jeudi 26 décembre 2019

TOP (16) / FLOP 2019 + SERIES TV

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mercredi 25 décembre 2019

Retour à Zombieland

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Zombieland: Double Tap" de Ruben Fleischer. 2019. U.S.A. 1h39. Avec Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, Abigail Breslin, Rosario Dawson, Zoey Deutch.

Sortie salles France: 30 Octobre 2019. U.S: 18 Octobre 2019

FILMOGRAPHIE: Ruben Fleischer est un réalisateur américain né le 31 octobre 1974. 2009 : Bienvenue à Zombieland. 2011 : 30 minutes maximum. 2012 : Gangster Squad. 2018 : Venom. 2019 : Retour à Zombieland.


On prend les mêmes et on recommence sous la houlette de Ruben Flescher, signataire du 1er opus ayant créé la surprise auprès des fans de récréation horrifique adeptes du "savoir savourer  les petites choses". Tant et si bien que l'on aurait pu craindre ici la redite poussive avec cette tardive séquelle puisque réalisée pile poil 10 ans plus tard. Que nenni, car toujours aussi efficace en terme de légèreté de ton, aussi modeste et peu avare en idées saugrenues sous l'impulsion de persos extravagants gentiment fripons, Ruben Flescher parvient presque à égaler son modèle à travers ses traditionnels ingrédients festoyant autour d'une traque aux Zombies pour rire. Des macchabée grimés de pustules car plus véloces et pugnaces qu'au préalable afin d'épicer l'exaltante aventure si bien qu'on les surnomment "T 800" en référence directe à Terminator 2. Et ce en militant à nouveau pour les valeurs de l'amitié, de la pop-culture (hommage probant à Elvis Presley dont Tallahassee ne jure que par son icone !) et de la solidarité sous couvert de récit gentiment initiatique si je me réfère à la dissension sentimentale de Columbus et Krista quelque peu compromis par l'intrusion d'une potiche "rose bonbon" irrésistiblement décervelée (Spoil ! j'étais d'ailleurs si ravi de la retrouver lors du dernier acte paroxystique fin du Spoil).


Ainsi donc, à travers le road movie que nos héros arpentent entre 2 trêves pour retrouver la trace de la soeur de Krista entichée d'un hippie vegan afin d'y rejoindre un havre de paix (la tour de Babylon !), Retour à Zombieland créé la constante sympathie. Non pas que les rebondissements et péripéties folingues qui empiètent le récit simpliste fassent preuve d'un enthousiasme galvanisant, mais la décontraction communicative du cast aussi cocasse qu'autrefois parvient à transcender la trivialité à travers leurs rencontres aléatoires auprès de survivants aussi bonnards (à l'instar de l'intervention semi-parodique des sosies de Tallahassee et de Columbus !). Et si le final homérique s'avère peut-être moins intense, efficace et surprenant qu'escompté, les sens de l'amitié de nos héros plus unis que jamais et l'étreinte romantique que renoue le couple Columbus / Krista pallient ses menues carences avec une attachante émotion. Enfin, en guise de cerise sur le gâteau, on déplore tout de même le clin d'oeil imparti au personnage de Bill Muray lors du générique de fin, faute d'une mécanique du rire timidement convaincante, à défaut de sa fougueuse action gore généreusement étalée. Mais loin de bouder notre plaisir, Retour à Zombieland était suffisamment fun, gore, décomplexé et amiteux pour rester sur une impression (presque) aussi assouvie que son modèle.


Ci-joint la chronique de son modèle: http://brunomatei.blogspot.com/2019/08/bienvenue-zombieland.html

*Bruno

vendredi 20 décembre 2019

L'Eventreur de New-York

                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

"Lo Squartatore di New York / The New-York Ripper" de Lucio Fulci. 1982. Italie. 1h33. Avec Jack Hedley, Almanta Suska, Howard Ross, Andrea Occhipinti, Alexandra Delli Colli, Paolo Malco, Cinzia de Ponti, Cosimo Cinieri, Daniela Doria, Babette New.

Sortie salles France: 4 Mai 1983. U.S: 1982

FILMOGRAPHIE SELECTIVELucio Fulci est un réalisateur, scénariste et acteur italien, né le 17 juin 1927 à Rome où il est mort le 13 mars 1996. 1966: Le Temps du Massacre, 1969 : Liens d'amour et de sang , 1971 : Carole, 1971: Le Venin de la peur, 1972 : La Longue Nuit de l'exorcisme, 1974 : Le Retour de Croc Blanc, 1975: 4 de l'Apocalypse, 1976: Croc Blanc, 1977: l'Emmurée vivante, 1979: l'Enfer des Zombies, 1980 : la Guerre des Gangs, 1980 : Frayeurs, 1981 : Le Chat noir, 1981 : L'Au-delà, 1981 : La Maison près du cimetière , 1982 : L'Éventreur de New York, 1984 : 2072, les mercenaires du futur, Murder Rock, 1986 : Le Miel du diable, 1987 : Aenigma, 1988 : Quando Alice ruppe lo specchio, 1988 : les Fantomes de Sodome, 1990 : Un chat dans le cerveau, 1990 : Demonia, 1991 : Voix Profondes, 1991 : la Porte du Silence.


Le pitch: Un mystérieux tueur surnommé l'éventreur s'en prend à des femmes particulièrement lubriques. Chargé de l'enquête, l'inspecteur Williams prend sous son aile un psychologue de renom pour tenter de démasquer le criminel simulant une voix de canard. Si bien qu'il prend malin plaisir à trafiquer sa voix au téléphone pour railler la police et l'avertir de son prochain méfait.


Sorti la même année que Ténèbres d'ArgentoLucio Fulci renoue également avec le néo-giallo. Ou plutôt le psycho-killer car l'influence de Maniac, sorti en 1980, est particulièrement prégnante dans cette volonté graphique de choquer le plus vulgairement auprès de meurtres d'une bestialité inouïe, et ce à travers la scénographie inquiétante d'un New-York littéralement dépravé. En l'occurrence, nos citadins caractérisés par un gigolo, une nympho et son mari notable laissent libre cours à leur fantasmes de par leurs pulsions sexuelles incontrôlées. D'ailleurs, même le flic de routine, peu perspicace dans son enquête, couche avec une jeune prostituée pour combler son vide conjugal. Ainsi, à travers le canevas d'une investigation criminelle émaillée de fausses pistes, Lucio Fulci s'intéresse parmi l'évidente efficacité d'une réalisation très inspirée à nous façonner un show de sexe et de mort jusqu'au vertige des sens ! Car comme souvent chez le maître transalpin de l'horreur, une attention assidue est impartie aux séquences gores d'une extrême violence dans leur impact visuel putassier. Si bien que la qualité des effets de maquillage conçus par Rosario Prestopino s'avèrent toujours aujourd'hui frappants de réalisme en imposant des séquences d'anthologie à graver dans les annales (à l'instar du rasoir du tueur tranchant délicatement un téton pour ensuite pénétrer l'oeil de la victime, le tout filmé en focal variable !). Ainsi, la manière toute personnelle dont Fulci élabore ses séquences chocs avec sadisme cuisant s'écarte miraculeusement de la complaisance (à contrario des critiques défaitistes de l'époque !) de par sa brutalité stylisée qui n'appartient qu'à lui.


Par conséquent, au-delà de son caractère ultra sanglant, la sexualité déviante est autant mise en exergue au sein de l'urbanisation débauchée d'un new-york livré à la corruption sexuelle. Ce climat très malsain d'un environnement subordonné au meurtre et la perversité prendra donc au piège une poignée de libertins soumis aux exactions meurtrières d'un éventreur vindicatif. Et si l'Eventreur de New-York extériorise un sentiment de claustration auprès du spectateur, c'est notamment pour ses séquences de sexe sensorielles filmées avec une audace inévitablement dérangeante (on frôle parfois même le X pour certains plans dénudés). En l'occurrence, il n'est point question d'agrémenter de jolies séquences érotiques pour titiller la libido du spectateur, mais à contrario de nous placer dans la position inconfortable du voyeur livré aux provocations aussi bien triviales que goguenardes (le jeu de jambes improvisé dans un bar par trois clients pour exciter la bourgeoise nympho ou encore le show érotique diffusé dans une salle de peep-show auquel les spectateurs sont transis d'émoi !). Ainsi, au fil de l'intrigue soigneusement mise en place à travers ses dérives précitées, Fulci va ensuite s'intéresser à l'unique survivante épargnée et entretenir un certain suspense quand à la véritable identité du meurtrier. L'idée inhabituelle d'associer une voix de canard afin de falsifier la personnalité du suspect s'avère aussi originale que facétieuse de par son ton sardonique d'y provoquer la police, quand bien même le spectateur s'interroge à connaître les réelles motivations de l'éventreur misogyne. D'autant plus que son point d'orgue judicieux laisse préalablement place à un simulacre pour ensuite nous dévoiler une vérité sordide liée à l'agonie infantile. Spoil ! On quitte alors le film avec un arrière goût amer dans la bouche d'avoir été finalement témoin de l'iniquité d'un mélodrame familial dénué de gratuité quant aux intentions justifiées du tueur. Une cruelle tragédie auquel un père de famille noyé de chagrin s'est laissé livré à ses instincts les plus bas pour réclamer une vengeance aveugle. Fin du Spoil


Joliment photographié dans un New-York égrillard et esthétiquement soigné de par ses éclairages saturés pas si éloignés d'un Argento alchimiste, l'Eventreur de New-york demeure la dernière pièce maîtresse du maître transalpin. Car mis en scène avec une ambition artistique probante afin de se démarquer de ses homologues ricains, ce giallo à la fois novateur et personnel sait utiliser à bon escient les tabous de sexe et de mort à travers ses métaphores sur le malaise existentiel et la solitude.

*Bruno
20.12.19. 5èx
12.09.12. 208 v

Dédicace à Berangere Soustre De Condat-Rabourdin

Apport qualitatif du Blu-ray Blue Underground: 8,5/10

jeudi 19 décembre 2019

A gun for Jennifer

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Todd Morris. 1997. U.S.A. 1h30. Avec Deborah Twiss, Benja Kay, Rene Alberta, Tracy Dillon, Freida Hoops.

Sortie salles France: 14 Janvier 1998 (Int - 16 ans)

FILMOGRAPHIE: Todd Morris est un réalisateur, scénariste et producteur américain. 2005: Molotov Samba. 1997: A Gun for Jennifer


Pisse and Dead.
Plutôt rare et méconnu si bien qu'il m'aura fallu patienter 22 ans pour le découvrir après sa discrète sortie confidentielle, A gun for Jennifer joue la carte du cinéma d'exploitation comme il en fleurissait lors de la sacro-sainte décennie 70. Oeuvre underground tournée avec des bouts de ficelles et un cast amateur, ce rape and revenge poisseux doit son inspiration auprès de l'épouse du réalisateur (ici productrice, scénariste et actrice principale) ayant vécue une très mauvaise expérience en tant que gogo danseuse dans un bar miteux fréquenté (pour la plupart selon ses dires) par des machistes orduriers. Ainsi, le récit linéaire nous relate l'odyssée sauvage, l'initiation criminelle de Jennifer après avoir assassiné son mari et été violée par 2 malfrats au bout d'une ruelle sordide. Car secourue par 5 justicières opiniâtres au moment de son ultime agression, Jennifer va peu à peu prendre goût aux châtiments punitifs que ces dernières invoquent sans vergogne dans une éthique féministe irresponsable. Oeuvre crasseuse probablement inspirée des péloches mal élevées du samedi soir projetées dans les drive-in, A gun for Jennifer rappelle les débuts aussi bien laborieux que prometteurs d'un certain Abel Ferrarra si je me réfère à son excellent film fauché Driller Killer injustement conspué.


Mais pas que, car de par ses éclairs de violence tranchés (parfois d'une surprenante maîtrise technique) et ses scènes gores crapoteuses (le carnage final s'avère mémorable de jusqu'au-boutisme), on peut également songer aux bobines insalubres d'un William Lustig avec Maniac ou encore de Buddy Giovinazzo avec Combat Shock produit par Troma. Pour autant, il est dommageable que l'aspect redondant de leur justice expéditive ainsi que le jeu amateur des comédiennes (pourtant pleines de conviction et d'un charisme marginal plus vrai que nature !) peinent à insuffler de l'intensité dramatique au fil d'un cheminement sans surprise. Sans toutefois céder à l'ennui, de par l'intégrité indiscutable du réalisateur tentant de renouer avec l'aspect documenté des Vigilante movies les plus insolents, A gun for Jennifer inspire la sympathique curiosité sous l'impulsion de gueules féminines sans fard à travers leur morphologie patibulaire. Si bien qu'au fil de leurs errances sauvagement criminelles (saturées d'une bande musicale agressive Rock/Punk/New-wave), on se surprend d'y éprouver une certaine appréhension davantage dérangeante quant à leur idéologie fascisante que bien des spectateurs auront peine à cautionner (même s'il faut savoir y prendre du recul afin d'apprécier le délire scabreux).


Girl Power.
Bien que discutable quant à son degré de réalisme cru parfois plombé par la maladresse d'une réalisation (trop) novice et du jeu un peu trop approximatif (ou surjoué) de certaines interprétations, A gun for Jennifer tente de ranimer la flamme du ciné Grindhouse le plus licencieux (aux effluves de pisse !) sous le pivot d'un florilège de séquences-chocs tantôt électrisantes. A découvrir en y étant préparé. 

*Bruno