de John Carpenter. 2001. U.S.A. 1h38. Avec Natasha Henstridge, Ice Cube, Jason Statham, Clea DuVall, Pam Grier, Joanna Cassidy, Richard Cetrone.
Sortie salles France: 21 Novembre 2001. U.S: 24 Août 2001
FILMOGRAPHIE: John Howard Carpenter est un réalisateur, acteur, scénariste, monteur, compositeur et producteur de film américain né le 16 janvier 1948 à Carthage (État de New York, États-Unis). 1974 : Dark Star 1976 : Assaut 1978 : Halloween, la nuit des masques. 1979: Le Roman d'Elvis. 1980 : Fog 1981 : New York 1997 1982 : The Thing 1983 : Christine 1984 : Starman 1986 : Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin 1987 : Prince des ténèbres 1988 : Invasion Los Angeles 1992 : Les Aventures d'un homme invisible 1995 : L'Antre de la folie 1995 : Le Village des damnés 1996 : Los Angeles 2013 1998 : Vampires 2001 : Ghosts of Mars 2010 : The Ward.
Echec commercial d'autant plus discrédité par quelques critiques de l'époque, Ghosts of Mars symbolise l'oeuvre maudite qu'il serait temps de réhabiliter tant cet excellent western futuriste s'avère perpétuellement captivant dans son lot d'action et de rebondissements tout en soulignant en sous-texte social une diatribe contre le colonialisme ricain. En 2076, Mars est exploité par une colonie de mineurs afin de la rendre habitable. Deux femmes flics, Helena Braddock et Mélanie Ballard ont pour mission de récupérer un dangereux criminel responsable de la mort de six travailleurs au sein du Shining Canyon. Sur place, elles découvrent une cité étrangement évacuée d'habitants, à l'exception du criminel Desolation William et de quelques prisonniers erratiques confinés à l'intérieur une cellule. Mais dehors, une menace beaucoup plus vicieuse et délétère est sur le point d'élaborer une offensive !
Si dans un premier temps, on peut reprocher à Carpenter d'emprunter quelques idées et situation de siège vues dans Assaut et The Thing, on ne peut nier l'indéniable efficacité qui émane de cette guérilla homérique aussi barbare que belliqueuse. Empruntant à la dynamique de groupe et aux conflits de discorde avant l'accord d'une cohésion, nos survivants vont finir par collaborer avec des marginaux pour mieux combattre une tribu de guerriers sanguinaires ! C'est également la scénographie rutilante d'un Mars inquiétant permettant au spectateur de se dépayser pour s'immerger dans un environnement aussi hostile que palpable. A l'instar de la menace invisible (une sorte de poudre rouge) s'emparant des corps des êtres humains pour les posséder un à un et ainsi unifier une hiérarchie révolutionnaire. Affublés de peintures tribales et de piercings sur tout le visage, ces fantômes originaires d'une biologie indigène et libérés de leur caveau incarnent une métaphore sur le sort réservé au peuple indien lorsque les américains se sont emparés de leur terre. Et leur vengeance de s'accomplir ici sur Mars afin de repousser à nouveau l'envahisseur ! Outre l'aspect jouissif de certaines séquences d'action rigoureusement chorégraphiées et de certaines idées subversives (l'ingestion de drogue est ici profitable pour le consommateur s'il veut éviter l'emprise de l'entité indigène !), Ghosts of Mars est également privilégié par la prestance burnée de comédiens en roue libre affublés d'un look fétichiste. L'audace de Carpenter étant également d'avoir attribué le rôle principal à un personnage féminin, une jeune mannequin blonde préalablement révélée dans la sympathique série B, La Mutante. Et on peut avouer sans rougir que cette plantureuse beauté s'avère parfaitement crédible dans la peau d'une lieutenant inflexible toute aussi loyale lorsqu'elle décide de coopérer avec un anti-héros difficilement domptable. Secondé par Ice Cube, ce dernier livre sans réserve son meilleur rôle dans la peau d'un délinquant inébranlable fustigé depuis toujours par sa couleur de peau mais épris aujourd'hui d'un héroïsme rédempteur.
Invaders from Mars
Rythmé par le score électro de Carpenter himself et des percussions hard-rock d'Anhrax, Ghost of Mars caractérise l'excellence d'une série B de samedi soir conduite avec efficacité, maîtrise et subversion. On apprécie d'autant mieux le caractère attachant et bien trempé de nos protagonistes symbolisant l'escorte solidaire assignée au sens de bravoure et du sacrifice, quelque soit leur différence sociale.
Rythmé par le score électro de Carpenter himself et des percussions hard-rock d'Anhrax, Ghost of Mars caractérise l'excellence d'une série B de samedi soir conduite avec efficacité, maîtrise et subversion. On apprécie d'autant mieux le caractère attachant et bien trempé de nos protagonistes symbolisant l'escorte solidaire assignée au sens de bravoure et du sacrifice, quelque soit leur différence sociale.
Bruno Matéï
3èx
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