Photo empruntée sur Google, appartenant au site Notrecinema.com
Sortie salles France: 7 Juillet 1993 (Int - 12 ans)
FILMOGRAPHIE: George Sluizer, né le 25 juin 1932 à Paris, et mort le 19 septembre 2014 à Amsterdam, était un réalisateur néerlandais. 1961 : De lage landen. 1967 : National Geographic Specials. 1971 : Stamping Ground. 1972 : João et le couteau. 1979 : Un homme, deux femmes. 1982 : Tepito si. 1983 : Adios Beirut. 1985 : Red Desert Penitentiary. 1988 : L'Homme qui voulait savoir. 1992 : Utz, la passion de l'art. 1993 : La Disparue. 1996 : Crimetime. 1996 : Mortinho por Chegar a Casa. 1998 : The Commissioner. 2002 : La Balsa de piedra. 2012 : Dark Blood.
Remake de l'Homme qui voulait savoir (que je n'ai hélas jamais vu), La Disparue est un bon thriller hollywoodien si on fait fi de son modèle plus intègre, nihiliste et authentique (après m'être un peu renseigné sur la toile). George Sluizer se permettant de remaker son propre film à l'aide d'une réalisation académique et en y modifiant aussi un final autrement conventionnel et prévisible (bien que formidablement mené à travers sa tension spectaculaire fertile en péripéties). Suspense hitchcockien mené sans temps mort, La Disparue doit beaucoup de son intensité grâce à son contexte en suspens. A savoir si l'époux parviendra à retrouver sa compagne, morte ou en vie, après 3 ans d'enquête infructueuse. Pour se faire, il comptera également sur les rapports houleux avec sa nouvelle amie en désarroi amoureux mais apte à redresser la situation lors de circonstances fructueuses quant au dénouement attendu. Mais au-delà de l'aspect ludique de son intrigue interlope, La Disparue est rehaussé des présences de Kiefer Sutherland sobrement convaincant en époux teigneux avide de vérité, Sondra Locke en victime chétive partagée entre doute et optimisme pour la situation de son couple, et la méconnue Nancy Travis en amante affirmée d'une force de caractère finalement héroïque. Mais c'est à Jeff Bridges que revient la palme de la présence la plus proéminente de par son statut délétère subtilement tranquille en kidnappeur fasciné par la dichotomie du Bien et du Mal. L'acteur déployant (à nouveau) un jeu à contre-emploi littéralement magnétique et fascinant à chacune de ses présences perfides.
Ainsi, pour ceux ignorant l'existence de son modèle, La Disparue mérite le coup d'oeil pour qui raffole de thriller ludique si bien qu'ici l'intrigue correctement menée demeure intense et efficace sous l'impulsion d'un quatuor de comédiens communément expressifs.
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