jeudi 26 novembre 2020
Christmas Evil
lundi 23 novembre 2020
La Disparue
Photo empruntée sur Google, appartenant au site Notrecinema.com
Sortie salles France: 7 Juillet 1993 (Int - 12 ans)
FILMOGRAPHIE: George Sluizer, né le 25 juin 1932 à Paris, et mort le 19 septembre 2014 à Amsterdam, était un réalisateur néerlandais. 1961 : De lage landen. 1967 : National Geographic Specials. 1971 : Stamping Ground. 1972 : João et le couteau. 1979 : Un homme, deux femmes. 1982 : Tepito si. 1983 : Adios Beirut. 1985 : Red Desert Penitentiary. 1988 : L'Homme qui voulait savoir. 1992 : Utz, la passion de l'art. 1993 : La Disparue. 1996 : Crimetime. 1996 : Mortinho por Chegar a Casa. 1998 : The Commissioner. 2002 : La Balsa de piedra. 2012 : Dark Blood.
Remake de l'Homme qui voulait savoir (que je n'ai hélas jamais vu), La Disparue est un bon thriller hollywoodien si on fait fi de son modèle plus intègre, nihiliste et authentique (après m'être un peu renseigné sur la toile). George Sluizer se permettant de remaker son propre film à l'aide d'une réalisation académique et en y modifiant aussi un final autrement conventionnel et prévisible (bien que formidablement mené à travers sa tension spectaculaire fertile en péripéties). Suspense hitchcockien mené sans temps mort, La Disparue doit beaucoup de son intensité grâce à son contexte en suspens. A savoir si l'époux parviendra à retrouver sa compagne, morte ou en vie, après 3 ans d'enquête infructueuse. Pour se faire, il comptera également sur les rapports houleux avec sa nouvelle amie en désarroi amoureux mais apte à redresser la situation lors de circonstances fructueuses quant au dénouement attendu. Mais au-delà de l'aspect ludique de son intrigue interlope, La Disparue est rehaussé des présences de Kiefer Sutherland sobrement convaincant en époux teigneux avide de vérité, Sondra Locke en victime chétive partagée entre doute et optimisme pour la situation de son couple, et la méconnue Nancy Travis en amante affirmée d'une force de caractère finalement héroïque. Mais c'est à Jeff Bridges que revient la palme de la présence la plus proéminente de par son statut délétère subtilement tranquille en kidnappeur fasciné par la dichotomie du Bien et du Mal. L'acteur déployant (à nouveau) un jeu à contre-emploi littéralement magnétique et fascinant à chacune de ses présences perfides.
Ainsi, pour ceux ignorant l'existence de son modèle, La Disparue mérite le coup d'oeil pour qui raffole de thriller ludique si bien qu'ici l'intrigue correctement menée demeure intense et efficace sous l'impulsion d'un quatuor de comédiens communément expressifs.
vendredi 20 novembre 2020
Alone
Sortie salles U.S: 18 Septembre 2020
FILMOGRAPHIE: John Hyams est un réalisateur, producteur et scénariste américain. 1997: One dog Day. 2009: Universal Soldier: Régénération. 2012: Dragon Eyes. 2012: Universal Soldier: Régénération. 2018: All Square. 2002: Alone. Prochainement: Maniac Cop.
"L'espoir de la survie passait par cet homme sans élégance que le jour baignait de sang."
Le tueur adoptant une carrure de pervers roublard à travers sa force tranquille et de sureté à courser sa proie, la victime insufflant une appréhension dépouillée à travers son initiation au courage quasiment dénuée de temps morts. Le spectateur s'identifiant à cette jeune veuve sans fard avec une attention permanente quant au réalisme du contexte horrifique imposé de jour comme de nuit. On apprécie également la manière retorse dont cette dernière fait preuve pour s'extirper de sa géôle tout en multipliant les stratégies de survie à travers sa course à travers bois émaillée d'une rencontre aléatoire et de péripéties pernicieuses. La réussite prioritaire de Alone émanant donc de cette confrontation ardue entre eux si bien que la victime finit par détourner les codes dans sa capacité pugnace à se rebeller contre son tortionnaire. Preuve en est avec ce final tendu comme un arc à travers sa sauvagerie primitive correctement chorégraphiée.
mercredi 18 novembre 2020
The Backwoods
Sortie salles France: 18 Mai 2006 (1ère à Cannes). Espagne: 16 Février 2007
FILMOGRAPHIE: Koldo Serra est un réalisateur et scénariste espagnol, né le 15 avril 1975 à Bilbao, en Espagne. Amor de madre (1999). El Tren de la bruja (2003). The Backwoods (2006). Gominolas (2007) Série télévisée (1 épisode). El Comisario (2008) Série télévisée (1 épisode). Es bello vivir (2008) TV. Muchachada nui (2009) Série télévisée (1 épisode). Gernika (2016). Banco (70 binladens) (2018).
L'intrigue relatant la dérive criminelle de 2 couples de vacanciers anglais contraints d'unir leur force et leur courage pour se défendre contre des rednecks consanguins après avoir sauvé de sa geôle une sauvageonne infantile réduite à l'esclavage. On peut d'ailleurs saluer la force d'expression terrorisée de cette fillette mutique jouant la victime erratique avec un réalisme subtilement poignant. Ainsi, à travers ses rebondissements sanglants jamais gratuits puisque dénonçant avec tact les conséquences immorales de la vendetta (quand bien même les épouses contrariées s'efforcent d'apaiser les tensions), The Backwoods est sublimé par ses personnages victimisés contraints de céder à la violence afin de pouvoir rester en vie. Un thème éculé ici renouvelé avec force, tact et brio si bien que l'on ne sait jamais quel sort adviendra à tel ou tel personnage empiété dans des règlements de compte davantage incontrôlables. Quand bien même on se passionne pour la déliquescence morale d'un des protagonistes partagé entre sa lâcheté, sa peur de trépasser et sa résignation personnelle de prouver sa capacité à nuire à autrui en abusant d'une violence expéditive irréversible (notamment pour y tenter de sauver son couple). Le réalisateur espagnol Koldo Serra puisant notamment dans l'hommage référentiel à ces notoires ancêtres (Délivrance / Les Chiens de Paille) avec une dignité dénuée de prétention.
lundi 16 novembre 2020
La Mort vous va si bien
"Death Becomes Her" de Robert Zemeckis. 1992. 1h44. Avec Meryl Streep, Bruce Willis, Goldie Hawn, Isabella Rossellini, Ian Ogilvy, Adam Storke, Michelle Johnson.
Sortie salles France: 23 Décembre 1992
FILMOGRAPHIE: Robert Zemeckis est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 14 Mai 1951 à Chicago (Illinois). 1978: Crazy Day. 1980: La grosse Magouille. 1984: A la Poursuite du diamant vert.1985: Retour vers le Futur. 1988: Qui veut la peau de Roger Rabbit. 1989: Retour vers le Futur 2. 1990: Retour vers le Futur 3. 1992: La Mort vous va si bien. 1994: Forrest Gump. 1997: Contact. 2000: Apparences. 2000: Seul au monde. 2004: Le Pôle Express. 2007: La Légende de Beowulf. 2009: Le Drôle de Noël de Mr Scrooge. 2013: Flight. 2015: The Walk. 2016 : Alliés. 2018 : Bienvenue à Marwen. 2020 : Sacrées Sorcières.
Quand bien même à mon sens, Willis n'aura jamais été aussi drôle que dans cette comédie fantastique efficacement dirigée avec un sens de dérision ostensiblement macabre. On peut également saluer la prestance d'Isabella Rosselini en déesse (à demi-nu) propriétaire d'un mystérieux élixir offrant la jeunesse éternelle à ceux et celles incapables d'y tolérer leur fatale destinée. C'est donc une satire corrosive sur le paraître que nous illustre Robert Zemeckis à renfort de cocasserie en roue libre et de gags survoltés eu égard de l'originalité des effets numériques utilisés pour susciter rire et effets de surprise. Des effets un peu cheaps certes, mais qui fonctionnent encore assez bien de par leur réalisme gentiment convaincant. Et bien que leur effet escompté s'avère parfois maladroitement exploité, on pardonne vite ses effets de facilité tant on s'amuse constamment à observer les crépages de chignon de ces 3 adversaires réunis pour un jeu de massacre en pagaille.
Parfois franchement drôle (Goldie Hawn rembobinant la même séquence pour contempler son ennemie jurée se faire étrangler dans une scène de film !) et constamment ludique en dépit d'une baisse de régime vers son final un chouilla bâclé, La Mort vous va si bien demeure un excellent divertissement se raillant d'une middle class d'Hollywwod adepte de chirurgie esthétique.
vendredi 13 novembre 2020
Le Retour de l'Abominable Dr Phibes. Prix du meilleur réalisateur, Festival international du film de Catalogne en 1974.
"Dr. Phibes Rises Again" de Robert Fuest. 1972. Angleterre/U.S.A. 1h29. Avec Vincent Price, Robert Quarry, Peter Jeffrey, Fiona Lewis, Hugh Griffith, John Cater.
Sortie salles France: 29 Mai 1974. U.S: Juillet 1972.
FILMOGRAPHIE: Robert Fuest est un réalisateur et scénariste anglais, né le 30 Septembre 1927 à Londres, décédé le 21 Mars 2012. 1967: Just like a Woman. 1970: And soon the Darkness. 1970: Les Hauts de Hurlevent. 1971: L'Abominable Dr Phibes. 1972: Le Retour du Dr Phibes. 1973: Les Décimales du Futur. 1975: La Pluie du Diable. 1977: Three Dangerous Ladies. 1980: Revenge of the Stepford Wives (télé-film). 1981: The Big Stuffed Dog (télé-film). 1982: Aphrodite.
Une séquelle fort sympathique toujours illuminée de la présence persiffleuse de Price.
13.11.20. 3èx
jeudi 12 novembre 2020
I start counting !
de David Greene. 1969. Angleterre. 1h45. Avec Jenny Agutter, Bryan Marshall, Clare Sutcliffe
Sortie salles Angleterre: 1er Janvier 1969
FILMOGRAPHIE PARTIELLE: L. David Syms-Greene (né Lucius David Syms Brian Lederman ; 22 février 1921 - 7 avril 2003) était un réalisateur de télévision et de cinéma britannique. 1997 Meurtrière par amour (TV Movie). 1997 Les charmes de la vengeance (TV Movie). 1997 Le justicier braque la mafia (TV Movie). 1996 Princess in Love (TV Movie). 1994 Une famille à l'épreuve (TV Movie). 1994 Le prix de la tyrannie (TV Movie). 1992 Extrême jalousie (TV Movie). 1992 Honor Thy Mother (TV Movie). 1991 Au coeur du rapt (TV Movie). 1991 Le missionnaire du mal (TV Movie). 1991 Qu'est-il arrivé aux soeurs Hudson? (TV Movie). 1990 In the Best Interest of the Child (TV Movie). 1989 On a tué mes enfants (TV Mini-Series). 1989 Chute libre (TV Movie). 1989 Frères de sang (TV Movie). 1988 Liberace: Behind the Music (TV Movie). 1988 Tu récolteras la tempête (TV Movie). 1987 Rendez-moi mes enfants (TV Movie). 1987 Betty Ford, femme de président (TV Movie). 1986 Un long chemin (TV Movie). 1986 Circle of Violence: A Family Drama (TV Movie). 1986 Ma femme a disparu (TV Movie). 1986Triplecross (TV Movie). 1985 Murder Among Friends (TV Movie). 1985 Cet enfant est le mien (TV Movie). 1985 Cas de conscience (TV Movie). 1984 Sweet Revenge (TV Movie). 1984 Le dernier rempart (TV Movie). 1983 Prototype humain (TV Movie). 1983 Ghost Dancing (TV Movie). 1982 Tentez votre chance (TV Movie). 1982Répétition pour un meurtre (TV Movie). 1982 La troisième guerre mondiale (Télé-film). 1981 Hard Country. 1981 The Choice (TV Movie). 1979 A Vacation in Hell (TV Movie). 1979 Mort au combat. 1978: Sauvez le Neptune. 1970: The People Next Door. 1969: I Star Counting.
Qui plus est plutôt soigné à travers sa réalisation inspirée jalonnée de moments de poésie en accord avec sa douce nature que les filles en jupe courte arpentent en toute insouciance, I Start Counting ne manque pas non plus de susciter un suspense oppressant quant au dénouement redouté du tueur sexuellement refoulé. On peut d'ailleurs par instants songer au classique transalpin Mais qu'avez-vous fait à Solange ? à travers sa peinture réaliste, richement détaillée et pleine de vie d'une jeunesse friponne aussi fureteuse qu'aguichée par une sexualité permissive. A découvrir donc, même si on aurait préféré un rythme plus captivant si bien que l'aspect thriller s'éclipse souvent au profit du drame intimiste (l'introspection morale de Wynne en remise en question identitaire) que Jenny Agutter endosse avec une fraîcheur innocente teintée de fragilité.
Remerciement à Warning Zone.
mercredi 11 novembre 2020
Bacurau
Sortie salles France: 25 Septembre 2019
FILMOGRAPHIE: Kleber Mendonça Filho est un réalisateur, scénariste et ingénieur du son brésilien, né le 3 novembre 1968 à Recife. 2012 : Les Bruits de Recife. 2016 : Aquarius. 2019 : Bacurau (coréalisé avec Juliano Dornelles). Juliano Dornelles est un réalisateur et producteur brésilien. 2019: Bacurau. 2016: O Ateliê da Rua do Brum.
Nos prédateurs émissaires ayant comme unique motivation de massacrer la populace à balle réelle, et ce en essayant d'épargner femmes et enfants. Inutile de préciser que les dommages collatéraux épiceront leur cheminement criminel appuyé d'un sadisme (orgasmique) parfois dérangeant (le couple en coït dans les champs afin de fêter leur victoire sanglante). Dès lors, le carnage peut commencer, avec en intermittence, des situations insolites impromptues que l'on ne voit pas arriver. Les réalisateurs adoptant une étonnante maîtrise à travers un esprit de dérision sardonique, et ce même si l'ultra réalisme du contexte drama ne prête pas à la rigolage en dépit d'un grand-guignol graphique sporadique. Parfaitement mis en scène sous l'impulsion d'un suspense lestement oppressant; notamment en y oscillant les partitions musicales au synthé, Bacurau s'engage vers un cheminement tortueux de règlements de compte épiques en y conjuguant les composants du western, du thriller, de l'horreur, de la guerre et d'un soupçon de science-fiction avec ce drone discoïde surplombant le village afin d'espionner la populace retranchée dans des planques sous-terraines. Tout un programme vitriolé donc fréquemment détonnant et fulgurant en faisant la nique aux codes usuels.
mardi 10 novembre 2020
Je suis un monstre
"I, monster" de Stephen Weeks. 1971. Angleterre. 1h20 (extented version). Avec Christopher Lee, Peter Cushing,
Sortie salles France: 11 Décembre 1974
FILMOGRAPHIE: Stephen Weeks est un réalisateur anglais né en 1948. 1984: The Bengal Lancers! 1984: L'épée du vaillant. 1976: Scars (TV Movie documentary). 1974: Histoire de fantômes. 1973: Gawain et le chevalier vert. 1971: Je suis un Monstre.
Dans la mesure où le réalisateur méconnu Stephen Weeks ne recourt pas à des effets spéciaux grandiloquents pour enlaidir l'acteur à travers la sobriété de maquillages expressifs si bien que Lee demeure souvent impressionnant lors de ses déambulations criminelles, épaulé il faut bien avouer par un rictus diabolique et son regard demeuré. Et ce sans jamais se laisser distraire par une once de cabotinage ou de surenchère expressive. On en dira pas tant de l'immense Peter Cushing plutôt en retrait dans celui de l'avocat toujours plus suspicieux envers son acolyte même s'il s'avère comme de coutume aussi à l'aise dans sa défroque redresseuse de tort, et ce en dépit de sa présence timorée à l'écran. Ainsi, si l'intrigue prévisible n'apporte aucune surprise, on s'étonne de s'immerger à nouveau dans cet univers de corruption macabre où le Bien et le Mal sont sévèrement mis à l'épreuve, faute des expérimentations immorales d'un savant délibéré à désinhiber nos pulsions les plus éhontées de par l'effet d'une drogue. On peut enfin relever à titre subsidiaire la brutalité d'une séquence de meurtre intentée sur une prostituée lorsque celle-ci est grièvement lynchée à coups de canne. Une scène choc cruelle épargnée de complaisance de par l'habileté consciencieuse du montage.
A (re)découvrir donc, ne serait-ce que pour la saisissante interprétation de Christopher Lee (l'un de ses meilleurs rôles ? La question reste posée tant il s'avère parfois horrifiant dans sa physionomie difforme) résolument impliqué en monstre infortuné car portant le film à bout de bras avec une force d'expression pleinement convaincante. Or c'est bien connu: "plus le méchant est réussi, meilleur le film sera".
Remerciement à Lupanars Visions.
lundi 9 novembre 2020
Don Camillo en Russie
Sortie salles France: 17 Septembre 1965
FILMOGRAPHIE: Luigi Comencini est un réalisateur italien, né le 8 juin 1916 à Salò, province de Brescia en Lombardie (Italie), mort le 6 avril 2007 à Rome. 1948 : De nouveaux hommes sont nés. 1949 : L'Empereur de Capri. 1951 : Les Volets clos. 1952 : La Traite des blanches. 1952 : Heidi. 1953 : La valigia dei sogni. 1953 : Pain, Amour et Fantaisie. 1954 : Pain, Amour et Jalousie. 1955 : La Belle de Rome. 1956 : Tu es mon fils. 1957 : Mariti in città. 1958 : Mogli pericolose. 1959 : Und das am Montagmorgen. 1959 : Le sorprese dell'amore. 1960 : La Grande Pagaille. 1961 : À cheval sur le tigre. 1962 : Le Commissaire. 1963 : La Ragazza. 1964 : Tre notti d'amore. 1964 : La mia signora. 1965 : Les Poupées (Le bambole), segment Il trattato di eugenetica. 1965 : Le Partage de Catherine. 1965 : Don Camillo en Russie. 1967 : L'Incompris. 1968 : Les Russes ne boiront pas de Coca Cola ! 1969 : Casanova, un adolescent à Venise. 1969 : Senza sapere niente di lei. 1972 : L'Argent de la vieille. 1974 : Un vrai crime d'amour. 1974 : Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ? 1975 : Les Aventures de Pinocchio. 1975 : La Femme du dimanche. 1976 : Mesdames et messieurs bonsoir. 1976 : Basta che non si sappia in giro!…1976 : La Fiancée de l'évêque. 1977 : Qui a tué le chat ? 1979 : Le Grand Embouteillage. 1980 : Eugenio. 1982 : L'Imposteur. 1984 : Cuore. 1987 : La storia. 1987 : Un enfant de Calabre. 1988 : La Bohème, adaptation de l'opéra de Puccini. 1989 : Joyeux Noël, bonne annnée. 1991 : Marcellino.
Le pitch: Peppone propose de jumeler Brescello avec une ville russe située sur le Don, mais la proposition ne plaît pas à Don Camillo qui y voit une volonté de propagande électorale dangereuse pour ses idées. Don Camillo réussit à trouver une solution à ce problème en obligeant (par chantage) Peppone à l'emmener avec lui déguisé en camarade communiste Camillo. Pendant le voyage, entre les concours de vodka et les difficultés de communication, Peppone découvrira que la Russie soviétique n'est pas tout à fait le monde parfait qu'il avait imaginé. Quant à Don Camillo, il verra que « l'empire rouge » n'est pas si infernal qu'il le croyait et que l'on peut y trouver des gens courageux et bons.
2 424 200 entrées pour cet ultime volet (2 fois moins que son précédent opus), Don Camillo en Russie demeure le moins réussi de la série sous la houlette de Luigi Comencini s'efforçant de rivaliser avec ces prédécesseurs Carmine Gallone / Julien Duvivier avec une certaine bonne volonté. Et bien que l'on ne retrouve guère les ingrédients usuels (l'action provinciale est délocalisée en urbanisation russe, les discordes entre Don Camillo et Peponne ne sont plus ce qu'elles étaient si bien que les acteurs semblent moins inspirés), Don Camillo en Russie demeure un sympathique divertissement aussi plaisant qu'exaltant.
*Bruno
Ci-joint les chroniques des précédents volets:
vendredi 6 novembre 2020
Le Spectre du Chat
Sortie salles France: 27 Septembre 1961
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: John Gilling est un réalisateur et scénariste anglais, né le 29 Mai 2012 à Londres, décédé le 22 Novembre 1984 à Madrid (Espagne). 1957: Pilotes de haut-vol. 1958: Signes particuliers: néant. 1959: L'Impasse aux Violences. 1961: Les Pirates de la Nuit. 1962: L'Attaque de San Cristobal. 1966: L'Invasion des Morts-Vivants. 1966: La Femme Reptile. 1967: Dans les Griffes de la Momie. 1975: La Cruz del diablo.
On ne présente plus la Hammer. Studio culte, ayant fait émerger d’immenses réalisateurs (Terence Fisher, notamment), initiateur du cinéma fantastique d’après-guerre, ce mastodonte fondé (avec une ambition toute relative) par William Hinds et Enrique Carreras ne finira jamais d’être redécouvert. Son esthétique néo-gothique traverse toutes les époques et permettent, in fine, de mieux comprendre comment les univers de Roger Corman, de Mario Bava, de Jesus Franco, de George A. Romero ou de Tobe Hooper ont pu s’imposer sur les écrans.
En 1961, un double-programme est proposé aux salles obscures : La Nuit du loup-garou (The Curse of the Werewolf) et Le Spectre du chat (The Shadow of the Cat). Si le premier est toujours aussi populaire (un Terence Fisher pur jus, sans Peter Cushing et Christopher Lee, mais avec Oliver Reed et Yvonne Romain), le second est plutôt tombé dans l’oubli. S’il n’est pas formellement estampillé Hammer (la faute à une bisbille avec Universal Pictures), il reste un de ses bébés. John Gilling, qui s’est fait un nom à la fin des années 1950 avec des films aussi divers que The Gamma People (1956), Interpol (1957), The Man Inside (1958) ou L’Impasse aux violences (1960), revient dans la maison-mère (il s’en était séparé pour raisons artistiques) pour ce projet. Scénario étonnant, censé faire d’un chat un monstre, et qui s’inspire totalement d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe (The Black Cat, sorti dans la presse en 1843). Plusieurs fois adaptée - Edgar G. Ulmer (The Black Cat, 1934), Roger Corman (Tales of Terror, 1962), Lucio Fulci (Il gatto nero, 1981) ou Dario Argento (Due occhi diabolici, 1990) -, c’est un classique de l’épouvante... pourtant étranger à la Hammer ! Il faut dire que l’esthétique d’Edgar Allan Poe, pré-psychanalytique, fantasmatique, est particulière. Et quand on confie le scénario, à John Gilling, le chat, par exemple, ne doit jamais être montré à l’écran : c’est une ombre, une présence, un spectre. D’où le titre. Le réalisateur ne s’en satisfera pas... et imposera qu’on voit la "bête" à l’écran.
Pour rendre cette figure angoissante, il fera preuve d’une réelle originalité : la caméra filme assez souvent au ras du sol, une lentille déformante permettra à la caméra de proposer le point de vue subjectif du félin. La musique, sautillante, suggérera les déplacements furtifs de l’animal. Mais tout cela reste très artificiel et peu convaincant. Heureusement, John Gilling a su s’entourer d’un casting extraordinaire : André Morell, inoubliable Dr. Watson dans Le Chien des Baskerville (Terence Fisher, 1959), Freda Jackson, spécialiste des rôles de servante hystérique ou de veuve vengeresse, mais qu’on a connue plus inspirée, Richard Warner, second couteau de talent, et Barbara Shelley. Parlons de cette dernière : c’est un de ses premiers rôles pour la Hammer, mais elle est déjà connue dans le milieu du fantastique britannique. Révélée via son interprétation féline dans Cat Girl (Alfred Shaughnessy, 1957 : un remake du classique de Jacques Tourneur), elle est la vedette de deux films à succès : Le Sang du vampire (Henry Cass, 1958) et Le Village des damnés (Wolf Rilla, 1960). C’est donc en terrain conquis qu’elle arrive sur les plateaux des studios Bray, partenaires de la Hammer. Sa performance lui vaudra de mémorables premiers rôles : La Gorgone (Terence Fisher, 1964), c’est elle ! Helen Kent, l’érotique vampire du Dracula, prince des ténèbres (Terence Fisher, 1966) c’est elle ! Ses rôles dans Raspoutine, le moine fou (Don Sharp, 1966) et dans Les Monstres de l’espace (Roy Ward Baker, 1967) sont mémorables. Une carrière fulgurante, intelligente, qui sauve Le Spectre du chat, lui donnant cette touche d’ambivalence et de sensualité qui aurait pu manquer.
Car il faut bien l’avouer : les raisons de classer Le Spectre du chat dans la catégorie des bons films d’épouvante sont assez minces. Décevant, le film de John Gilling l’est à maints égards : ni véritable enquête policière, ni véritable spectacle horrifique, il oscille en permanence entre conflit moral et conte cruel. Techniquement, et dramatiquement, le travail est bien fait : plans serrés ou figuratifs, photographie impeccable, interprétation solide... C’est plutôt au niveau des intentions et du message que l’ensemble peine à se positionner : superficiellement gothique, médiocrement psychologique, hésitant sans cesse entre le fantasmatique et le réalisme, Le Spectre du chat ne nous convainc jamais tout à fait. Lorsqu’on compare avec ce que John Gilling a sorti dans la foulée - à savoir L’Invasion des morts-vivants (The Plague of the Zombies, 1966), La Femme reptile (The Reptile, 1966) et Dans les griffes de la Momie (The Mummy’s Shroud, 1967) -, on ne peut qu’être déçus. Reste la satisfaction d’avoir assisté à une gentille farce, faussement macabre.
5/10.
Par Florian Bezaud - le 7 mars 2018
jeudi 5 novembre 2020
Le Miel du Diable
Sortie salles France: 20 Juillet 1988 (Int - 18 ans)
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Lucio Fulci est un réalisateur, scénariste et acteur italien, né le 17 juin 1927 à Rome où il est mort le 13 mars 1996. 1966: Le Temps du Massacre, 1969 : Liens d'amour et de sang , 1971 : Carole, 1971: Le Venin de la peur,1972 : La Longue Nuit de l'exorcisme, 1974 : Le Retour de Croc Blanc, 1975: 4 de l'Apocalypse, 1976: Croc Blanc, 1977 : L'Emmurée vivante, 1979: l'Enfer des Zombies, 1980 : la Guerre des Gangs, 1980 : Frayeurs, 1981 : Le Chat noir, 1981 : L'Au-delà, 1981 : La Maison près du cimetière , 1982 : L'Éventreur de New York , 1984 : 2072, les mercenaires du futur, Murder Rock, 1986 : Le Miel du diable , 1987 : Aenigma, 1988 : Quando Alice ruppe lo specchio, 1988 : les Fantomes de Sodome, 1990 : Un chat dans le cerveau, 1990 : Demonia, 1991 : Voix Profondes, 1991 : la Porte du Silence..
"Quand elle paraîtra, ton univers s'écroulera. Quand tu la verras, ton souffles s'engloutiras. Quand tu mourras de désir de la posséder, elle rira. Quand elle foulera ton âme, ton sang bouillira. Mais tu succomberas de bonheur parce qu'elle est le miel du diable. Et elle te tuera avec l'infinie douceur du feu."
mercredi 4 novembre 2020
5 fois la mort
Sortie salles France: ?. U.S: 3 Mai 1974
FILMOGRAPHIE: Sean Mc Gregor est un réalisateur américain. 2012: Tiger Cage. 1992 A Mission to Kill. 1988 The Kill Machine. 1974 Tiger Cage. 1974 5 Fois la mort. 1973 Camper John. 1972: November Children.
Le pitch: Un groupe de cinq enfants aux instincts meurtriers sont recueillis par des familles dans un chalet après que la voiture chargée de les amener dans un hôpital psychiatrique a eu un accident.
Après avoir tenté un second visionnage (qui plus est en version HD svp), chroniquer un navet est à mon sens une perte de temps (en prime de l'avoir préalablement perdu à 2 reprises face écran).
lundi 2 novembre 2020
Don Camillo Monseigneur
Sortie salles France: 1er Décembre 1961
FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Carmine Gallone est un réalisateur italien né le 10 septembre 18851 à Taggia dans la province d'Imperia (Ligurie) et mort le 11 mars 1973 à Frascati.1913 : Le Baiser de Cyrano. 1914 : La Femme nue. 1914 : La Marche nuptiale. 1917 : Histoire des Treize. 1920 : Le Colonel Chabert. 1926 : Les Derniers Jours de Pompéi. 1927 : Celle qui domine. 1928 : L'Enfer d'amour. 1929 : Terre sans femmes. 1930 : La Ville des mille joies. 1931 : City of Songs. 1931 : Ma cousine de Varsovie. 1931 : Un soir de rafle. 1932 : Le Chant du marin. 1932 : Un fils d'Amérique. 1932 : Le Roi des palaces. 1934 : Two Hearts in Waltz Time . 1934 : Mon cœur t'appelle. 1935 : Casta Diva. 1937 : Scipion l'Africain 1938 : Giuseppe Verdi. 1939 : Marionnette. 1940 : Manon Lescaut. 1940 : Melodie eterne. 1942 : Les Deux Orphelines. 1943 : Harlem. 1946 : Rigoletto. 1948 : La leggenda di Faust. 1949 : Il trovatore. 1950 : La forza del destino. 1950 : Taxi de nuit. 1951 : Messaline. 1953 : Cavalleria rusticana. 1953 : Puccini. 1954 : Casta Diva. 1954 : La Maison du souvenir. 1954 : Madame Butterfly. 1955 : La Grande Bagarre de don Camillo. 1955 : La Fille de Mata Hari. 1956 : Michel Strogoff. 1956 : Tosca. 1960 : Carthage en flammes. 1961 : Don Camillo Monseigneur. 1963 : Carmen 63.
Si Don Camillo monseigneur n'est pas du niveau des 2 premiers opus, il demeure aussi bon que son prédécesseur alors que 6 ans les séparent. D'ailleurs le public français encore au rendez-vous ne s'y est pas trompé si bien qu'il cumula 4 280 338 entrées. Toujours réalisé par Carmine Gallone, Don Camillo Monseigneur nous annonce le retour au bercail du duo divergent depuis la mise en chantier d'une maison communale en lieu et place d'une chapelle. Quand bien même, un peu plus tard, Don Camillo et Peppone seront l'objet d'une nouvelle discorde depuis le mariage du fils de ce dernier. Peppone exigeant un mariage civil contre l'avis ecclésiastique de son compère. Ainsi, entre le sénateur et monseigneur, il semble qu'une certaine sagesse d'esprit s'est instauré entre eux, tant et si bien que ce nouveau volet ne prête pas vraiment au moments de franche rigolade à travers leur inépuisable affrontement (ici uniquement) verbal. Pour autant, de par la truculente bonhomie du couple à l'écran, l'inventivité de leurs répliques et sa narration fertile en stratégies de compétition et ennuis subsidiaires, Don Camillo Monseigneur amuse sans lasser en dépit de l'inévitable routine de mécanique de rire fondée sur les illustres pugilats. Si bien que le film a beau durer 2h00, nous ne voyons toujours pas le temps défiler de par son doux climat de loufoquerie et de bienveillance mené sur rythme vif, et ce parfois émaillé d'onirisme comme de coutume (à l'instar de son épilogue écolo très expressif). Appuyé d'un superbe noir et blanc afin de mettre en exergue sa chaleur humaine émanant d'un cadre provincial où il fait bon vivre l'amour, la foi et l'amitié en toute simplicité, Don Camillo Monseigneur traverse donc les années sans difficulté même si on est en droit de regretter l'authenticité vigoureuse des 2 premiers volets. En attendant l'ultime conclusion réalisée cette fois-ci 4 ans plus tard par Luigi Comencini.