs ricaner à la vue de cette affiche puérile mettant en vedette un illustre acteur glamour, ancienne gloire d'hollywood; le regard attendri auprès du toutou à peluche. Et pourtant, dans sa forme canonique à daigner cibler un public familial, le réalisateur de Gilbert Grape évite admirablement le pathos lacrymal souvent redoutée dans ce type de produit. D'autant plus qu'il s'agit ici du traditionnel remake d'un film japonais Hachiko monogatari de Seijiro Koyama, réalisé en 1987. Attention toutefois au crève-coeur inconsolable que nombre de spectateur éprouveront de façon aussi désarmée qu'impuissante ! Le Pitch: En revenant du travail, un professeur de musique universitaire trouve sur son chemin un petit chiot errant. En guise d'empathie, il décide de le ramener chez lui contre l'avis de son épouse. Au fil des jours, une amitié se noue entre les deux compagnons. Surnommé Hatchi du fait de ses origines japonaises, le chien accompagne chaque matin son maître jusqu'au quai de la gare et revient l'attendre le soir après sa journée de boulot. Les mois passent, leur relation amicale perdure jusqu'au jour ou le destin décide de les séparer.
Une histoire simple de prime abord, standard diront les indécis car focalisée sur les sentiments intenses que peuvent lier un chien fidèle et son maître. Mais parmi l'intelligence du refus de complaisance, le réalisateur suédois Lasse Haekstrom nous invite à découvrir cette étonnante rencontre que chacun de nous connaît ou a déjà vécu avec son propre animal de compagnie. Ce rapport tendre si affectueux que l'on puisse établir avec un chien entièrement voué à vous rester fidèle, et ce jusqu'à la fin de votre existence. C'est ce que nous narre Hatchi à travers cette relation transcendant l'amitié, l'amour et la reconnaissance au nom de la commune fidélité. La première partie nous illustrant auprès d'une succession de séquences touchantes mais jamais mièvres l'union amicale d'un sexagénaire davantage attendri par le comportement humain de son compagnon canin. Si bien que chaque matinée de la semaine, Parker doit se rendre à la gare pour prendre le train et rejoindre son université afin d'y enseigner la musique auprès de ses étudiants. Et chaque matin, Hatchi l'accompagne au quai jusqu'à ce que son maître embarque dans le train et revienne le soir même de la journée. Fidèlement, en début de soirée, Hatchi se poste sur la place pour l'attendre à nouveau patiemment face à la curiosité de commerçants surpris par son dévouement aussi vaillant et loyal.
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Spoiler !!! Mais un jour, alors qu'il attend paisiblement son retour, Hatchi ne reverra plus jamais celui qui s'était engagé à adopter un animal en reconnaissance d'amour et d'amitié. Cette seconde partie abrupte et inopinée, bifurquant irrémédiablement vers le drame déchirant nous est illustrée sans excès mais avec une sensibilité écorchée vive (si peu de le surligner). A ce titre, la séquence concise du fameux accident cérébral dont sera victime l'un des protagonistes s'avère d'une sobriété exemplaire car elle refuse de s'attarder sur la douleur affectée des principaux membres de la famille endeuillée. Quotidiennement, nous allons continuer de suivre le destin insensé de Hatchi, déterminé à attendre son maître durant neuf longues années. Chaque jour, le chien solitaire se destinant à imposer cette règle ancrée sur les valeurs de loyauté pour escompter revoir Parker descendant fatalement du train. Fin du Spoiler. Dans un rôle inhabituel, Richard Gere interprète avec un naturel flegme un professeur de musique aussi épanoui dans sa vie professionnelle que conjugale. Les rapports chaleureux et fougueux qu'il entretient communément avec Hatchi permettent de nous toucher lors de séquences futiles aux sentiments nobles. Quand bien même le chien endossé par trois Akita Inus (selon l'âge évolutif d'Hatchi) est sobrement exploité à travers les moments aussi graves que joyeux. Son regard empli d'innocence et sa bonhomie instinctive ne peuvent laisser insensible un spectateur contemplatif envers sa patience immodérée pour la fidélité. Un spectateur peu à peu gagné par une bouleversante empathie à la limite du soutenable (selon la sensibilité de chacun évidemment et de votre passion amoureuse pour la cause animale).
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Une fidélité légendaire
Récit authentique prônant les valeurs d'amour et d'amitié que peuvent respectivement alimenter un chien et son maître, Hatchi nous désarme le coeur (à vif !) en tolérant une destinée inéquitable. Un portrait alloué à la complicité altruiste de l'homme et de son chien, brutalement dissociés par la mort mais à nouveau unifiés vers un seuil spirituel. Un drame bouleversant d'une acuité émotionnelle singulière, qui plus est, évitant avec intelligence de tomber dans le produit standard conçu pour faire pleurer dans les chaumières. En sus de son émotion fragile impitoyable, et afin d'y transcender cet amour inoxydable, la douceur timorée de sa partition au piano y accompagne sobrement l'ambiance en demi teinte. Par conséquent, à travers l'impact d'une histoire aussi fastueuse qu'insensée, Hatchi risque naturellement de vous faire chavirer dans un déluge d'émotions aussi incontrôlées que rigoureuses (pour ne pas dire traumatiques pour ceux nouant une tendresse indéfectible auprès du "chien").
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A Hatchi, Barney et Harvey, mes héros...
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Dédicace à Gilles Roland, Selena de Sade et Isabelle Rocton.
19.11.11
Bruno Matéï
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Ci-dessous, la critique de mes amis Luke Mars et Gilles Roland
http://darkdeadlydreamer.blogspot.com/2011/11/hachi-dogs-tale-aka-hachiko-dogs-story.html?showComment=1322205834540#c3807275587435140473
http://www.shunrize.com/wordpress/critique-hatchi
L'avis de mon ami Mathias Chaput:
Il est des films intemporels que l’on n’oublie jamais, des films si bouleversants qu’ils hantent notre mémoire à jamais, des films d’une force émotionnelle qui balayent tout et qui nous bloquent en quelques minutes où nous avons l’impossibilité de retenir nos larmes : « Hatchi » fait partie de cette race très fermée de métrages…
« Philadelphia », « Le cercle des poètes disparus » sont du même calibre mais « Hatchi » dégage un pouvoir émotionnel encore plus intense que ces deux films…
D’une intensité mélodramatique et d’un jeu d’acteurs bien rôdé (on s’attache très vite aux personnages, le chef de gare, le vendeur de hot dogs, la libraire), on s’habitue à une routine très touchante et de voir ce chien au beau milieu de tout ce petit monde qui parait gentillet et émouvant (le cadre, les habitudes, les saisons qui défilent, filmés intelligemment et sans la moindre redondance)…
Et lorsque tout s’écroule (après la première heure) un sentiment indicible comme une brise glaciale qui nous balayerait littéralement, la c’est le DRAME qui prend place !
Et c’est terrible…
« Hatchi » a une force instantanée de faire virer à 360 degrés la quiétude qui s’était immiscée, la complicité absolue entre un homme et son chien pour aboutir au film le plus lacrymal de tous les temps, à la sensibilité impénétrable et au cœur gros comme ça, nous collapsant de pleurs sans discontinu…
Niveau technique, la mise en scène est très correcte et les décors sont parfaitement adaptés au film…
Richard Gere est bouleversant et prouve une énième fois qu’il est un grand acteur…
Le chien Hatchi est adorable, bref ce film est sublime, superbe et fascinant, mais très difficile en même temps : il en ressort une impression terrible, comme rarement vue au cinéma…
En un mot : DECHIRANT.
on est RETOURNéS !
Note : 10/10
Paix éternelle à Lady, Labelle, Ursa et Barney
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Très belle critique,qui rend justice à l'étonnante palette de sentiments que procure le film. De plus, j'aime beaucoup ton style très poétique, qui convient à merveille au ton du long-métrage. Et merci encore pour la dédicace et pour l'insertion du lien. Ça me fait vraiment plaisir !
RépondreSupprimerMerci à toi Gilles, tout simplement.
RépondreSupprimerinfiniment touchee, merci Bruno, et vraiment émue de t'avoir fait vivre cette emotion en te faisant decouvrir le merveilleux Hatchi.
RépondreSupprimerJe ne te remercierais jamais assez ! sans ton influence, je n'aurais sans doute jamais osé regardé ce film bien trompeur sous ses apparences anodines
RépondreSupprimerEh ben tu m'as donné envie de le voir immédiatement. Belle critique Bruno
RépondreSupprimerMerci Kevin, voit le et revient me donner tes impressions ! ^^
RépondreSupprimerTrès beau film effectivement, il m'a procuré autant d'émotions que le maginifique Antartica de 1983. Très vivement conseillé pour tous les amoureux des chiens et/ou des cinéphiles qui recherchent l'émotion devant leur écran.
RépondreSupprimerBelle critique Bruno.
Vjack
Superbe critique simplement.Je vais le regarder tu peux en être sûr!
RépondreSupprimerMerci Vjack et ami Luke ! ^^
RépondreSupprimertres beau film et magnifique critique qui rends justice a ce film meconnu
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