de Georges A. Romero. 1985. U.S.A. 1h43. Avec Lori Cardille, Terry Alexander, Joseph Pilato, Jarlath Conroy, Richard Liberty, Sherman Howard.
Sortie salles France: 10 Décembre 1986. U.S: 19 Juillet 1985
FILMOGRAPHIE: Georges Andrew Romero est un réalisateur, scénariste, acteur, auteur américain, né le 4 Février 1940 à New-York. 1968: La Nuit des Morts-vivants. 1971: There's Always Vanilla. 1972: Season of the Witch. 1973: The Crazies. 1977: Martin. 1978: Zombie. 1981: Knightriders. 1982: Creepshow. 1985: Le Jour des Morts-vivants. 1988: Incidents de parcours. 1990: Deux Yeux Maléfiques. 1992: La Part des Ténèbres. 2000: Bruiser. 2005: Land of the Dead. 2008: Diary of the Dead. 2009: Survival of the Dead. 2011: Deep Red.
Dans l’antre d’une base militaire creusée dans la roche, une poignée de scientifiques et de soldats s’écharpent pour sauver leurs peaux — tandis que dehors, la terre appartient aux morts.
En huis clos, le cinéaste nous enferme parmi la tyrannie de militaires abrutis et la résignation nerveuse de savants rongés d’angoisse. Il ressasse ses obsessions — l’incommunicabilité, l’individualisme — et se moque cruellement de l’homme, ce primate narcissique soudain confronté à un désordre qui le dépasse. Plus psychologique que son prédécesseur, Le Jour des Morts-vivants plonge plus profond dans la chair de ses personnages — et c’est justement ce qu’on lui reprochera.
Pendant que les zombies, muselés derrière des grilles rouillées, attendent leur heure, deux camps rivaux s’autodévoraient déjà. Le Dr Frankenstein, savant fou, tente d’apprivoiser Bub — zombie moribond, inoubliable pantin incarné par Sherman Howard. Bientôt, le chaos éclate : la base s’ouvre, les morts s’engouffrent, et la dernière heure, jusqu’alors tendue par la haine humaine, éclate en une orgie de chair et de tripes.
Plus satirique encore que Zombie, Le Jour des Morts-vivants se gausse des militaires, crétins congénitaux à l’ego surdimensionné, et de la science, arrogante rivale de Dieu. Dehors, l’armée des goules attend, mâchoires claquantes, boyaux à l’air. Là encore, Tom Savini signe des prodiges : membres arrachés, entrailles répandues, crânes éclatés — tout filmé sans détour ni hors-champ pudique.
Prix Spécial Gore
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire