lundi 1 décembre 2014

Sunshine

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Danny Boyle. 2007. Angleterre. 1h47. Avec Cillian Murphy, Chris Evans, Rose Byrne, Michelle Yeoh, Cliff Curtis, Troy Garity, Hiroyuki Sanada.

Sortie salles France: 11 Avril 2007. Angleterre: 6 Avril 2007

FILMOGRAPHIE: Danny Boyle est un réalisateur Britannique, né le 20 Octobre 1946 à Manchester.
1994: Petits Meurtres entre amis. 1996: Trainspotting. 1997: Une Vie moins Ordinaire. 2000: La Plage. 2002: 28 Jours plus tard. 2004: Millions. 2007: Sunshine. 2008: Slumdog Millionaire. 2010: 127 Hours. 2013: Trance.


Echec commercial lors de sa sortie, Sunshine bénéficie pourtant d'un spectacle vertigineux régi autour du système solaire lorsque huit astronautes vont tenter de ranimer le soleil à l'aide d'une bombe nucléaire. Or, leur mission va être compromise par un concours de circonstances infortunées. Qu'en sera t-il du devenir de l'humanité ? Si le pitch peut prêter à sourire de par l'aspect fantaisiste d'une telle mission comparable à celle du blockbuster (indigeste) Armageddon, Sunshine élude toute forme de racolage, aussi spectaculaire qu'il soit, pour se focaliser sur l'attitude démunie de ses astronautes en quête existentielle. Et pour une première incursion dans la science-fiction, Danny Boyle s'en sort donc avec les honneurs de nous avoir conçu cette splendide série B (de luxe) riche en rebondissements et rehaussée d'un esthétisme fulgurant au sein de sa scénographie spatiale plus vraie que nature. J'ose même avouer que le réalisme imparti aux décors industriels ou à ceux des vaisseaux spatiaux voguant à proximité de l'immense soleil anticipe le tour de force technique démontré dans le novateur Gravity ! Odyssée de l'espace à la dimension humaine rude quand une poignée de héros vont mesurer leur sens du courage, de loyauté et du sacrifice, Sunshine nous conte leur épreuve de force dans un univers stellaire d'où plane l'ombre d'une divinité malfaisante. 


Confrontés aux dilemmes moraux, aux incidents techniques, aux conflits de virilité puis à la découverte surprise d'un saboteur inconnu, leur espoir de sauver l'humanité s'avère toujours compromise par un concours d'évènements impondérables. Réalisé avec souci de réalisme (euphémsime), à l'instar de l'incroyable beauté de ces effets-spéciaux numériques, Sunshine possède l'atout de filmer l'espace comme si vous y étiez ! Qui plus est, à l'aide d'une intrigue pessimiste où l'avenir de notre humanité est à deux doigts de se volatiliser, les séquences d'action qui s'y interposent sont tributaires du cheminement aussi héroïque que suicidaire des protagonistes à bout de course. Il s'avère donc que, outre sa dramaturgie imposée durant ce cheminement périlleux où les pertes humaines affluent, le film distille une intensité haletante quant à la survie de ces astronautes confrontés à leur curiosité de percer les origines de la vie et à affronter les risques inconsidérés. Quand au final onirique scandé du thème élégiaque de John Murphy et Underworld, il laisse percer l'émotion Spoil ! parmi le témoignage de ces ultimes survivants et d'une famille contemplant de la terre la résultante de leur mission de dernier ressort Fin du Spoil


Hymne à l'immensité de l'espace et à ses secrets impénétrables, ode à la bravoure de ces astronautes suicidaires pourvus d'une digne humanité, Sunshine renouvelle l'expédition spatiale avec l'indéniable efficacité d'un script imprévisible épaulé d'une réalisation littéralement formelle (on en prend plein la vue sans interruption possible). Du grand space opera naturaliste qui fera date. 

* Bruno
29.07.22. 
25.03.24. 4èx. Vostfr

1 commentaire:

  1. Bonjour Bruno,
    Pour le coup, vraiment, c'est étonnant ! Il se trouve que je l'ai vu (revu) hier soir justement ! Pourtant le dvd que je possède depuis pas mal de temps était encore sous blister ! Oublié sous une pile de dvd datant de l'époque où j'achetais beaucoup ce type de supports, ce temps est révolu et retrouver un dvd que tu n'as jamais regardé dans un carton prend donc des allures de découvertes archéologiques !
    Ce film je l'avais quand même vu au cinoche, je me souviens qu'à l'époque les films dans l'espace un peu sérieux se faisaient rares (toujours le cas d'ailleurs) je me rappelle que ça m'avait même suffisamment motivé pour aller voir "Dante 01" de Marc Caro (en multiplex, il n'y en a pas beaucoup qui ont du y aller je pense, pauvre S-F française va).
    Eh bien le film est toujours aussi passionnant, intimiste, métaphysique, déroutant malgré sa fin cohérente mais un brin sabotée par une mise en scène complétement bazardée. Les scènes spatiales sont anxiogènes, l'ambiance générale est mélancolique. La colorimétrie est à seule l'expression des points de vue des personnages. Bref du bon boulot pour cette réécriture du mythe d'Icare !
    Malgré cela ce métrage semble tombé dans l'oubli...d'ailleurs ce matin je ne sais déjà plus où j'ai rangé le dvd ! Après le mystère Andromède, le mystère Sunshine ?

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