Photo empruntée sur Google, appartenant au site silverferox.blogspot.com
de George A. Romero. 1977. U.S.A. 1h35. Avec John Amplas, Lincoln Maazel, Christine Forrest, Elyane Nadeau, Tom Savini, Roger Caine.
FILMOGRAPHIE: George Andrew Romero est un réalisateur, scénariste, acteur, auteur américain, né le 4 Février 1940 à New-York. 1968: La Nuit des Morts-vivants. 1971: There's Always Vanilla. 1972: Season of the Witch. 1973: The Crazies. 1977: Martin. 1978: Zombie. 1981: Knightriders. 1982: Creepshow. 1985: Le Jour des Morts-vivants. 1988: Incidents de parcours. 1990: Deux Yeux Maléfiques. 1992: La Part des Ténèbres. 2000: Bruiser. 2005: Land of the Dead. 2008: Diary of the Dead. 2009: Survival of the Dead. 2011: Deep Red.
Martin est mon film favori. Ce fut l'unique fois où je pus exactement retranscrire à l'image ce qui était écrit dans le scénario. Je me rappelle également le plaisir que j'ai eu à le réaliser, épaulé par une équipe fantastique. Un moment très fort de ma carrière.
George Romero.
Considéré comme l’œuvre la plus personnelle de son auteur, Martin emprunte le mythe du vampire avec une originalité sans égale. Baignant dans une atmosphère dépressive, le film suit le cheminement funèbre de Martin, jeune homme timoré contraint de se nourrir de sang humain sans comprendre l’origine de cette irrépressible addiction. Afin d’épargner la souffrance à ses victimes, il les endort d’un sédatif avant d’entailler leurs veines et d’en boire le sang. De retour dans sa région natale, il est froidement accueilli par son oncle, vieillard intégriste persuadé que son neveu est l’incarnation de Nosferatu.
Sortie salles France: 5 Juillet 1978. Cannes: Mai 1977. U.S: 7 Juillet 1978
FILMOGRAPHIE: George Andrew Romero est un réalisateur, scénariste, acteur, auteur américain, né le 4 Février 1940 à New-York. 1968: La Nuit des Morts-vivants. 1971: There's Always Vanilla. 1972: Season of the Witch. 1973: The Crazies. 1977: Martin. 1978: Zombie. 1981: Knightriders. 1982: Creepshow. 1985: Le Jour des Morts-vivants. 1988: Incidents de parcours. 1990: Deux Yeux Maléfiques. 1992: La Part des Ténèbres. 2000: Bruiser. 2005: Land of the Dead. 2008: Diary of the Dead. 2009: Survival of the Dead. 2011: Deep Red.
Martin est mon film favori. Ce fut l'unique fois où je pus exactement retranscrire à l'image ce qui était écrit dans le scénario. Je me rappelle également le plaisir que j'ai eu à le réaliser, épaulé par une équipe fantastique. Un moment très fort de ma carrière.
George Romero.
Considéré comme l’œuvre la plus personnelle de son auteur, Martin emprunte le mythe du vampire avec une originalité sans égale. Baignant dans une atmosphère dépressive, le film suit le cheminement funèbre de Martin, jeune homme timoré contraint de se nourrir de sang humain sans comprendre l’origine de cette irrépressible addiction. Afin d’épargner la souffrance à ses victimes, il les endort d’un sédatif avant d’entailler leurs veines et d’en boire le sang. De retour dans sa région natale, il est froidement accueilli par son oncle, vieillard intégriste persuadé que son neveu est l’incarnation de Nosferatu.
Les meurtres sanglants qui jalonnent le récit frappent par leur crudité réaliste, renforcée par des effets spéciaux d’une efficacité sobre, signés d’un jeune Tom Savini. Au-delà du gore, se dégage une ambiance glauque et malsaine, portée par un esthétisme blafard et des décors confinés - compartiment de train, maison close et oppressante - ou industriels, tels les fumées épaisses et toxiques des usines de Pittsburgh. Filmé comme un documentaire, Romero dresse le constat d’un univers anxiogène où chaque personnage, englué dans une société conformiste, porte un malaise existentiel. Adultère, fanatisme religieux et solitude se mêlent pour peindre l’errance de citadins sans repères, prisonniers de l’ennui, de l’incommunicabilité et du chômage, glissant vers la sinistrose.
En marginal criminel, Martin observe ce monde avec amertume, incapable de nouer un lien durable avec quiconque - tant auprès de sa cousine que de sa voisine. Ce pessimisme radical n’empêche pas une certaine empathie, tant pour ces citadins esseulés que pour Martin lui-même, voué à un châtiment cruel présenté comme expiation. Sa pathologie vampirique le montre non comme un monstre immortel, mais comme une victime prisonnière de pulsions qu’il sait inhumaines.
D’apparence blême, pétri de timidité maladive, John Amplas livre une interprétation viscérale : celle d’un tueur complexé par son instinct morbide et sa crainte des femmes, qu’il endort avant de les violer, fruit amer d’une éducation parentale sectaire.
En marginal criminel, Martin observe ce monde avec amertume, incapable de nouer un lien durable avec quiconque - tant auprès de sa cousine que de sa voisine. Ce pessimisme radical n’empêche pas une certaine empathie, tant pour ces citadins esseulés que pour Martin lui-même, voué à un châtiment cruel présenté comme expiation. Sa pathologie vampirique le montre non comme un monstre immortel, mais comme une victime prisonnière de pulsions qu’il sait inhumaines.
D’apparence blême, pétri de timidité maladive, John Amplas livre une interprétation viscérale : celle d’un tueur complexé par son instinct morbide et sa crainte des femmes, qu’il endort avant de les violer, fruit amer d’une éducation parentale sectaire.
Désenchanté et mélancolique - la sublime élégie musicale de Donald Rubinstein y participe pour beaucoup -, dérangeant et malsain, beau et fascinant, Martin renouvelle le mythe du vampire dans une vision intime et poignante, radiographiant l’aliénation d’une société anachronique.
— le cinéphile du cœur noir
— le cinéphile du cœur noir
sam Juin 2025. Vost
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