de Ron Underwood. 1990. U.S.A. 1h36. Avec Kevin Bacon, Fred Ward, Finn Carter, Michael Gross,
Reba McEntire, Robert Jayne.
Sortie salles France: 23 Mai 1990. U.S: 19 Janvier 1990
FILMOGRAPHIE: Ron Underwood est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 6 novembre à Glendale, Californie (États-Unis). 1986 : The Mouse and the Motorcycle (TV). 1988 : Runaway Ralph (TV). 1990 : Tremors. 1991 : La Vie, l'Amour, les Vaches. 1993 : Drôles de fantômes. 1994 : Chérie vote pour moi. 1998 : Mon ami Joe. 2002 : Pluto Nash. 2003 : Stealing Sinatra. 2003 : Monk Saison 2 Épisode 2 : Monk part à Mexico. 2004 : Back When We Were Grownups (TV). 2005 : In the Mix. 2006 : La Fille du Père Noël (TV). 2007 : Un fiancé pour Noël (TV). 2011 : Trois jours avant Noël.
Succès commercial timoré à sa sortie (211 585 entrées en France), Tremors s’est taillé au fil des ans une solide réputation de film culte, notamment grâce à sa carrière vidéo et à son concept aussi loufoque qu’ingénieux : une menace reptilienne jaillissant des entrailles de la terre. Par leur taille démesurée et leur appétit vorace, ces monstres souterrains rappellent les fameuses Dents de la Mer de Spielberg, à ceci près que le requin, ici, se faufile sous le sable.
Synopsis: Dans un hameau isolé du Nevada, deux cowboys de longue date s’allient à une poignée de citadins, à une sismologue et à un couple de survivalistes passionnés d’armes pour affronter l’hostilité de ces vers géants tapis sous leurs pieds. Contraints de se réfugier sur les toits des maisons, puis sur les roches brûlantes du désert, ils déploient mille ruses et une constance d’acier pour échapper aux mâchoires de la terre.
Série B jubilatoire mêlant les codes du western, de la comédie, de l’horreur, de la romance et du film catastrophe, Tremors s’impose comme un modèle d’efficacité : une action continue, menée tambour battant, au cœur d’un cadre naturel magnifiquement exploité. Ron Underwood ne cesse de varier les lieux, les pièges et les refuges, relançant sans cesse la tension avec une inventivité débordante. À partir d’une trame simplissime - prétexte à une succession de péripéties toujours au service du récit - le cinéaste fait jaillir une générosité contagieuse, entre surgissement de nouveaux personnages (le couple paramilitaire vaut son pesant de cacahuètes) et stratégies d’attaque et de défense menées avec un héroïsme ludique.
Porté par des effets spéciaux artisanaux d’un réalisme bluffant, conçus entièrement “à l’ancienne”, Tremors fascine par la présence tentaculaire de ces serpents de terre aussi véloces que chafouins. Grâce à un montage nerveux et un découpage habile, les séquences d’assaut s’enchaînent à un rythme métronomique, d’autant plus haletant que la camaraderie et l’humour des protagonistes électrisent chaque instant. Kevin Bacon et Fred Ward forment un duo d’une énergie irrésistible, épaulés par Finn Carter, figure féminine lumineuse, pleine de naturel et de simplicité. Tous affichent une bonhomie communicative, s’abandonnant avec ferveur à ce grand jeu du “cours après moi que je t’attrape !”.
Spectacle de survival épique à la fois familial et trépidant, Tremors déploie une générosité sans égale dans son panthéon de bravoures extravagantes. Véritable déclaration d’amour aux monstres des fifties et à la diversité harmonieuse des genres, ce petit bijou de série B n’a pas pris une ride. À redécouvrir d’urgence : la terre tremble encore.
Un dernier mot sur sa restauration 4K : elle exalte les paysages ocres et gris, la poussière brûlante du désert, avec une précision inédite. Chaque grain de sable, chaque ride de roche, chaque éclat de lumière semble revivre - comme si la terre, frémissante, reprenait vie sous nos yeux. Les acteurs, juvéniles, ressuscitent dans cet éclat retrouvé, tandis que les créatures, toujours aussi agressives, n’ont rien perdu de leur pouvoir de fascination, loin s'en faut.
— le cinéphile du cœur noir
4èx. 4K Vostf
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