jeudi 11 décembre 2014

Mad-Max 2 / Mad-Max 2: The Road Warrior. Grand Prix, Avoriaz 82.

                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Moviecovers.com

de George Miller. 1981. Australie. 1h35. Avec Mel Gibson, Bruce Spence, Mike Preston, Max Phipps, Vernon Wells, Kjell Nilsson, Emil Minty, Virginia Hey.

Récompense: Grand Prix au Festival du Film Fantastique d'Avoriaz, 1982

Sortie salles France: 11 Août 1982. U.S: 21 Mai 1982. Australie: 24 Décembre 1981

FILMOGRAPHIE: Georges Miller est un réalisateur, scénariste et producteur australien, né le 3 Mars 1945 à Chinchilla (Queensland).
1979: Mad-Max. 1981: Mad-Max 2. 1983: La 4è Dimension (dernier segment). 1985: Mad-Max : Au-delà du dôme du Tonnerre. 1987: Les Sorcières d'Eastwick. 1992: Lorenzo. 1997: 40 000 ans de rêve (documentaire). 1998: Babe 2. 2006: Happy Feet. 2011: Happy Feet 2. 2014: Mad Max 4; Fury Road.


"Ma vie s’éteint, la vue se brouille, il ne reste plus que le souvenir. Je m’souviens d’un temps ou régnait le chaos, un temps de rêves brisés, de terres dévastées... Mais par-dessus tout, je me souviens du guerrier de la route. L’homme que nous appelions Max. Pour comprendre qui était cet homme, il faut revenir à une autre époque. Quand le monde tournait au carburant noir et que florissaient dans les déserts de grandes cités de tubes et d’acier... Disparues, maintenant, balayées... Pour des raisons aujourd’hui oubliées, deux puissantes tribus entrèrent en guerre allumant un brasier qui les dévora toutes les deux. Sans carburant, elles n’étaient rien. Leur empire était de paille. Le grondement des machines hoqueta et s’éteignit. Les chefs parlèrent, et parlèrent... Et parlèrent encore. Mais rien ne pouvait endiguer le désastre. Leur monde s’écroula... Les villes explosèrent provoquant une tornade de pillages. Un vent brûlant de terreur ; L’homme commença à se nourrir de l’homme. Sur les routes régnait le cauchemar de la ligne blanche. Seuls les flibustiers les plus mobiles, les pillards les plus impitoyables survivaient... Les bandes prirent le contrôle des routes prêtes à se faire la guerre pour un bidon de carburant. Dans ce maelström de pourriture, le commun des mortels était brisé, écrasé. Des hommes comme Max, Max le guerrier. Dans le rugissement d’un moteur, il avait tout perdu... Et il devint un homme vidé, consumé, ravagé, un homme hanté par les démons de son passé, un homme qui errait sans but par les terres désolées. Ce fut ici, dans ce lieu maudit, qu’il réapprit à vivre..."
 

Phénomène planétaire, alors que le premier volet avait été boudé par les Américains, Mad Max 2 s’est taillé, au fil des années, la réputation d’archétype du film d’action, ses poursuites et cascades inédites s’enchaînant à un rythme effréné. Revoir Mad Max 2 pour la seconde ou la dixième fois sans éprouver le moindre soupçon de lassitude prouve à quel point le génie de la mise en scène de George Miller reste insurpassable, et que son dosage d’humour, d’action et de violence renvoie au spectacle populaire, malgré ses éclairs de brutalité !

L’impression de vitesse vertigineuse que nous procurent ces bolides échevelés nous laisse les mains moites, dans leurs affrontements routiers à la manière jouissive d’un roller coaster. Sans le recours aux effets numériques, les cascades insensées, jamais vues jusqu’alors, sont transcendées par la vigueur d’un montage à couper au rasoir et le professionnalisme de cascadeurs infaillibles. Les véhicules se pourchassent sans relâche jusqu’au crash improvisé, entre ferrailles et tôles froissées, tandis que certains passagers s’extraient de leur bolide pour bondir sur l’ennemi avec une hargne incontrôlable ! Dans cette offensive sur bitume, les corps calcinés ou déchiquetés sont projetés dans les airs, parfois même piétinés sous les roues !

L’hyperréalisme de ces morceaux de bravoure s’avère d’autant plus incisif que l’orchestration épique de Brian May en marque la cadence, scandant les poussées d’adrénaline ! L’extravagance vestimentaire de la tribu des gladiateurs — cuir noir, fusils, armes médiévales — illustre de façon débridée leur éthique primitive, plongée dans la déshumanisation.

Mais ce lot d’affrontements barbares et de courses automobiles ne verse jamais dans la surenchère : tout est subordonné à un script efficace, où se croisent stratégies d’attaque et de défense, enjeux pétroliers, communication de crise et cohésion humaine au sein d’une communauté pacifiste prise à partie par le clan d’Humungus. Alors que ces derniers cherchent par tous les moyens à s’emparer de l’essence confinée dans la raffinerie, Max, guerrier solitaire, s’improvise sauveur : il propose un marché, échoue dans une bravoure esseulée, puis revient prêter main-forte — en dernier recours.

Dominé par la présence iconique de Mel Gibson, dans la peau de l’ancien flicard meurtri, Max s’impose en héros déchu, hanté par ses démons, avant de retrouver l’humanisme d’un regain d’empathie pour cette communauté loyale.


Fury Gladiators
Western dystopique filmé en plein désert australien, Mad Max 2 renouvelle le cinéma d’action dans sa scénographie post-apo, où les derniers survivants tentent, sous l’autorité d’un guerrier sans foi, de rejoindre un nouvel horizon, à travers une terre dévastée. Furieusement excitant, mené à un rythme frénétique, mais aussi diablement attachant, dans la mythologie du héros comme dans la fantaisie altruiste de certains seconds rôles (le pilote de l’autogire mangeur de serpent, l’enfant sauvage en quête paternelle), ce modèle d’efficacité insuffle un souffle épique proprement inédit.

Condensé en une interminable course-poursuite, Mad Max 2 iconise, sans prétention, l’actionner post-nuke le plus intense et jouissif de l’histoire du cinéma.

P.S: Hommage rédigé avant la sortie de Mad-Max: Fury Road !

La critique de (l'incompris) Mad Max 3http://brunomatei.blogspot.fr/2013/09/mad-max-au-dela-du-dome-du-tonnerre-mad.html

Bruno Matéï
6èx

8 commentaires:

  1. Encore une fois, une critique tres intéressante sur ce monument du post apo ultra efficace niveau mise en scène, le meilleir des trois de mon point de vue. Et j'attends avec une impatience fébrile le prochain Mad Max, avec toujours un George Miller en super forme au vu du dernier trailer qui m'a donné des frissons tant le film promet une démesure et une folie palpitante ! vivement mai 2015 !

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  2. Merci Atreyu. Le trip monstrueux que j'me suis pris hier soir pour la 6è fois !
    Quand à Mad-Max: Fury Road, je l'attends comme le messie et j'y serais à 14H le 13 mai ! J'en ferais mon rapport vers 18h ! ^^

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  3. je ne suis pas du tout surpris de l'amour que tu portes a ce western post-apo , quand je vois tes influences ciné dont je me sent extrêmement proche...Pour revenir (le fameux effet boomerang ) sur M.M. 2 , je ne peux pas imaginer un instant que l'on puisse , si on est amateur et mateur de série B , de grindhouse, d'actionner movie , de western , de pots-apo ....renier cette œuvre séminale . Pourquoi cette précision ,es tu surement en train de te dire, interpellé que tu puisse être a l'idée ! Pas du tout , juste que je me suis retrouvé devant des coms assassins et inquisiteurs sur ce film ,même si comme toujours dans ces cas la , pas du tout argumenté ni développé . Mais quand même cela aurait plutôt tendance a me titiller la glande de la sauvagerie , et me faire dégainer mon canon scié !
    Donc ca fait du bien de souligner une chro qui rend hommage avec en plus beaucoup de pertinence a ce film culte ! oui , cuuuuulllllltttttttttteeeeeeeeee !!! Pourquoi , quelqu'un sur la toile a quelque chose a redire ??? qu'il soulève sa souris , ou qu'il retourne dans le désert a jamais !!!! Non, mais ......

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  4. lol. Je me souviens Inglorius d'une ribambelle de critiques assassines que j'avais lu sur le site Horreur.com si je ne me trompe pas. Il y a de cela une dizaine d'années. Je n'ai jamais compris cette aversion, cet acharnement de moqueries dont j'ai depuis oublié si les arguments étaient sincères, justifiés ou pas.

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  5. Quel film ce Mad Max 2 ! et quelle trilogie par ailleurs où même le laborieux troisième épisode, celui de la "réparation de Max" me semble intéressant malgré ses défaillances.
    Mad Max premier du nom fût un film culte, Mad Max 2 le défi est un chef d'oeuvre du cinéma !
    Et pour l'instant Mad Max: Fury Road possède la bande annonce la plus éblouissante jamais vue depuis longtemps (une tragédie de deux minutes avec la musique idoine) !

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  6. et bien tu retrouve encore plus de critiques assassines de nos jours , par exemple il y a peu sur le site officiel de MadMovies ...Ben si , MadMovies , le feu magazine qui était bien a l'époque de JPP ? tu vois pas ??moi non plus ....

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  7. tu t'imagine que tu es le seul à avoir souffert? on est tous passé par là mon vieux, mais nous on a pas renoncé, on est resté des êtres humains avec notre dignité, mais toi tu restes dehors avec les bêtes, tu n'es personne!
    vu en 82 et 86 au cinoche.vu depuis des centaines de fois. mon film favoris et de loin.vu aussi fury road, du très lourd. loin des merdes d'avengers et des fast and.....Mais pour moi le chef d'œuvre de Miller restera le second volet. La grâce s'est abattue sur toute l'équipe en cette année 81. merci bruno pour ton article

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  8. De rien, et merci pour ton commentaire ! ^^

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