vendredi 29 juillet 2016

La Grande Vadrouille

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com

de Gérard Oury. 1966. France/Angleterre. 2h05. Avec Louis de Funes, Bourvil, Terry-Thomas, Claudio Brook, Mike Marshall, Marie Dubois, Pierre Bertin, Andréa Parisy, Mary Marquet, Benno Sterzenbach, Paul Préboist, Henri Génès, Colette Brosset.

Sortie salles France: 8 Décembre 1966

FILMOGRAPHIE: Gérard Oury (Max-Gérard Houry Tannenbaum) est un réalisateur, acteur et scénariste français né le 29 avril 1919 à Paris, décédé le 20 Juillet 2006 à Saint-Tropez.
1960: La Main Chaude. La Menace. 1962: Le Crime ne paie pas. 1965: Le Corniaud. 1966: La Grande Vadrouille. 1969: Le Cerveau. 1971: La Folie des Grandeurs. 1973: Les Aventures de Rabbi Jacob. 1978: La Carapate. 1980: Le Coup du Parapluie. 1982: L'As des As. 1984: La Vengeance du Serpent à Plumes. La Joncque (inachevé). 1987: Levy et Goliath. 1989: Vanille Fraise. 1993: La Soif de l'or. 1996: Fantôme avec chauffeur. 1999: Le Schpountz.


Multi-diffusé à la télévision depuis sa sortie triomphale en salles — si bien qu’il engrangea plus de 17 millions de spectateurs — La Grande Vadrouille conserve intact, 50 ans plus tard, son pouvoir de séduction. Réalisé par le maître du genre, Gérard Oury, qui continue ici de se surpasser après nous avoir régalés avec Le Corniaud, réalisé un an plus tôt. Recrutant à nouveau ses deux acteurs fétiches, De Funès et Bourvil, La Grande Vadrouille mêle avec une générosité rare aventures et comédie, sous un ciel assombri par l’Occupation de 1942. On perçoit d’ailleurs une forme d’audace dans le choix de l’auteur : user de la dérision pour désamorcer la violence d’un conflit meurtrier, comme une bouffée de légèreté dans un monde à feu et à sang.

Le pitch : à Paris, trois aviateurs anglais, rescapés d’un bombardement allemand, tentent de rallier la zone libre, aidés par un peintre en bâtiment (Bourvil) et un chef d’orchestre tyrannique (De Funès). Inlassablement traqués par les troupes allemandes et le major Achbach, leur cavale, semée d’imprévus, devient une épopée de subterfuges et d’héroïsme discret.

Nanti d’un scénario charpenté, aussi inventif que débridé, La Grande Vadrouille enchaîne à un rythme effréné les gags, les rebondissements, les péripéties et les quiproquos, portés par un duo antinomique aussi empoté que téméraire. Louis De Funès, en chef d’orchestre colérique, incarne un héros vaniteux, égotique jusqu’à l’absurde, mais capable d’un courage inespéré lorsqu’il s’agit d’agir. Plus sobre et lunaire, Bourvil, dans sa fonction de faire-valoir au grand cœur, insuffle une bonhomie vacillante, touchante jusque dans ses maladresses, comme en témoignent ses élans vers Juliette. Son cheminement avec Stanislas est ponctué de découragements et de révoltes contre l’orgueil incorrigible de son acolyte.

Autour de leurs tribulations farfelues, les seconds rôles féminins (Juliette, sœur Marie-Odile, Germaine) leur prêtent main forte avec une malice complice, tandis que les antagonistes — du soldat loucheur au ventripotent major Achbach — déambulent avec une autorité tournant systématiquement à vide. Les trois aviateurs britanniques, quant à eux, participent avec entrain à cette vaste partie de cache-cache, non sans se moquer des lubies de leurs sauveurs franchouillards.


Bruno. 3èx

NOTE WIKIPEDIA:
Avec plus de 17 millions de spectateurs lors de son exploitation en salles, le film a été pendant plus de trente ans le plus grand succès cinématographique sur le territoire français, toutes nationalités confondues (avant d'être dépassé par Titanic en 1998), et pendant plus de quarante ans le plus grand succès d'un film français sur le territoire français, avant d'être dépassé par Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon en avril 2008. Cependant, en proportion de la population française de l'époque, La Grande Vadrouille reste devant tous les autres films français avec 34 % des Français qui sont allés voir ce film, contre 31 % pour Bienvenue chez les Ch'tis.

Récompenses: Italie
        1966 : Prix du meilleur film étranger au festival du film de Taormina
        1967 : David di Donatello du meilleur producteur étranger pour Robert Dorfmann, décerné par                      l'Académie du cinéma italien
         Allemagne de l'Ouest:
        1977 : Golden Screen du meilleur film étranger

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