Sortie salles France: 7 Février 1990
FILMOGRAPHIE: Claude Zidi est réalisateur et scénariste français né le 25 juillet 1934 à Paris. 1971 : Les Bidasses en folie. 1972 : Les Fous du stade. 1973 : Le Grand Bazar. 1974 : La moutarde me monte au nez. 1974 : Les Bidasses s'en vont en guerre. 1975 : La Course à l'échalote. 1976 : L'Aile ou la Cuisse. 1977 : L'Animal. 1978 : La Zizanie. 1979 : Bête mais discipliné. 1980 : Les Sous-doués. 1980 : Inspecteur la Bavure. 1982 : Les Sous-doués en vacances. 1983 : Banzaï. 1984 : Les Ripoux. 1985 : Les Rois du gag. 1987 : Association de malfaiteurs. 1988 : Deux. 1989 : Ripoux contre ripoux. 1991 : La Totale ! 1993 : Profil bas. 1997 : Arlette. 1999 : Astérix et Obélix contre César. 2001 : La Boîte. 2003 : Ripoux 3. 2011: Les Ripoux anonymes, série coréalisée avec son fils Julien Zidi.
Si Ripoux contre Ripoux n'arrive évidemment pas à la cheville de son modèle devenu depuis un grand classique de la comédie populaire, Claude Zidi a su toutefois préserver un certain savoir-faire dans la mise en scène assez scrupuleuse, dans sa direction d'acteurs attentionnée et dans sa sincérité à raconter une nouvelle intrigue se situant à mi-chemin du 1er opus si j'ose dire (il ne s'agit donc ni d'une séquelle ni d'un remake mais d'un midquel !), pour rendre une copie tout à fait fréquentable sans céder à l'ennui. Et si effectivement cette seconde partie demeure moins drôle, moins passionnante et moins palpitante (quoique la dernière demi-heure est particulièrement réussie dans l'élaboration d'un stratagème assez retors afin d'y alpaguer les nouveaux adversaires de François et René encore plus ripoux qu'eux), Ripoux contre Ripoux suscite fréquemment charme, humour, tendresse, espièglerie et sympathie sous l'impulsion d'acteurs notoires aussi impliqués qu'au préalable (Noiret / Lhermitte sont donc aussi attachants à travers leur solidarité amiteuse indéfectible émaillée de dissensions houleuses lorsque ce dernier décide de devenir un honnête commissaire).
Sans compter une poignée de seconds-rôles communément convaincants pour rendre compte de l'aspect ludique de l'intrigue assez efficacement soutenue, notamment auprès de plages de tendresse romantiques qui nous manquent tant aujourd'hui à travers la comédie mainstream. Tant auprès de Line Renaud étonnamment juste et naturelle en belle de nuit au grand coeur, de la gironde et sémillante Grace de Capitani en courtisane fervente amoureuse de François que de Jean-Claude Brialy en banquier discrètement véreux à deux doigts de chavirer ou encore de Jean Benguigui en propriétaire homo gérant d'un peep-show parisien. Quant aux présences majeures de Guy Marchand et de Jean-Pierre Castaldi que l'on n'attendaient point ici, ils forment sans ambages un tandem de ripoux sans vergogne particulièrement rapaces, détendus, insatiables, goguenards à duper une petite délinquance francilienne, ancienne famille officieuse de François et René sur le point de leur prêter main forte dans leur fâcheuse posture pécuniaire. On retrouve également pour renforcer son noble climat de fidélité amicale et de passion amoureuse la partition mélancolique de Francis Lai esquissant à nouveau avec fluidité les séquences intimistes fondées sur la simplicité des sentiments de chaudes retrouvailles et la peur de l'échec.
Non franchement, Ripoux contre Ripoux est un honnête divertissement aussi affable qu'on aurait tort de bouder aujourd'hui. En tenant compte aussi de la nostalgie de cette époque révolue que le spectateur, impliqué, perçoit avec sensibilité, amertume, quiétude, exaltation, qui plus est un sourire salvateur au terme du générique final. D'ailleurs le film cumulera quand même à sa sortie 2 910 070 entrées contre 5 882 397 amassés 6 ans plus tôt.
Ci-joint la chronique des Ripoux: http://brunomatei.blogspot.fr/…/les-ripoux-cesar-du-meilleu…
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