Photo empruntée sur Google, appartenant au site Ecranlarge.com
"Il miele del diavolo" de Lucio Fulci. 1988. Italie. 1h23. Avec Brett Halsey, Corinne Cléry, Blanca Marsillach, Stefano Madia, Paula Molina.
Sortie salles France: 20 Juillet 1988 (Int - 18 ans)
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Lucio Fulci est un réalisateur, scénariste et acteur italien, né le 17 juin 1927 à Rome où il est mort le 13 mars 1996. 1966: Le Temps du Massacre, 1969 : Liens d'amour et de sang , 1971 : Carole, 1971: Le Venin de la peur,1972 : La Longue Nuit de l'exorcisme, 1974 : Le Retour de Croc Blanc, 1975: 4 de l'Apocalypse, 1976: Croc Blanc, 1977 : L'Emmurée vivante, 1979: l'Enfer des Zombies, 1980 : la Guerre des Gangs, 1980 : Frayeurs, 1981 : Le Chat noir, 1981 : L'Au-delà, 1981 : La Maison près du cimetière , 1982 : L'Éventreur de New York , 1984 : 2072, les mercenaires du futur, Murder Rock, 1986 : Le Miel du diable , 1987 : Aenigma, 1988 : Quando Alice ruppe lo specchio, 1988 : les Fantomes de Sodome, 1990 : Un chat dans le cerveau, 1990 : Demonia, 1991 : Voix Profondes, 1991 : la Porte du Silence..
"Quand elle paraîtra, ton univers s'écroulera. Quand tu la verras, ton souffles s'engloutiras. Quand tu mourras de désir de la posséder, elle rira. Quand elle foulera ton âme, ton sang bouillira. Mais tu succomberas de bonheur parce qu'elle est le miel du diable. Et elle te tuera avec l'infinie douceur du feu."
Fraîche découverte que ma première séance après l'avoir reporté à maintes reprises, notamment faute de sa réputation timorée, Le Miel du Diable fait probablement parti de l'ultime oeuvre fréquentable du maestro Lucio Fulci, aussi dispensable soit-elle. Sorte de version putassière de 9 semaines et demi mâtinée de Lune de Fiel, le Miel du Diable exploite un érotisme bisseux (et donc complaisamment assumé) auprès d'un couple en rut multipliant les batifolages lubriques sur fond de masochisme et d'ardeur sentimentale. Jessica (incarnée par la douce Blanca Marsillach toute en beauté laiteuse et naturelle) étant le fruit de soumission de son amant impérieux s'adonnant à ses penchants pervers en roue libre. Mais follement amoureuse de lui, elle cède toujours à ses caprices en dépit de sa contradiction réticente. Or, tout bascule le jour où son amant Johnny meurt sur la table d'opération faute de l'inadvertance du chirurgien obnubilé par sa séparation conjugale.
Un époux infidèle multipliant les conquêtes d'un soir avec un goût similaire pour la domination phallocrate. Bref, un type paumé et frustré perdu dans ses délires sexuels afin de pallier son manque affectif. Jeu pervers de manipulation, de domination et de soumission entre une victime et son bourreau, Le Miel du Diable inverse ensuite les rôles lors du second acte quant au règlement de compte sadomaso de Jessica, némésis en quête de rédemption à travers sa remise en question morale d'y punir le(s) présumé(s) coupable(s). Tant son amant d'autrefois que le chirurgien que Jessica revit à travers lui. Le récit s'articulant autour des relations davantage équivoques de ce duo de fortune en proie à un désir viscéral de passion et de plénitude au sein d'un huis-clos insalubre. Sexe, humiliations et châtiments se conjuguant ostensiblement sous la mainmise de Jessica sérieusement perturbée par ses préalables expériences érotiques perpétrées par son amant perfide. Ainsi, cette mauvaise fréquentation aujourd'hui dissoute lui permettra néanmoins de refaire surface grâce à sa précaire posture de justicière fébrile éprise d'indulgence grâce à ses réminiscences traumatiques.
Série B typiquement transalpine de par son acrimonie existentielle à la fois malsaine et putassière, le Miel du Diable demeure une sympathique curiosité polissonne en dépit de son manque d'intensité, notamment faute d'une intrigue éculée pas si captivante que prévue. On reste toutefois sensible à la caractérisation aigrie de ses personnages en perdition en désillusion amoureuse. A découvrir.
*Bruno
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