de Nicholas Meyer. 1983. U.S.A. 2h06. Avec Jason Robards, JoBeth Williams, Steve Guttenberg, John Cullum, John Lithgow, Bibi Besch, Lori Lethin, Amy Madigan.
Diffusion TV U.S: 20 Novembre 1983. Sortie salles France: 25 Janvier 1984
FILMOGRAPHIE: Nicholas Meyer est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain, né le 24 Décembre 1945 à New-York.
1979: C'était demain. 1982: Star Trek 2. 1983: Le Jour d'Après. 1985: Volunteers. 1988: Les Imposteurs. 1991: Company Business. Star Trek 6. 1999: Vendetta.
"Le Jour d’Après : autopsie d’un monde effondré".
Phénomène télévisuel lors de sa diffusion américaine, Le Jour d’Après fit naître un vent de panique tel qu’une ligne téléphonique fut mise en place dès le soir même pour calmer les esprits. Son impact émotionnel fut si retentissant que la France s’empressa de l’exploiter en salles. Œuvre de fiction post-apocalyptique, le film illustre les conséquences d’une Troisième Guerre mondiale embrasée par le péril nucléaire, décrivant avec un réalisme abrupt la survie désespérée d’une centaine d’êtres contaminés par la radioactivité. Structuré en trois actes, Le Jour d’Après s’attarde d’abord sur le quotidien paisible de familles ordinaires, lentement gagnées par l’angoisse face à l'escalade d’un conflit politique opposant URSS, Allemagne de l’Est et États-Unis. La caractérisation reste classique, fondée sur les principes d’un certain idéal familial, jusqu’à ce que les médias, saturés d’alertes, fassent basculer l’anxiété dans la frénésie : on investit les supermarchés, on remplit les caddies, on cherche des caves où se terrer — pendant que d’autres, à des kilomètres de leurs proches, entament une course contre la montre, le cœur noué, pour les rejoindre.
Puis vient le cataclysme. Lorsque les missiles américains sont lancés, la riposte soviétique s’abat dans une déflagration totale. Le Jour d’Après plonge alors dans l’horreur nue : une apocalypse nucléaire d’une brutalité hallucinée. Les effets spéciaux, parfois bricolés, parfois frappants — soutenus par des stock-shots tirés de Meteor ou Un Tueur dans la foule — parviennent malgré tout à générer une terreur profonde. Champignons atomiques, incandescences meurtrières, brasiers industriels, cités désossées : la vision d’un pays qui s’effondre est martelée sans relâche, à coups d’images cauchemardesques. Pour une production télévisuelle, Nicholas Meyer signe un coup de poing sans fard, une secousse émotionnelle d’une efficacité implacable. Cette seconde partie, fulgurante, vous cueille au plexus sans le moindre répit.
La dernière partie, plus sobre, plus cruelle aussi, s’attarde sur l’après. L’après-lumière, l’après-vie. Le réalisateur suit quelques survivants, ces visages croisés plus tôt, désormais hantés par le chaos. À travers eux, il brosse le tableau d’un monde à l’agonie : champs calcinés, forêts dénudées, arbres exsangues, animaux foudroyés, charniers d’humains pourrissants ou déjà momifiés. Une odeur de mort sature l’air, le choléra rôde, les vautours humains dictent leur loi. Le Jour d’Après devient alors une fresque dantesque, un opéra funèbre où chaque silhouette erre, spectrale, comme un zombie vidé d’avenir.
29.11.12. 4èx
Puis vient le cataclysme. Lorsque les missiles américains sont lancés, la riposte soviétique s’abat dans une déflagration totale. Le Jour d’Après plonge alors dans l’horreur nue : une apocalypse nucléaire d’une brutalité hallucinée. Les effets spéciaux, parfois bricolés, parfois frappants — soutenus par des stock-shots tirés de Meteor ou Un Tueur dans la foule — parviennent malgré tout à générer une terreur profonde. Champignons atomiques, incandescences meurtrières, brasiers industriels, cités désossées : la vision d’un pays qui s’effondre est martelée sans relâche, à coups d’images cauchemardesques. Pour une production télévisuelle, Nicholas Meyer signe un coup de poing sans fard, une secousse émotionnelle d’une efficacité implacable. Cette seconde partie, fulgurante, vous cueille au plexus sans le moindre répit.
La dernière partie, plus sobre, plus cruelle aussi, s’attarde sur l’après. L’après-lumière, l’après-vie. Le réalisateur suit quelques survivants, ces visages croisés plus tôt, désormais hantés par le chaos. À travers eux, il brosse le tableau d’un monde à l’agonie : champs calcinés, forêts dénudées, arbres exsangues, animaux foudroyés, charniers d’humains pourrissants ou déjà momifiés. Une odeur de mort sature l’air, le choléra rôde, les vautours humains dictent leur loi. Le Jour d’Après devient alors une fresque dantesque, un opéra funèbre où chaque silhouette erre, spectrale, comme un zombie vidé d’avenir.
"Après le souffle, la poussière".
Cri d’alarme contre le vertige nucléaire, le film demeure une charge inflexible contre l’aveuglement de gouvernements voués à la destruction mutuelle. Les visions morbides de Nicholas Meyer, imprégnées de cendre et de ruine, laissent l’empreinte d’un génocide froid, implacable. Terrifiant jusqu’au dégoût, jusqu’au silence nauséeux. Et l’on espère, viscéralement, ne jamais connaître pareille extinction.
Note : plus de 100 millions d’Américains ont regardé ce téléfilm lors de sa première diffusion.
*Bruno29.11.12. 4èx
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