vendredi 1 septembre 2023

Le Bal de l'Horreur / Prom Night

                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site homepopcorn.fr
 
de Paul Lynch. 1980. Canada. 1h34. Avec Jamie Lee Curtis, Casey Stevens, Michael Tough, Leslie Nielsen, Anne-Marie Martin, Joy Thompson, George Touliatos.

Sortie salles France: 19 Décembre 1980. Canada: 12 Septembre 1980

FILMOGRAPHIEPaul Lynch est un réalisateur, scénariste et producteur britannique né 11 juin 1946 à Liverpool (Royaume-Uni). 1973 : The Hard Part Begins. 1978 : Blood & Guts. 1980 : Le Bal de l'horreur. 1981 : Darkroom (série TV). 1982 : Humongous. 1983 : Cross Country. 1985 : Clair de lune (série TV). 1985 : Ray Bradbury présente (série TV). 1986 : Flying. 1986 : Blindside. 1986 : Mania (TV). 1986 : Bullies. 1987 : Really Weird Tales (TV). 1987 : La Belle et la Bête  (série TV). 1987 : Flic à tout faire (série TV). 1987 : L'Enfer du devoir (série TV). 1988 : Maigret (TV). 1988 : Going to the Chapel. 1989 : She Knows Too Much (TV). 1989 : Murder by Night (TV). 1989 : Double Your Pleasure (TV). 1990 : Top Cops (série TV). 1991 : La Malédiction de Collinwood (série TV). 1991 : Beauté fatale (TV). 1993 : Spenser: Ceremony (TV). 1993 : Kung Fu, la légende continue (série tv). 1994 : Intervention immédiate. 1994 : Liberty Street (série TV). 1995 : Xena, la guerrière (série TV). 1996 : Mike Land, détective (série TV). 1996 : Viper (série TV). 1997 : No Contest II. 1999 : More to Love. 1999 : Le Manoir enchanté (TV). 2000 : Frayeur à domicile. 2004 : The Keeper. 


"Lorsque tu changes ta façon de voir les choses, les choses que tu regardes changent"
Car je n'aurai pas misé un clopet. Et pourtant il m'eut fallu 3 visionnages pour virer ma cuti et enfin l'apprécier (à sa juste valeur ?). Quand bien même, si j'en crois le site Wikipedia, Le Bal de l'Horreur  jouit d'une réputation de film culte (!?) en prime d'un succès commercial important (15 millions de dollars Outre-Atlantique, film d'horreur le plus rémunérateur au Canada en 1980) et de critiques élogieuses (voir fin d'article). Quant à ma vision subjective, j'avoue sans ambages que j'ai pris un réel plaisir hier soir à la revoyure à ma grande surprise. Tant et si bien que ce psycho-killer pour autant mineur (n'abusons pas non plus) demeure avant tout un "vrai" film d'ambiance comme on en voit plus actuellement (ou alors si peu, euphémisme). Car marchant sur les platebandes de Halloween  (notamment avec ce fou échappé d'un asile afin de brouiller les pistes pour l'identité du tueur, la bourgade si tranquille et accueillante avec ses jeunes ados insouciants) et de Carrie (la panique finale au sein du bal, le méchant lycéen revanchard épaulé de sa potiche en lieu et place de Travolta / Nancy Allen), le Bal de l'horreur demeure aussi charmant que plaisant sous le pivot d'une Jamie Lee Curtis aussi magnétique que sexy. Et ce en dépit de sa faible caractérisation psychologique que Paul Lynch (à qui l'on doit aussi le fort sympathique Humoungous tourné 2 ans plus tard) évite de s'attarder comme la plupart des protagonistes batifolant sans complexe aux jeux de drague et du sexe. Celui-ci misant surtout sur l'ambiance anxiogène d'un suspense éthéré (avec une belle photo et ses néons de discothèque) en dépit d'une dernière partie autrement plus haletante, horrifique auprès des exactions meurtrières à la hache (sans verser dans le gore outrancier). On peut aussi relever l'aspect inquiétant de son prologue et cette complicité meurtrière de bambins ayant provoqué la mort accidentelle d'une de leurs camarades si bien que l'épilogue révélateur nous suscite une certaine empathie quant à l'identité du tueur traumatisé par ce cruel évènement. 


D'ailleurs, ce dernier adopte un accoutrement vestimentaire idoine (il est vêtu tout de noir avec son masque et ses gants de soie), pour ne pas dire charismatique à mes yeux, de par sa posture crépusculaire assez saillante et quelque peu singulière au sein du psycho-killer. Qui plus est, la dernière demi-heure ne manque ni d'angoisse plus persuasive, ni de suspense autrement tangible, voir même d'un sentiment de terreur lorsque celui-ci pourchasse ses victimes féminines à travers les corridors du lycées et autres classes plus étroites. Il y a d'ailleurs une séquence apparentée à Maniac de Lustig (remember la  poursuite anthologique du métro), toutes proportions gardées, lorsque la victime s'efforce de fuir le tueur en se confinant dans plusieurs pièces du lycées dans une posture davantage terrifiée, à bout de souffle presque. D'autre part, la confrontation finale entre survivants et tueur est notamment une séquence (étonnamment) débridée vue nulle part ailleurs, et ce sans sombrer dans le ridicule comme par miracle si j'ose dire. Quant aux scènes de danse estampillées "disco", elles sont franchement jubilatoires pour qui apprécie le style musical influencé de la Fièvre du Samedi soir en vogue (1977). La chorégraphie entrainante entre Jamie Lee Curtis et son partenaire ne sombrant là non plus jamais dans le ridicule à tenter d'émuler Travolta et sa muse. Une séquence génialement naturelle, décomplexée que je peux revoir à l'infini sans me lasser. Quant au générique final il est magnifié d'une mélodie élégiaque dont j'ignore le patronyme de la chanteuse si bien que l'on reste rivé au siège jusqu'au fondu au noir non sans une certaine tendresse d'avoir participé à cette ambiance Eightie assez expressive pour emporter l'adhésion. 


Réalisé avec une attachante maladresse et servi par des dialogues et des interprètes aussi perfectibles, le Bal de l'horreur cultive justement un charme nostalgique par ses défauts rétros à daigner concurrencer les classiques de l'époque avec une touchante sincérité. A réserver toutefois exclusivement à la génération 80 afin de se replonger dans cette univers (gentiment) envoûtant dénué de prétention par son innocence crédule. Et puis quelle magnifique affiche.

P.S: à privilégier la VO (en 5.1)

*Bruno
3èx

INFOS WIKIPEDIA sur la notoriété du film que j'ai toujours ignoré:

Prom Night en version originale anglaise a été tourné à Toronto, Ontario, Canada, à la fin de 1979 avec un budget de 1,5 million de dollars. Distribué par Astral Films au Canada et AVCO Embassy Pictures aux États-Unis, le film est sorti le 18 juillet 1980 dans certaines salles de cinéma et a été un succès financier immédiat. La plate-forme de sortie en salles du film a été étendue aux grandes villes américaines telles que Los Angeles et New York en août, où le film a de nouveau rencontré des recettes élevées au box-office. À l'époque, le film était la sortie la plus réussie financièrement d'AVCO Embassy, battant des records du week-end à Los Angeles, Philadelphie et en Nouvelle-Angleterre.

À la fin de la sortie en salles du film, Prom Night avait rapporté 15 millions de dollars aux États-Unis et était le film d'horreur le plus rémunérateur au Canada en 1980. La réaction critique du film était variée et rejetée pour les représentations du film de la violence contre les jeunes femmes, tandis que d'autres louant alternativement Prom Night pour le contenu violent plus discret du film. Il a reçu des éloges de la critique, remportant des nominations aux prix Génie pour le montage et aussi pour la performance principale de Jamie Lee Curtis. Une coupe alternative du film a été diffusée sur les chaînes de télévisions américaines et canadiennes en 1981.

Dans les années qui ont suivi, Prom Night a acquis un culte substantiel pour le contenu d'horreur du film et aussi pour l'album de la bande originale du film (qui a été publié par RCA Records au Japon en 1980). Certains spécialistes du cinéma ont cité Prom Night comme l'un des films de slasher les plus influents de l'époque. Plusieurs sociétés ont sorti le film en vidéo et il est également sorti sur DVD par Anchor Bay Entertainment en 1998. Une édition Blu-ray remasterisée du film a été publiée par Synapse Films en 2014 puis par Rimini Editions en 2019 dans l'Hexagone.

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