vendredi 14 février 2014

Innocent Blood

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Facebook

de John Landis. 1992. U.S.A. 1h52. Avec Anne Parillaud, David Proval, Rocco Sisto, Chazz Palminteri, Anthony LaPaglia, Robert Loggia, Tony Sirico.

Sortie salles France: 17 Février 1993. U.S: 25 Septembre 1992

FILMOGRAPHIE: John Landis est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur américain, né le 3 Août 1950 à Chicago (Illinois, Etats-Unis). 1973: Schlock. 1977: Hamburger Film Sandwich. 1978: American College. 1980: The Blues Brothers. 1981: Le Loup-garou de Londres. 1983: Un Fauteuil pour deux. 1983: La Quatrième Dimension. 1985: Série noire pour une nuit blanche. 1985: Drôles d'espions. 1986: Trois amigos ! 1986: Cheeseburger film sandwich. 1988: Un Prince à New-York. 1991: l'Embrouille est dans le sac. 1992: Innocent Blood. 1994: Le Flic de Beverly Hills 3. 1996: Les Stupides. 1998: Blues Brothers 2000. 1998: Susan a un plan. 2010: Cadavres à la pelle.


Comédie horrifique plutôt oubliée au sein de la carrière de John Landis, Innocent Blood tente te redorer le mythe du vampire dans un contexte contemporain en affiliant le film de gangster. Marie, séduisante femme vampire, mort un soir un caïd de la mafia mais se voit contrainte de s'enfuir au moment de le tuer. Devenu à son tour vampire, il décide de contaminer ses sbires afin de mieux régir la ville. Quand bien même la police tente de comprendre qui aurait pu commettre ce meurtre sauvage, un flic obstiné se prend d'affection pour Marie et finit par se laisser convaincre de leur alliance afin d'éradiquer le clan des vampires. A partir d'un scénario léger, John Landis réussit à maintenir l'intérêt dans une suite de quiproquos, bévues et poursuites échevelées. Son efficacité émanant notamment du caractère pittoresque des situations et de l'attitude farfelue des antagonistes. Et à ce niveau, le réalisateur continue de prouver son savoir-faire pour y allier harmonieusement horreur et comédie lors d'un esprit décomplexé. Bien entendu, tout n'est pas du meilleur goût, quelques gags tombant à plat, mais on rit ou sourit souvent des vicissitudes invoquées à Macelli et ses complices, condamnés depuis peu à une nouvelle existence surnaturelle ! 


En prime, les maquillages très convaincants laissent en exergue par intermittence des séquences gores du plus bel effet (arrachages de gorge spectaculaires amplifiés d'une bande son percutante, mais aussi désintégration inédite d'un vampire à la vue de la lumière). Conduit sur un rythme alerte, Innocent Blood joue donc la carte du divertissement sans prétention avec une bonne humeur communicative. Il faut dire que nos victimes vampires s'en donnent à coeur joie dans leur nouveau comportement sanguinaire où le besoin nutritif de sang demeure l'élément essentiel pour rester en vie et accéder à la suprématie. Symbolisant l'élégance d'une jeune vampire, la comédienne française Anne Parillaud l'incarne avec sobriété et n'hésite pas une nouvelle fois à se mettre à nue afin de nous dévoiler sa silhouette ténue. Pour preuve, une séquence érotique torride ne manque pas de nous interpeller pour son étreinte avec l'inspecteur Joe Gennaro. Ce dernier étant "discrètement" endossé par Anthony LaPaglia (futur star de la célèbre série tv FBI: portés disparus !) si bien que le comédien semble manquer d'une certaine assurance dans sa posture héroïque et sa nouvelle fonction d'amant (on peine d'ailleurs à éprouver de l'empathie pour leur liaison amoureuse). Dans celui du parrain récalcitrant, Robert Loggia s'en donne à coeur joie dans le cabotinage afin d'incarner un vampire égocentrique assoiffé de sang et de fiel. 


Comédie horrifique imparfaite mais bougrement sympathique de par son charme naïf auquel la dérision des personnages n'y est point étrangère, Innocent Blood est suffisamment bien rodé pour combiner action, horreur et comédie sans une once d'ennui. Avec cette volonté immodérée de nous rappeler l'amour qu'il porte au genre, John Landis entrecoupe notamment son film de clins d'oeil (certains protagonistes observent avec fascination des extraits de classiques de l'épouvante sur leur poste TV) et de caméos surprises ! (Argento, Savini et Raimi se prêtant au jeu avec bonhomie).

*Bruno
3èx


5 commentaires:

  1. Même si j'aime bien J. Landis, sa carrière inégale, et malgré son talent, je n'ai jamais vu Innocent Blood. Il est sorti à une époque où la série B fantastique se faisait rare dans les salles après le décapage du Dracula FFC et avant le Frankenstein de KB. Sinon Bruno as-tu vu La Belle et la Bête, le dernier en date ? Sur ce coup j'accorde le bénéfice du doute au père Gans malgré cette affreuse bande annonce aux Fx non finalisés et même si Silent Hill est un un film particulièrement désincarné qui vieillit assez mal, je demande à voir.
    Je vais y aller cette semaine je pense..

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  2. J'ai très peur Laurent pour la Belle et la bête, en me basant sur l'horripilant trailer numérisé ! Sinon, j'apprécie beaucoup l'humain et l'artiste Gans ! J'avais aimé Crying Freeman (même si bien brouillon), j'ai appris à aimer Le pacte des Loups et j'ai beaucoup aimé Silent Hill, principalement au niveau de l'ambiance diaphane.

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  3. Bonsoir Bruno, c'est Seb ! Dis-moi, es-tu toujours intéressé pour le 3ème volet de la série Isa car j'ai rippé le film et je n'ai pas reçu ton mail. Pas mal ta chronique, je dirait même excellent !! :) Chapeau bas !!

    Merci d'avance.
    Cordialement.

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  4. Justement l'impression que "La belle et la bête" est un film hybride à la Ganz un genre de "Pacte des loups", c'est à dire, un film tout bancal mais qui en définitive risque d'être divertissant. Avec ses acteurs français qui jouent en costume de théâtre remanié, affichant leurs mines de circonstances, sa direction artistique et ses références hétéroclites (je ne peux m'empêcher de penser au "Peau d'âne" de Demy en voyant certains visuels), je me dis pourquoi pas, une bonne surprise au bout du compte.

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  5. Merci seb. J'ai déjà le rip de ilsa gardienne du harem (ciné bis art)

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