mercredi 20 mars 2024

Crimes au musée des Horreurs / Horrors of the Black Museum

                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Arthur Crabtree. 1959. Angleterre. 1h22. Avec Michael Gough, June Cunningham, Graham Curnow, Shirley Anne Field, Geoffrey Keen, Gerald Anderson 

Sortie salles France: 2 Décembre 1959. U.S: 29 Avril 1959 (Int - 16 ans)

FILMOGRAPHIEArthur Crabtree est un directeur de la photographie et réalisateur britannique, né le 29 octobre 1900 à Shipley et mort le 15 mars 1975 à Worthing (Royaume-Uni). 1945 : La Madone aux deux visages. 1945 : Elles étaient sœurs. 1946 : Caravane. 1947 : Dear Murderer. 1948 : The Calendar. 1948 : Quartet. 1949 : Don't Ever Leave Me. 1950 : Lilli Marlene. 1952 : Hindle Wakes. 1953 : The Wedding of Lilli Marlene. 1953 : Stryker of the Yard. 1956 : Les Aventures du colonel March (série TV). 1957 : Morning Call. 1958 : Death Over My Shoulder. 1958 : Ivanhoé (série TV). 1958 : Monstres invisibles. 1959 : Crimes au musée des horreurs.

Production british qui fit scandale à l'époque pour sa violence sanguine et l'audace de son climat malsain, Crimes au musée des horreurs est une formidable série B que domine (amplement) l'illustre Michael Gough en demeuré misogyne à la fois écrivain criminologue et propriétaire d'un musée, épaulé qui plus est d'un étrange assistant (notamment auprès de sa petite posture physiquement "carrée") à qui il perpétue sur lui d'étranges expériences inspirées du cas du Dr Jekyll et My Hyde. Ce qui donne lieu à un alliage assez délirant d'y conjuguer au sein de la même intrigue ce mythe schizo ainsi que l'homme au masque de cire pour le repère d'un musée d'horreurs autrement plus sordides tout en surfant sur les succès néophytes de la Hammer à travers son dosage de sexe et violence au sein d'un scope rutilant. Bien entendu, si les meurtres paraissent aujourd'hui timorés ils n'en demeurent pas moins assez violents et percutants, tant pour l'originalité de l'ustensile utilisé (à l'instar de cette paire de jumelles au pointes acérées ayant réellement existé lors d'un assassinat survenu dans les années 30) que des effets de surprise parfois saisissants lorsque apparait brièvement à 2 reprises (précisément !) le tueur que nous n'attendions pas surgir à un moment aussi furtif qu'inventif. 

D'où l'effet épeurant procuré encore aujourd'hui amplifié d'une violence aussi sadique que brutale, même si souvent hors-champs. D'autant plus jamais ennuyeux de par l'efficacité de la réalisation, si bien que l'on surprend de l'arrivée précipitée du dénouement au bout d'1h22, Crimes au musée des Horreurs fleure bon l'épouvante vintage hélas aujourd'hui révolue. Tant auprès de la stature lunaire des personnages (tant antagonistes que victimes), du récit à suspense (même si étroit et plutôt saugrenu) que du cadre photogénique comme l'illustre, esthétiquement parlant, l'exploitation d'une fête foraine nocturne, le fameux musée expérimental aux mannequins franchement morbides, la boutique de l'antiquaire ou encore l'appartement tamisé d'une jeune blonde cagole au bagout décomplexé. Quant au rappel de ses séquences chocs aussi funs que débridées qui firent tant jaser en 59 (mention "interdit aux - de 16 ans" aux 4 coins du monde) on les savoure aujourd'hui avec autant de curiosité perverse que de fascination malsaine tout en frissonnant de plaisir ludique en dépit de son étonnante brutalité, tout du moins lors de 2 moments assez marquants.    

*Bruno
2èx. vf. 

Remerciement à Warning Zone pour sa copie 1080P de toute beauté. 

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