jeudi 21 mars 2024

Road House

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Doug Liman. 2024. U.S.A. 2h04. Avec Jake Gyllenhaal, Daniela Melchior, Billy Magnussen, Jessica Williams, Darren Barnet, Conor McGregor, J. D. Pardo.

Diffusion Prime Video: 21 Mars 2024.

FILMOGRAPHIE: Doug Liman est un producteur, réalisateur et directeur de la photographie américain, né le 24 juillet 1965 à New York (États-Unis). 1994 : Getting In. 1996 : Swingers. 1999 : Go. 2002 : La Mémoire dans la peau. 2005 : Mr. et Mrs. Smith. 2006 : Heist (série télévisée). 2007 : Mr. et Mrs. Smith (pilote série télévisée). 2008 : Jumper. 2010 : Fair Game. 2014 : Edge of Tomorrow. 2017 : The Wall. 2017 : Barry Seal: American Traffic. 2021 : Locked Down. 2021 : Chaos Walking. 2023 : Justice (Documentaire). 2024 : Road House. prochainement : The Instigators. 


L'impensable pochette-surprise.
Remake d'un actionner des années 80 considéré comme culte auprès des afficionados de divertissement bourrin alors que personnellement je ne fus jamais un fervent admirateur (même si à la revoyure, et avec le recul, je l'apprécie beaucoup mieux aujourd'hui), Road House, nouvelle mouture, est à mon sens "subjectif" une formidable surprise au point d'y transcender son modèle (quitte à faire grincer les dents des fans indéfectibles). Si bien qu'en l'occurrence, tout est (à nouveau) réuni pour nous séduire avec cette similaire motivation musicale aussi sincère que décomplexée eu égard de l'ambiance folingue, pétulante, déjantée qui s'y dégage avec un charme exotique luminescent. Doug Liman exploitant à merveille son cadre floridien auprès de cette station balnéaire fréquentée par de gros bras du samedi soir férus d'insolence afin de s'approprier l'enceinte du Road House. Et si le scénario inévitablement minimaliste avait de quoi inquiéter à répéter le même schéma que son modèle, Doug Liman parvient pour autant à le rendre enthousiasmant, sémillant même, jamais ennuyeux, efficace, un tantinet substantiel (pour le profil tourmenté de Dalton que l'on apprend à connaître au fil de son évolution morale suicidaire et criminelle); plutôt bien structuré sous l'impulsion d'une foule de grandes gueules sciemment lunaires, borderline, voir carrément demeurés (le fameux méchant herculéen incarné par Conor McGregor crève littéralement l'écran à travers son show hystérisé jusqu'au point d'orgue d'une sauvagerie inouïe !). 

Quand bien même Jake Gyllenhaal surprend à point nommé en justicier redresseur de tort d'une force tranquille et de sureté aussi bonnard qu'amiteuse. L'acteur dégageant un charme serein, une sympathie résolument attachante, une cool-attitude dépouillée, sans compter les seconds-rôles bon enfant qu'il côtoie afin de les préserver de l'intimidation et d'un danger toujours plus envahissant. Quant aux scènes d'action qui empiètent le récit à juste dose et en crescendo, elles demeurent davantage funs et jouissives, monstrueuses et décadentes auprès d'FX en CGI parfois perfectibles mais d'un réalisme pour autant ébouriffant, notamment de par l'ultra agressivité du montage et de mouvements de caméra ultra fluides (euphémisme) que Doug Liman exploite à la perfection afin de mieux nous impliquer dans une action aussi inventive que virevoltante. Certaines cascades techniques (voiture, hors-bord) s'avérant d'autre part aussi épiques que disproportionnées au point de nous scotcher à notre fauteuil, à l'instar d'un blockbuster régressif symptomatique des plus belles réussites des années 80. D'où le charme exaltant, attentionné, désinhibé qui se dégage de chaque séquence à travers son esprit bon enfant autant cocasse que cartoonesque. Car si Road House demeure tant réussi, immersif, fun, parfois même jubilatoire, il le doit autant à sa dérision assumée en dépit d'une ultra violence terriblement impressionnante auprès des coups échangés avec une hargne infiniment primitive. Un excellent spectacle donc où tous les ingrédients savamment concoctés bout à bout confinent à la réussite, tant technique que formelle, sous l'impulsion d'une foule de personnages disjonctés se prêtant à la déconnade musclée (quelle pagaille métronome !) avec une foi plutôt impayable. 

*Bruno

Ce qu'en a pensé Gilles Rolland[CRITIQUE] ROAD HOUSE (2024) - On rembobine

Ci-joint chronique de son modèle: http://brunomatei.blogspot.fr/2018/04/roadhouse.html

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