mercredi 6 juillet 2016

Vendredi 13 (2009) / Friday the 13 th.

                                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

"" de Marcus Nispel. 2009. U.S.A. 1h46 (Uncut Version). Avec Jared Padalecki, Danielle Panabaker, Amanda Righetti, Travis Van Winkle, Derek Mears, Aaron Yoo, Julianna Guill, Arlen Escarpeta, Willa Ford.

Sortie salles France: 11 Février 2009. U.S: 13 Février 2009

FILMOGRAPHIE: Marcus Nispel est un réalisateur, producteur allemand, né le 15 avril 1963 à Francfort-sur-le-Main en Allemagne. 2003: Massacre à la Tronçonneuse. 2004: Frankenstein. 2007: Pathfinder. 2009: Vendredi 13. 2011: Conan. 2014: Backmask.


Après avoir dépoussiéré Massacre à la Tronçonneuse avec son excellent remake entrepris en 2003, Marcus Nispel s'attaque à la saga Vendredi 13 pour une nouvelle relecture aussi avisée que palpitante. Reprenant le canevas traditionnel de jeunes vacanciers partis en week-end au camp Crystal Lake, Vendredi 13 apporte toutefois une touche d'originalité en la présence d'une disparue (entrevue dans le prélude) que son frère s'efforcera de retrouver en côtoyant nos pèlerins. Ca démarre fort avec un prologue cinglant lorsqu'une poignée d'ados réunis autour d'un feu vont se faire étriper par Jason durant une chaude nuit estivale (couple en coït à l'appui). Étonnamment, on se surprend de la qualité de la mise en scène s'efforçant d'y distiller un climat anxiogène toujours plus oppressant quant à la vigilance des vacanciers et avant que la terreur ne s'abatte sur leurs épaules sous la dictature erratique de Jason. Confrontant en parallèle deux mises à mort aussi inventives que cruelles, Marcus Nispel décuple l'intensité des affrontements physiques avec l'appui d'une ultra-violence graphique. 


Outre les poursuites nocturnes effrénées impactées d'une bande-son punchy, Vendredi 13 nouvelle mouture cultive la terreur en la présence iconique de Jason Voorhees plus agressif et véloce que jamais ! Charismatique en diable, ce dernier impose une stature saillante, belliqueuse, mastard beaucoup plus réaliste que n'importe quel opus initié par Sean S. Cunningham. Et si la suite des vicissitudes de nos ados emprunte le schéma usuel de la saga (un meurtre sauvage toutes les 10 minutes entre 2 scènes de cul et une partie de défonce), la distribution convaincante permet un peu d'étoffer les moments d'angoisse et de stress avant les fameuses exactions primitives. En prime, en alternant avec la claustration d'une disparue secrètement isolée dans une tanière, Marcus Nispel insuffle un petit suspense autour de sa condition recluse si bien que les étudiants de Crystal Lake seraient-ils aptes à la débusquer pour la sauver ? Quant au final haletant se focalisant sur la survie de trois rescapés (une redite habilement contournée, notamment parmi leur cohésion héroïque), Marcus Nispel renoue avec le même climat d'affolement entrevu en préambule lors d'une succession de poursuites (souterraines et externes) fertiles en rebondissements. On est également ravi de retrouver en ultime épilogue un clin d'oeil cher à la saga, un "jump-scare" redoutablement incisif afin d'émuler dignement la conclusion inoubliable du premier volet.


Hormis le côté rebattu des situations de siège à mi-parcours du récit, Vendredi 13 fait preuve de savoir-faire et d'esthétisme saturé (photo rutilante à l'appui) pour honorer la saga avec l'appui de comédiens juvéniles plus spontanés que de coutume. Pour parachever, l'aspect vériste des meurtres gores (version Killer cut en sus) et son climat parfois malsain rehaussent l'aspect prosaïque d'une franchise surfaite si bien que l'on est ici plus proche d'un Carnage de Tony Maylam que de l'attachant modèle de Cunningham

*Bruno 
22.03.25. 3èx. Vost

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