vendredi 9 novembre 2012

TRANSAMERICA EXPRESS (Silver Streak)

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Arthur Hiller. 1976. U.S.A. 1h54. Avec Gene Wilder, Richard Pryor, Patrick McGoohan, Ned Beatty, Clifton James, Fred Willard, Len Birman.

Sortie salles France: 24 Août 1977 (1ère diffusion TV TF1: 15 Novembre 1981)

FILMOGRAPHIE: Arthur Hiller est un réalisateur et acteur canadien, né le 22 Novembre 1923 à Edmonton, Alberta (Canada). 
1955: Police des plaines. 1964: Les Jeux de l'amour et de la guerre. 1965: Promise her Anything. 1966: Tobrouk, commando pour l'enfer. 1966: Les Plaisirs de Pénélope. 1967: The Tiger Makes out. 1970: Escapade à New-York. 1970: Love Story. 1971: Plaza suite. 1971: L'Hôpital. 1972: l'Homme de la manche. 1975: The Man in the Glass Booth. 1976: Transamerica Express. 1979: Ne tirez pas sur le dentiste. 1979: Morsures. 1981: Making Love. 1982: Avec les compliments de l'auteur. 1987: Une Chance pas croyable. 1989: Pas nous, pas nous. 1990: Filofax. 1992: The Babe. 1997: An Alan Smithee Film.


Réalisateur éclectique qui aura touché à tous les genres mais aussi apporté sa contribution à diverses séries TV (la Famille Adams, Perry Mason, Alfred Hitchcock présente), Arthur Hiller nous livre en 1976 l'un de ses meilleurs films avec Transamerica Express. Condensé d'action et de suspense, de romance et de comédie mais aussi de catastrophe vers son point d'orgue alerte, cet hommage facétieux aux intrigues hitchcockiennes constitue un divertissement de choix mené sur un rythme effréné ! Avec l'abattage de deux acteurs impayables à la complicité commune (Gene Wilder en gaffeur valeureux et Richard Pryor en cleptomane au grand coeur !), Transamerica Express nous entraîne dans une improbable course poursuite en interne ferroviaire et à proximité de contrées rurales. A bord du Transamerica, George Caldwell, pélerin sans histoire, tombe subitement amoureux d'une jeune secrétaire avant d'être le témoin aléatoire d'un meurtre. Rapidement, les dangereux criminels décident de l'évincer du train afin qu'il ne découvre leur subterfuge à subtiliser un professeur d'art par leur sosie. Pugnace à contrecarrer la manigance des malfaiteurs, George va tenter par tous les moyens d'avertir la police avant de se retrouver suspecté.


Avec l'élaboration d'un scénario solide ne cessant de rebondir parmi une série d'incidents fortuits, cette fantaisie endiablée multiplie les péripéties avec une dextérité peu commune. Avant tout érigé sous la légèreté de la comédie hilarante, le réalisateur ponctue son cheminement narratif de gags irrésistibles (George se maquillant le visage de cirage noir pour éviter que la police ne le reconnaisse, le flic amateur de séries TV incapable de comprendre qui est l'auteur des meurtres, George éjecté du train à trois reprises mais pourvu d'aubaine insensée pour pouvoir remonter à bord !). Mais Arthur Hiller nous conçoit notamment un récit policier ordonné alternant rixes explosives dans ses échanges de tirs entre gangsters et flics et exactions meurtrières pour les individus encombrants. Avec une vigueur et une bonne humeur fringante, Transamerica Express trouve le juste équilibre à affilier ses genres disparates. En prime, la romance allouée entre nos deux amants et son suspense progressiste culminant un dernier enjeu alarmiste vers le principe catastrophiste comblent le spectateur sans jamais faire preuve d'esbroufe inutile. L'intrigue savamment charpentée éludant la moindre digression pour, à contrario, crédibiliser au possible les vicissitudes de nos protagonistes inlassablement pourchassés.


Formidablement manoeuvré par un trio de complices extrêmement attachants (Wilder/Pryor/Beatty) et d'une engeance notable (le génialement pisse-froid Patrick McGoohan !), Transamerica Express est un modèle de loufoquerie mâtiné d'haletant suspense ! Et pour conclure de manière pétulante, son point d'orgue irréversible surprend et impressionne avec l'acuité spectaculaire d'un crash ferroviaire. En résulte un divertissement hybride incroyablement fougueux dans les genres lestement codifiés. Une totale réussite !

09.11.12. 4èx
BM


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