vendredi 15 mars 2024

The Bone Collector

                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Philip Noyce. 1999. U.S.A. 1h58. Avec Denzel Washington, Angelina Jolie, Ed O'Neill, Michael Rooker, Queen Latifah, Luis Guzmán, Richard Zeman, Leland Orser.

Sortie salles France: 26 Janvier 2000. U.S: 5 Novembre 1999

FILMOGRAPHIE: Phillip Noyce est un réalisateur australien, né le 29 avril 1950 à Griffith (Australie). 1977 : Backroads. 1978 : Newsfront. 1982 : Heatwave. 1987 : Echoes of Paradise. 1989 : Calme blanc. 1989 : Vengeance aveugle. 1992 : Jeux de guerre. 1993 : Sliver. 1994 : Danger immédiat. 1997 : Le Saint. 1999 : Bone Collector. 2002 : Le Chemin de la liberté. 2002 : Un Américain bien tranquille. 2004 : Welcome to São Paulo - segment Marca Zero. 2006 : Au nom de la liberté. 2010 : Salt. 2014 : The Giver. 2019 : Above Suspicion. 2021 : The Desperate Hour. 2023 : Fast Charlie. 

Encore un thriller des années 90 hélas oublié, faute d'avoir été sans doute occulté, voir peut-être aussi mésestimé depuis la bombe Seven sorti quelques années au préalable auquel la trame s'inspire ouvertement (jeu de piste infernal entre une flic en herbe et un tueur à la fois pervers et machiavélique). Sans compter également une influence évidente au Silence des Agneaux pour le soutien didactique "à distance" perpétré entre un expert en criminologie alité et cette même policière investiguant les recoins new-yorkais les plus sombres afin de venir à bout des exactions sordides du tueur jamais à bout de course pour achever son dessein meurtrier. Et si le final peut plausiblement décevoir une frange de spectateurs (ce qui ne fut pas mon cas alors que je redoutais un rebondissement archi prévisible lors d'une fausse alerte), il demeure pour autant bien amené, justifié et assez crédible pour adouber les mobiles du serial-killer d'une ténacité intraitable sans trop en dévoiler. 


Et même si l'intrigue avait gagné à être plus intense, structurée, passionnante et palpitante, on reste toutefois captivé, attentif, quelque peu fasciné autant qu'inquiet par l'évolution narrative faisant la part belle à la psychologie à la fois torturée, fragile et pugnace du duo Denzel Washington / Angelina Jolie indiscutablement convaincant (même si préférence pour Washington) dans leur mutuelle empathie (sobrement exposée) à se soutenir, leurs motivations acharnées à recoller les pièces du puzzle que le tueur dissémine sur ses chemins criminels avec une arrogance cynique. On peut également saluer l'intelligence de Philip Noyce (déjà auteur de l'excellent Calme Blanc) à se libérer de toute forme de complaisance, à l'instar de Seven, lors des crimes perpétrés avec une perversité insoutenable en se focalisant essentiellement sur leurs résultantes que le spectateur imagine en reconstituant le crime avec un dégoût aussi asphyxiant qu'horrifiant (surtout la séquence pestilentielle avec les rats). Solidement mis en scène en dépit de ses défauts précités, joliment photographié dans ces mêmes teintes sépias (remember Seven) et superbement filmé à travers l'urbanisation tentaculaire d'un New-York crépusculaire souvent fascinant, Bone Collector honore sobrement le psycho-killer en peaufinant par ailleurs lors du dernier acte libérateur une poignante romance renforcée de la sublime mélodie de Peter Gabriel / Kate Buch que le générique imprime avec mélancolie apaisante. Le tout sans jamais verser dans une sensiblerie aussi mal placée que programmée.

*Bruno
2èx

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