de Henry Cass. 1958. Angleterre. 1h24. Avec Donald Wolfit, Vincent Ball, Barbara Shelley, Victor Maddern, William Devlin.
Sortie salles France: 27 Avril 1960. U.S: Octobre 1958.
FILMOGRAPHIE: Henry Cass est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur britannique né le 24 Juin 1902 à Londres, décédé en 1989. 1949: La Montagne de Verre. 1950: Jennifer. Vacances sur Ordonnance. 1951: Histoires de jeunes femmes. 1955: Windfall. No Smoking. 1956: Bond of Fear. 1957: Professor Tim. Booby Trap. 1958: Le Sang du Vampire. 1960: The Hand. 1965: Give a Dog of Bone. 1968: Happy Deathday.
La même année que la sortie du chef-d'oeuvre le Cauchemar de Dracula, le réalisateur anglais Henry Cass entreprend un film d'épouvante traitant du même thème mais abordé cette fois-ci d'un point de vue scientifique. Si bien que dans le Sang du Vampire, notre savant fou, accompagné de son traditionnel adjoint difforme, est contraint de réapprovisionner son corps de sang humain en usant de transfusions sanguines. D'après un scénario de Jimmy Sangster (habituellement crédité à l'écurie Hammer) et produit par l'illustre duo Monty Berman / Robert S. Baker (l'Impasse aux Violences, Jack l'Eventreur), le Sang du Vampire détonne par son ambiance malsaine démonstrative et son originalité à renouveler le mythe du suceur de sang.
Synopsis: En Transylvanie, en 1874, un homme est exécuté après avoir été accusé de vampirisme. Son fidèle assistant réussit cependant à exhumer son corps avec l'aide d'un scientifique pour lui rendre la vie grâce à une transplantation cardiaque. Malgré sa résurrection, l'homme qui avait ingéré un sérum pour pouvoir rester en vie a subi une infection sanguine. Six ans plus tard, directeur d'un asile psychiatrique, il poursuit ses sinistres travaux avec la collaboration d'un médecin.
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D'après un scénario de prime abord orthodoxe, Henry Cass réussit avec une certaine audace à détourner le thème du vampire en quête de sang vierge pour le profil imparti au mythe du savant fou. Un scientifique contraint de pratiquer de multiples transfusions sanguines sur des cobayes humains au point de vidanger leur corps famélique. Le lieu baroque et sordide d'un asile psychiatrique surveillé par des gardes et accompagnés de dobermans affamés, réussit à créer une ambiance inquiétante particulièrement tangible. La photographie criarde aux teintes jaunes sépia et au rouge pourpre accentue ce sentiment d'hostilité palpable jusque dans le laboratoire de Callistratus, environnement barbare suintant la mort putride des cadavres moribonds. L'efficacité du récit s'établit notamment auprès des rapports conflictuels d'un jeune médecin (leur relation houleuse ne manque pas de mordant dans leur divergence) contraint de subvenir à un directeur utopiste en quête d'immortalité.
FILMOGRAPHIE: Henry Cass est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur britannique né le 24 Juin 1902 à Londres, décédé en 1989. 1949: La Montagne de Verre. 1950: Jennifer. Vacances sur Ordonnance. 1951: Histoires de jeunes femmes. 1955: Windfall. No Smoking. 1956: Bond of Fear. 1957: Professor Tim. Booby Trap. 1958: Le Sang du Vampire. 1960: The Hand. 1965: Give a Dog of Bone. 1968: Happy Deathday.
La même année que la sortie du chef-d'oeuvre le Cauchemar de Dracula, le réalisateur anglais Henry Cass entreprend un film d'épouvante traitant du même thème mais abordé cette fois-ci d'un point de vue scientifique. Si bien que dans le Sang du Vampire, notre savant fou, accompagné de son traditionnel adjoint difforme, est contraint de réapprovisionner son corps de sang humain en usant de transfusions sanguines. D'après un scénario de Jimmy Sangster (habituellement crédité à l'écurie Hammer) et produit par l'illustre duo Monty Berman / Robert S. Baker (l'Impasse aux Violences, Jack l'Eventreur), le Sang du Vampire détonne par son ambiance malsaine démonstrative et son originalité à renouveler le mythe du suceur de sang.
Synopsis: En Transylvanie, en 1874, un homme est exécuté après avoir été accusé de vampirisme. Son fidèle assistant réussit cependant à exhumer son corps avec l'aide d'un scientifique pour lui rendre la vie grâce à une transplantation cardiaque. Malgré sa résurrection, l'homme qui avait ingéré un sérum pour pouvoir rester en vie a subi une infection sanguine. Six ans plus tard, directeur d'un asile psychiatrique, il poursuit ses sinistres travaux avec la collaboration d'un médecin.
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D'après un scénario de prime abord orthodoxe, Henry Cass réussit avec une certaine audace à détourner le thème du vampire en quête de sang vierge pour le profil imparti au mythe du savant fou. Un scientifique contraint de pratiquer de multiples transfusions sanguines sur des cobayes humains au point de vidanger leur corps famélique. Le lieu baroque et sordide d'un asile psychiatrique surveillé par des gardes et accompagnés de dobermans affamés, réussit à créer une ambiance inquiétante particulièrement tangible. La photographie criarde aux teintes jaunes sépia et au rouge pourpre accentue ce sentiment d'hostilité palpable jusque dans le laboratoire de Callistratus, environnement barbare suintant la mort putride des cadavres moribonds. L'efficacité du récit s'établit notamment auprès des rapports conflictuels d'un jeune médecin (leur relation houleuse ne manque pas de mordant dans leur divergence) contraint de subvenir à un directeur utopiste en quête d'immortalité.
Tandis que la présence enjôleuse de la charmante Barbara Hershey apporte un appui affectueux auprès de son amant voué au chantage. Il y a aussi l'assistant difforme Karl, endossé par l'acteur Victor Maddern (comme sorti d'un "bossu de la morgue" ibérique). Sa présence iconique exacerbe à volonté l'ambiance gothique hybride dans un raffinement putassier.
Mais si le Sang du Vampire se révèle aussi captivant et particulièrement intense entre les enjeux des protagonistes, il le doit beaucoup à la géniale interprétation de Donald Wolfit incarnant avec plaisir masochiste le rôle du savant fou immoral. Un être abject obsédé à l'idée de survivre en soutirant le sang de victimes innocentes. Sa mégalomanie arrogante, son faciès ténébreux mis en valeur par de larges sourcils et surtout son regard sournois irradient l'écran de ses cyniques exactions.
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Baignant dans un climat glauque et malsain agencé autour d'un univers gothique digne des productions Hammer, Le Sang des Vampires est un trésor d'épouvante rehaussé de la conviction des comédiens et d'un récit habilement structuré (à une incohérence près comme ce final vite expédié pour la sauvegarde du héros). On est d'autant plus surpris pour l'époque du caractère brutal de certaines dérives sanglantes, à l'instar de ces chiens insatiables dévorant ardemment deux protagonistes désoeuvrés.
*Bruno
Mais si le Sang du Vampire se révèle aussi captivant et particulièrement intense entre les enjeux des protagonistes, il le doit beaucoup à la géniale interprétation de Donald Wolfit incarnant avec plaisir masochiste le rôle du savant fou immoral. Un être abject obsédé à l'idée de survivre en soutirant le sang de victimes innocentes. Sa mégalomanie arrogante, son faciès ténébreux mis en valeur par de larges sourcils et surtout son regard sournois irradient l'écran de ses cyniques exactions.
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Baignant dans un climat glauque et malsain agencé autour d'un univers gothique digne des productions Hammer, Le Sang des Vampires est un trésor d'épouvante rehaussé de la conviction des comédiens et d'un récit habilement structuré (à une incohérence près comme ce final vite expédié pour la sauvegarde du héros). On est d'autant plus surpris pour l'époque du caractère brutal de certaines dérives sanglantes, à l'instar de ces chiens insatiables dévorant ardemment deux protagonistes désoeuvrés.
*Bruno
03.11.11.
Décembre 2020. 4èx.
hop faut que j'y jette un oeil !!
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